L’Hébergement Restauration puissant créateur d’emplois pour l’économie française ! Alors que les effectifs salariés de son secteur privé ont diminué de 0,3 % au quatrième trimestre 2024, soit 69 800 postes en moins, et de 0,1 % sur 1 an (- 22 500 postes), les effectifs de la branche HR ont progressé de 0,1 % au quatrième trimestre (1 430 postes en plus), et de 1,8 % sur douze mois, soit environ 24 000 postes, dont près de 17 700 dans la Restauration. La masse salariale du secteur (8,4 milliards d'euros, hors Prime Macron) augmente de 1,4 % ce trimestre et de 3,8 % sur un an.
Les créations d’entreprises et les hausses de CDD à l’origine de la progression des effectifs
Les effectifs de l’Hébergement-Restauration progressent de 0,1 % sur le trimestre (après + 0,5 %), de façon homogène entre le secteur de la Restauration (+ 0,1 % soit + 1 270 postes) et celui de l’Hébergement (+ 0,1 % soit + 160 postes). Sur un an, la hausse est de 1,8 %.
Les effectifs salariés de la branche baissent ce trimestre dans les régions Pays de la Loire (- 0,6 %), Île-de-France (- 0,3 %), Normandie (- 0,1 %) et Grand-Est (- 0,1 %). Ils augmentent dans les autres régions métropolitaines. Ils sont également en progression en Guyane (+3,6%).
Le marché de l’Hébergement Restauration restant porteur, les créations d »entreprises, et in fine d’emplois, demeurent dynamiques. Elles sur compensent la disparition d’entreprises et les licenciements.
Il s’est encore créé plus de 35 000 entreprises de Restauration en 2024, dont 18 135 en Restauration rapide, soit une hausse de +13,4 % sur 1 an. Près de la moitié ont adopté le statut de micro-entreprise. L’Hébergement n’est pas en reste, avec 9 300 entreprises immatriculées dans l’année, +8,7 % par rapport à 2023. 39,3 % d’entre elles étant des micro-entreprises. Toutes ces nouvelles entreprises, même micro, ont donc des besoins de recrutement.
Une forte poussée des CDD de moins d’1 mois
Le caractère fort saisonnier de l’activité de la branche, mais aussi les réflexes prudentiels, encouragent aussi des embauches en contrats courts.
De fait, les 706 556 CDD de plus d’1 mois conclus au quatrième trimestre ont représenté 64 % de la totalité des Déclarations Préalables à l’Embauche (DPAE). Il sont en augmentation de 3,6 % sur le trimestre, de 4 % sur les douze derniers mois et de 29,3 % sur les trois dernières années.
A l’inverse, les CDI marquent un léger repli. Il s’en est malgré tout conclu 382 371 entre octobre et décembre 2024. C’est 1,3 % de moins qu’au précédent trimestre et 3,1 % de moins sur l’ensemble de l’année. Leur volume reste globalement stable sur les trois dernières années.
A noter que l’intérim est toujours à un niveau bas dans la branche. Pas plus de 15 358 contrats ont été signés au cours de ce trimestre. C’est 450 moins qu’au même trimestre 2023 et près de 1 500 de moins qu’à la même période de 2022.
Effectifs CVS : en Données Corrigées des Variations Saisonnières.
GA : Glissement annuel des effectifs salariés GT : Glissement trimestriel des effectifs salariés.
Source : Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Précisions :
En effectifs bruts, la branche comptait 1,290 million de salariés fin décembre. En effectifs bruts moyens, elle en comptait 1,294 million. Pour l’Urssaf, l’indicateur le plus signifiant reste les données Corrigées des Variations Saisonnières
La masse salariale a atteint 8,358 milliards d’euros au 4ème trimestre 2024
La masse salariale du secteur progresse de 1,4 % ce trimestre et de 3,9 % sur un an et même de 4,7% dans l’Hébergement. Elle augmente plus fortement d’ailleurs que les effectifs (+1,8 %).
Sur 12 mois, la masse salariale a atteint 32,9 milliards d’euros, dont 24,4 milliards pour la Restauration.
Le Salaire Moyen Par Tête (SMPT) du secteur augmente sur le trimestre de 1,7 %. Cette forte hausse constitue un contrecoup à la baisse observée au troisième trimestre en lien avec les recrutements en contrats courts. Elle est en outre portée par la revalorisation du Smic qui concerne directement les secteurs à bas salaires comme l’Hébergement-Restauration.
GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale.
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; on le divise par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT proviennent de la Dares.
Source : Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
La Prime de Partage de la Valeur a pesé près de 92,5 millions d’euros
Le 4ème trimestre 2024 a été le plus généreux en PPV. Elle représente 56 % de l’enveloppe versée en 2024.
Sur l’ensemble de cette année, elle s’est montée à 165,196 millions d’euros, dont 105,300 millions d’euros versés dans la Restauration et 59,895 millions d’euros dans l’Hébergement. L’enveloppe distribuée l’an dernier est inférieure de 4 % à celle versée en 2023.
On ignore encore le nombre de leurs bénéficiaires. En 2023, 14 % des entreprises de la branche (31 800) avaient versé une prime. Les 226 000 actifs bénéficiaires, soit environ 18 % des effectifs de la branche, avaient perçu en moyenne 741 euros.
GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale.
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source : Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos