Du compostage sur place à la collecte, une gestion globale et optimale des biodéchets

La start-up picarde Caeterra a développé une solution de pré-compostage des déchets alimentaires au sein des établissements qui les produisent, ce qui permet de réduire en aval la fréquence de leurs collectes. Ses composteurs brevetés, autonomes et à brassage, intègrent un réservoir de matière séche et des bio-seaux. Caeterra propose une formule de location calibrée en fonction des volumes à recycler et opère avec un réseau de collecteurs partenaires qui couvre tout le territoire. La start-up a décroché des premiers contrats avec des chaînes hôtelières et des indépendants.

La start-up picarde Caeterra a développé une solution de pré-compostage des déchets alimentaires au sein des établissements qui les produisent, ce qui permet de réduire en aval la fréquence de leurs collectes. Ses composteurs brevetés, autonomes et à brassage, intègrent un réservoir de matière séche et des bio-seaux. Caeterra propose une formule de location calibrée en fonction des volumes à recycler et opère avec un réseau de collecteurs partenaires qui couvre tout le territoire. La start-up a décroché des premiers contrats avec des chaînes hôtelières et des indépendants.

La spécificité de l'appareil conçu et breveté par Caeterra, c'est de pré-composter les déchets alimentaires grâce à sa colonne centrale à vis qui à la fois mélange-broie-aère les déchets avec de la matière sèche (sciure et copeaux de bois). Rappelons que la loi AGEC, depuis le 1er janvier 2024, a généralisé l'obligation de tri des biodéchets à la source. Photo Caeterra.

La première idée force de la solution Caeterra, c’est d’organiser le compostage au sein même de l’établissement qui génère les déchets alimentaires. Le pré-compostage, plus exactement. Sachant que le compost normé, utilisable en agriculture, reste l’apanage des plateformes de compostage. Ce qui n’interdit pas à un restaurant doté d’un potager ou même d’un jardin, de produire lui-même son compost.

Pré-composter ses déchets offre plusieurs intérêts. Economique en premier lieu. Les déchets alimentaires réduisant de volume dans le composteur Caeterra, du fait de leur brassage-broyage, on limite le nombre de leur enlèvement par un organisme collecteur.  Mais également écologique :  les véhicules collecteurs effectuent moins de trajets et consomment moins de carburants.

Le dernier argument, non négligeable, est pédagogique. La valorisation des déchets alimentaires, c’est d’abord l’affaire de ceux qui les génèrent. Et c’est aussi plus satisfaisant pour eux de savoir que leurs déchets, une fois recyclés, vont vivre une nouvelle vie « fertile » (principe de l’économie circulaire), devenir des engrais organiques,  plutôt que de finir incinérés, comme c’est encore souvent le cas.

La seconde idée force, c’est que cette gestion des bio-déchets peut se globaliser dans une formule locative tout-en-un : mise à disposition d’un composteur équipé (matière sèche, bio-seau) Et collecte de la matière pré-compostée.

Sur le volet collecte, Caetera travaille avec un réseau de collecteurs partenaires. Des acteurs de collecte multi-régionaux, comme Elise, Les Alchimistes ou Lemon Tri. Des acteurs régionaux : par exemple Eco-Action et Solution Recyclage en Bretagne, GreenWishes en Ile de France, Hector le Collector à Toulouse. Et enfin, des acteurs ultra-locaux, à l’image des Détritivores sur Bordeaux. Tous ces collecteurs cumulés assurent à Caetera une couverture nationale de ses prestatations.

Chiffrage de la formule locative

En amont du contrat de location, un expert Caeterra effectue un audit (gratuit) dans l’établissement pour déterminer, en fonction des volumes à traiter (les « gisements »), quelle est la formule la plus adéquate, en terme de gabarit de composteur et de fréquence de collecte.

Le contrat de location prévoit donc la mise à disposition d’un ou plusieurs composteurs (avec une garantie de 4 ans). Et il définit la fréquence des collectes de la matière pré-compostée. Elle peut aller de 2 à 24 fois par an. L’avantage du pré-compostage, du fait de la dégradation-réduction du volume de déchets, étant de limiter le nombre de collectes (et in fine de trajets…).

Ainsi, un hôtel servant jusqu’à 100 petits déjeuners/jour aurait besoin d’un composteur de 450 litres. Son contrat se situerait entre la formule M et L (entre 129 et 169€ HT/mois), avec quatre à six collectes par an.

En fonction du gisement et de l’audit préalable, voici un aperçu de la formule préconisée :

  • Un hôtel proposant jusqu’à 100 petits déjeuners/jour = composteur de 450L avec 4 collectes par an
  • Un hôtel proposant jusqu’à 100 petits-déjeuners et 50 repas/jour = composteur de 700L avec 1 collecte tous les mois
  • Un petit restaurant avec 40 à 60 repas/jour = composteur de 700L avec 4 à 6 collectes par an
  • Un restaurant de 100 repas/jour = composteur de 700L avec collecte tous les mois

Au-delà de 100 repas/jour pour un restaurant, Caeterra recommande l’installation d’au moins deux composteurs.

Budget mensuel indicatif (HT) en fonction du volume à traiter

Caeterra fait état de références avec des hôtels Accor (Novotel) et Louvre Hotels (Campanile) des hôtels indépendants en région parisienne ainsi que Center Parcs Villages Nature. La jeune société, créée en 2022, a installé plus de 200 composteurs à ce jour.

Les étapes d’utilisation du composteur

L’utilisateur vide les bio-déchets (alimentaires, végétaux…) dans la trappe d’apport. Puis il remplit une dose de matière sèche entreposée dans un réservoir intégré dans une deuxième trappe, matière sèche dont il recouvre ensuite les bio-déchets. Il effectue ensuite quelques rotations de la la colonne centrale pour effectuer le brassage du mélange et son  aération. Le pré compost ainsi formé sera récupéré dans le bio-seau logé dans le composteur.

Un exemple d’utilisation de la solution Caeterra au Center Parcs Villages Nature 

Un gamme de composteurs « made in France »

La gamme de composteurs Caeterra comprend 3 modèles : 250L, 450L et 700L. Il supporte aussi bien une installation en extérieur qu’en intérieur.

Habillés de bois Douglas et d’acier thermolaqué, les produits sont fabriqués en usine à Albert, dans la Somme. Ils sont assemblés avec des matériaux également français.

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