Interviewé sur France Inter le 20 octobre, son PDG Sébastien Bazin a annoncé la suppression de 20 % des effectifs de sièges. Accor prévoit de supprimer 300 à 400 postes en France et près de 1200 dans le monde, en privilégiant des formations de reconversion pour les "petits salaires". Pour faire face à une baisse structurelle de la clientèle d'affaires, le groupe veut proposer des abonnements à des espaces de travail dans ses hôtels. Et partager également leurs cuisines.
Stéphane Bazin s’est montré pessimiste pour l’avenir à court-moyen terme du marché français. «Cet été nous étions à -40% par rapport à l’été de l’année dernière. En mars, on était à -90%, donc il y a eu un rebond de courte durée, du 1er juillet jusqu’au 4 septembre. Maintenant on est à -60%», a-t-il déclaré sur France inter. Les hôtels en ville sont les premiers touchés. De même que les hôtels très haut de gamme. Faute de clients internationaux. «Et puis ça ne va pas aller en s’arrangeant, avec le couvre-feu, dans les semaines qui sont devant nous», a-t-il poursuivi.
L’Europe, dans son ensemble, où le groupe réalise 50 % de son activité, ainsi que l’Amérique du Sud sont les deux marchés le plus sinistrés. Contrairement à l’Asie, qui a retrouvé son niveau d’avant la crise.
Le groupe prévoit par conséquent de durcir son plan social. Il supprimerait entre 1 000 et 1 200 postes dans le monde, essentiellement dans ses sièges, centraux et régionaux. Et entre 300 et 400 en France. Le PDG a promis que « les petits salaires vont continuer à avoir un salaire pendant deux ans. Mais on va assurer pour eux des formations dans un autre métier que l’hôtellerie».