Dernière minute : le décret suspendu sine die
Saisi d’un recours d’urgence par l’UMIH, le Conseil du Commerce de France (CdCF) et l’association PERIFEM, le Conseil d’Etat a suspendu le 29 juin l’exécution du décret « tertiaire » relatif à la performance énergétique. La Cour a reconnu le caractère irréaliste du calendrier imposé par le décret. Une seconde audience au lieu le 6 juillet pour entendre les parties sur l’obligation de réaliser les travaux d’ici le 1er janvier 2020. Les trois organisations professionnelles contestent les modalités prévues par le décret, qu’elles estiment non conformes à la loi, avec des arguments juridiques étayés, tout en affirmant qu’elles partagent l’objectif du législateur d’améliorer la performance énergétiques des bâtiments à usage tertiaire.
Le site d’information publique sur les économies d’énergie dans les bâtiments tertiaires
L’essentiel du décret du 9 mai 2017
Objectif à atteindre pour l’horizon 2020
- réduction des consommations d’énergie, tous usages confondus, en énergie primaire, de 25%
- ou seuil de consommation maximale tous usages confondus, en énergie primaire, défini par arrêté.
La consommation prise en référence comme base de calcul de l’économie d’énergie est la plus récente, sauf pour les bâtiments ayant engagé des travaux d’économie d’énergie depuis le 1er janvier 2006.
Champ d’application
- bureaux, administrations, commerce, hôtels, appartenant à un propriétaire unique et d’une surface égale ou supérieure à 2000 m²
Modalités de mise en oeuvre et suivi
- actions de sensibilisation auprès des occupants pour les inciter à optimiser leurs consommations,
- étude énergétique
- plan d’actions, basé sur cette étude, permettant d’atteindre l’objectif
L’objectif et le plan d’action pourront être révisés si son temps de retour sur investissement est supérieur à 5 ans pour les entreprises privés ou si son coût d’investissement est supérieur à 200€/m².
Ces documents, ainsi que les consommations annuelles du bâtiment et le bilan 2020 du plan d’actions, seront transmis à l’Ademe.
Si, en dépit des travaux d’amélioration énergétique entrepris, l’objectif n’est pas atteint en 2020, les propriétaires occupants ou les bailleurs et les preneurs, doivent tenir à disposition de l’autorité compétente les justificatifs expliquant les raisons de la non-atteinte des objectifs du décret.