1, 317 millions de salariés, nouveau plafond historique ! En lien avec une forte activité d'exploitation et des volumes importants de recrutements au cours du trimestre, les effectifs de la branche se sont étoffés de 7 500 salariés entre janvier et mars 2023. Sur les 12 derniers mois, elle a enregistré au total 62 800 salariés supplémentaires, soit une progression de 5 %, atteignant même 8,8 % dans l'hébergement, avec l'apport de 22 800 salariés. Quant à la masse salariale, elle atteignait fin mars 7,727 milliards d'euros, soit une hausse record de 14,8 %.
Les effectifs salariés, apprentis inclus, ont augmenté de 5 % au cours des 12 derniers mois
Les effectifs progressent de 0,6 % au premier trimestre 2023 (+ 7 500 postes), comme au cours des deux trimestres précédents. Ils avaient en revanche augmenté de 3,2 % (+ 24 900 postes) lors du deuxième trimestre 2022. Au final, leur hausse sur 1 an est de 5 % (+ 62 _00 postes).
La progression sur ce trimestre est la même dans l’Hébergement et dans la Restauration. En revanche, dans l’Hébergement, elle était plus élevée au quatrième trimestre 2022 (+ 1,3 %) et au troisième trimestre 2022 (+0,8 %). Elle avait bondi même de 5,9 % au deuxième trimestre de cette même année.
Au final, sur les douze derniers mois, les effectifs salariés des hébergements ont augmenté de 8,8 %, passant de 260 353 à 282 885. Pour rappel, les effectifs avaient chûté à 216 706 au premier trimestre 2021, en pleine crise sanitaire.
Quant à l’effectif de la Restauration, pour un quatrième trimestre consécutif, il dépasse le seuil du million de salariés (1 317 525). Un an plus tôt, à la fin mars 2022, on en dénombrait 994 625. Ce qui constituait déjà un record historique.
Effectifs CVS : en Données Corrigées des Variations Saisonnières.
GA : Glissement annuel des effectifs salariés GT : Glissement trimestriel des effectifs salariés.
Source : Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Précisions
En effectifs bruts, la branche comptait 1,270 million de salariés fin mars. En effectifs bruts moyens, elle en comptait 1,244 million. Pour l’Urssaf, l’indicateur le plus signifiant reste les données Corrigées des Variations Saisonnières.
La masse salariale a progressé de 14,8 %, trois fois plus que les effectifs
La masse salariale sur l’ensemble de la branche Hébergement Restauration augmente de 2,1 % ce trimestre et de 14,8 % sur un an. Elle grimpe même de 20,3 % dans l’Hébergement, passant de 1,646 milliards d’euros à 1,980 milliards.
La masse salariale augmentant beaucoup plus fortement que les effectifs (+14,8 % vs 5,01 %), le Salaire Moyen Par Tête (SMPT) progresse également plus vite que ces derniers : + 10,6 % dans l’Hébergement et +8,3 % dans la Restauration.
Ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat de ces salariés. Sachant que les prix à la consommation hors tabac de l’ensemble des ménages ont augmenté de 5,7 % sur un an.
Le salaire moyen a profité en partie de la revalorisation de 1,8 % du Smic au 1er janvier 2023. Mais sa progression tient également à la hausse des minima des conventions collectives.
Malgré tout, on observe un écart toujours plus élevé (19,4 % désormais) entre les salaires mensuels moyens des salariés de l’Hébergement (2 342 €) et de la Restauration (1 961 €).
GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale.
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source : Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Que pèsent les trois primes Partage de la valeur -pouvoir d’achat – COVID 19 ? Peu !
Ces primes sont de trois types. La prime de partage de la valeur (dite prime Macron). La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. Et la prime covid-19.
Dans l’ensemble du secteur privé, ces primes ont totalisé environ 1,218 millliards d’euros. Soit un bonus global salarial de… 0,7 % et de 60,4 euros par salarié. Deux valeurs trompeuses en réalité, puisqu’une modeste partie seulement des salariés du privé ont perçu ces primes.
Dans l’Hébergement Restauration, ces primes ont représenté 40,525 millions d’euros, dont 28,5 millions d’euros (70 %) versés à des salariés de l’Hébergement. Elles ne représentent que 0,5 % de la masse salariale et 30,76 euros par salarié. Deux chiffres qui ne doivent pas induire en erreur. Selon toute probabilité, seule une faible proportion de ces salariés ont perçu l’une de ces primes.
Pour mémoire, en 2019, année de son lancement en grandes pompes (crise des Gilets Jaunes oblige), la prime Macron avait bénéficié à 15,4 % des effectifs salariés de la branche (contre 25 % pour l’ensemble des secteurs concernés). Mais la prime versée avait alors atteint 311 euros ! (vs 401 € tout secteur confondu). On en est très loin aujourd’hui…
