Le chef de l'Etat a décidé le reconfinement de la France jusqu'au 1er décembre. Qui conduit de nouveau à la fermeture administrative des cafés et des restaurants. Le gouvernement va enclencher de nouvelles mesures de soutien économique en leur direction. Les établissements impactés par la crise sanitaire bénéficieront par ailleurs du dispositif déjà prévu dans le cadre du couvre-feu. Les professionnels attendent aussi des aides sur les loyers, les assurances et les congés payés.
Le couvre-feu de 21 h à 6 h, progressivement instauré depuis le 15 octobre dans 54 départements et métropoles, n’aura donc pas suffi à enrayer la progression de l’épidémie. Cette restriction n’a pas empêché, en dehors de la plage de fermeture, des regroupements de populations ne respectant pas les gestes barrière de base. A commencer par le port du masque et la distanciation de plus d’1 mètre. Des regroupements observés notamment aux terrasses des bars. Au grand des médecins qui pointaient là, l’une des limites de ce couvre-feu très partiel.
Les contaminations augmentant de manière exponentielle dans la plupart des régions. Et toutes les projections épidémiologiques convergeant vers un risque majeur de saturation rapide des services de réanimations. Le Conseil scientifique et le chef d’Etat ont estimé qu’un reconfinement restait le seul moyen d’enrayer cette deuxième vague d’ici fin décembre. En se référant au succès du confinement de huit semaines au printemps dernier qui avait réussi à inverser les courbes. Du moins, jusqu’au début de l’été.
« Ces aides me concernent-elles vraiment ? »
Ce reconfinement, réajusté pour permettre d’avantage d’activité économique et éducative, s’accompagnera d’un plan de soutien au moins aussi massif qu’en mars-avril-mai. Et peut-être d’avantage encore. A l’heure du bouclage de notre article, le flou demeure malgré tout. Même si Emmanuel Macron a martelé à nouveau son principe du « Quoi qu’il en coûte ». A minima, les HCR peuvent tabler sur un renforcement du fonds de solidarité. Sur la suppression du plafonnement des aides. Et sur de nouvelles exonérations. Mais quid également des loyers (Bruno Le Maire a évoqué une aide fiscale) ? Des assurances pertes d’exploitation ? Et des congés payés ?
Comme à son habitude, HR-infos veillera à démêler le vrai du faux. A distinguer nouvelles mesures et anciennes mesures recyclées. A bien identifier le champ d’application de chacune d’elle. Les professionnels ont un besoin légitime d’y voir plus clair dans ces déclarations-annonces à répétition. Me concernent-elles ? Y ai-je droit vraiment ? Des questions qui reviennent régulièrement. Sans que des réponses claires leur soient toujours apportées ! A tort ou à raison, une partie des professionnels se considèrent exclus des dispositifs existants.
Extraits de l’intervention du Président de la République
« Comme au printemps, le « quoiqu’il en coûte », cette réponse économique parmi les plus protectrices du monde se poursuivra. Elle sera même plus importante qu’en mars pour nos petites entreprises fermées administrativement avec la prise en charge jusqu’à 10 000 euros par mois de leurs pertes en chiffres d’affaires.
Les salariés et les employeurs qui ne peuvent pas travailler continueront quant à eux à bénéficier du chômage partiel. Et nous complèterons par des mesures de trésorerie pour les charges et les loyers des prochaines semaines.
Et un plan spécial sera fait pour les indépendants, les commerçants les très petites et moyennes entreprises qui je sais, redoutent plus que tout la crise.»