Le bilan 2017 selon le cabinet In Extenso Conseil TCH
Définitions
TO = Taux d’Occupation
RMC ou Prix moyen = Recette Moyenne par Chambre louée
RevPAR = Revenu moyen par chambre disponible
Source : In Extenso Conseil TCH
Les montants des RMC et RevPAR sont indiqués hors taxes
Résultats cumulés en France
Fin 2017, l’industrie hôtelière, toutes gammes confondues, enregistre une hausse de fréquentation de près de 4% par rapport à 2016. Le prix moyen reste stable par rapport à l’année dernière mais dans un contexte de reprise cette prudence des hôteliers est compréhensible. Le retour de la clientèle étrangère, la reprise économique sur les segments loisirs et business, et une année impaire favorable aux congrès ont dynamisé les taux d’occupation en 2017.
Les TO sont en hausse sur l’ensemble des segments par rapport à 2016, de 2% sur l’hôtellerie Super-économique à près de 5% sur le Milieu de gamme. Les chiffres d’affaires hébergement sont en progression sur toutes les zones géographiques et sur l’ensemble des catégories. Seule exception pour l’hôtellerie Super-économique azuréenne, qui connaît une baisse de près de 5% par rapport à 2016 et un retrait de 13% depuis 2013.
Evolution annuelle des indicateurs par grande zone géographique
L’hôtellerie parisienne connaît une progression de 8% de son taux d’occupation et une légère hausse (1%) du prix moyen. Grâce à la reprise de la fréquentation, le chiffre d’affaires hébergement est en croissance de 9% par rapport à l’année dernière. Toutefois, il reste en repli par rapport à 2013, notamment sur les segments Haut de gamme (-7%) et Luxe (jusqu’à -20%). En effet, les exercices 2015 et 2016 avaient été compliqués pour l’ensemble des établissements hôteliers en région parisienne, du fait de l’importante chute d’activité consécutive aux attentats.
Evolution des RevPAR par grande zone géographique et par gamme
Malgré un début 2017 difficile, la Côte d’Azur termine l’année sur une tendance favorable. En effet, le taux d’occupation de l’hôtellerie azuréenne, toutes catégories confondues, enregistre une augmentation de près de 3% par rapport à 2016 et une légère hausse de 1% par rapport à 2013. Les prix moyens pratiqués affichent un léger retrait de presque 1% par rapport à l’année précédente, mais en croissance d’environ 4% depuis 2013. Le chiffre d’affaires hébergement est quant à lui en croissance par rapport à 2016 et 2013, respectivement de l’ordre de 2% et 5%. La situation est cependant hétérogène entre les destinations azuréennes. Nice a ainsi pu capitaliser sur la complémentarité de ces segments de clientèles loisirs et business. A l’inverse, Cannes a été pénalisée par le poids de la saison estivale et par les conséquences des tensions au Moyen-Orient.
Résultats cumulés des grandes agglomérations par gamme
En régions, le chiffre d’affaires hébergement progresse d’un peu plus de 2% par rapport à 2016 et d’environ 6% depuis 2013. Il est en croissance sur l’ensemble des catégories, de l’ordre de 1% (Economique) à 3% (Haut de gamme) par rapport à l’année dernière. Le prix moyen sur les catégories Economique à Haut de gamme est en léger recul (moins de 1%), s’expliquant en partie par la tenue de la Coupe d’Europe de football en 2016, qui avait dynamisé les prix moyens et le chiffre d’affaires hébergement des professionnels du secteur. Ces dernières années, l’occupation a augmenté de presque 4% et la recette moyenne par chambre louée de 2%.
« L’hôtellerie en régions, et en particulier dans les grandes agglomérations, continue d’être un véritable moteur pour l’activité hôtelière française, tirant l’ensemble du secteur vers le haut. Les grandes villes restent attractives et contribuent largement à la croissance du parc hôtelier. Ainsi, la capacité d’accueil des dix grandes métropoles a augmenté de 3,8% entre 2013 et fin 2017 et d’ici à 2020, près de 2 600 chambres feront leur entrée sur le marché Haut de gamme et Luxe. » explique Olivier Petit, Associé Tourisme, Culture et Hôtellerie chez In Extenso.