Unisoap crée la première filière de recyclage de savons usagés en HCR

8″;s:11: »td_subtitle »;s:3467: » »Sauvons nos savons pour sauver des vies », c’est le credo environnemental et humaniste d’une jeune association lyonnaise, Unisoap, qui a lancé depuis mars 2018 auprès des hôtels un service de collecte et de nettoyage de leurs savons usagés.

Pour expliquer son initiative, Pauline Grumel, fondatrice et directrice d’Unisoap, avance et rapproche deux chiffres qui frappent les esprits. Plus de 2 millions d’enfants meurent chaque année de maladies liées au manque d’hygiène. Par ailleurs, près de 100 millions de savons utilisés dans les hôtels partent chaque année à la poubelle. Choquant !

Imaginons qu’une partie, même modeste, de ces savons soient récupérés, puis nettoyés et offerts à des organisations humanitaires et à des familles, en accompagnant ces dons par des actions éducatives. En appliquant des gestes d’hygiène de base, qui supposent l’utilisation de savons pour se laver quotidiennement les mains et le reste du corps, comme les experts de l’OMS et de santé publique l’ont montré, on préserverait de nombreuses vies humaines.

Comment Unisoap opère ? Ses équipes se déplacent dans les hôtels partenaires, à la demande de ces derniers, pour récupérer les savons usagés, consignés généralement dans un carton placé dans les offices d’étage. Ils acheminent ensuite les produits à l’Esat de Vaulx-en-Velin, Etablissement et Service d’Aide par le Travail qui emploie des travailleurs handicapés dans un objectif d’insertion sociale et professionnelle. Ces savons sont stockés puis nettoyés avant d’être distribués gratuitement par Unisoap, via des associations partenaires, à des personnes qui en ont besoin.

D’ici quelques mois, Unisoap espère franchir une nouvelle étape en recyclant complètement ses savons par un process industriel qui les transformera en pain de savon de 120 grammes. Unisoap compte financer l’acquisition des futures machines par une campagne de crowfunding qui débutera le 3 décembre. L’association aurait besoin dans un premier temps de 10 000 euros pour démarrer une première ligne de production.

Environ 25 hôtels à ce jour sont partenaires d’Unisoap, situés principalement entre Lyon et Paris, et également à la Baule et bientôt à Deauville au sein d’hôtels du groupe Barrière. D’ici la fin de l’année, Unisoap devrait avoir au moins doublé le parc de partenaires.

L’association compte également beaucoup sur le partenariat signé le 14 novembre avec l’Umih. Fort de son ancrage territorial avec ses 100 fédérations départementales, la première organisation professionnelle de la branche HCR est en mesure de diffuser largement l’information sur cette initiative et d’inviter les hôteliers à s’engager. D’autant que l’Umih, depuis 2016, a fait du développement durable l’un de ses axes de travail, en se dotant d’une commission ad hoc, la réduction des déchets constituant l’un des enjeux majeurs de sa feuille de route.

Le modèle économique d’Unisoap, qui ne perçoit aucun revenu de ventes, repose exclusivement sur le don. Les hôtels font généralement à l’association un don équivalent au prix d’une nuitée par mois. Don qui leur donne droit à une réduction fiscale de 60 %, dans la limite de 5 ‰ (5 pour mille) du chiffre d’affaires annuel hors taxe. Des ventes de charité au profit d’Unisoap peuvent également organisées, de type tombola.

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8";s:11:"td_subtitle";s:3467:""Sauvons nos savons pour sauver des vies", c'est le credo environnemental et humaniste d'une jeune association lyonnaise, Unisoap, qui a lancé depuis mars 2018 auprès des hôtels un service de collecte et de nettoyage de leurs savons usagés.

Pour expliquer son initiative, Pauline Grumel, fondatrice et directrice d'Unisoap, avance et rapproche deux chiffres qui frappent les esprits. Plus de 2 millions d'enfants meurent chaque année de maladies liées au manque d'hygiène. Par ailleurs, près de 100 millions de savons utilisés dans les hôtels partent chaque année à la poubelle. Choquant !

Imaginons qu'une partie, même modeste, de ces savons soient récupérés, puis nettoyés et offerts à des organisations humanitaires et à des familles, en accompagnant ces dons par des actions éducatives. En appliquant des gestes d'hygiène de base, qui supposent l'utilisation de savons pour se laver quotidiennement les mains et le reste du corps, comme les experts de l'OMS et de santé publique l'ont montré, on préserverait de nombreuses vies humaines.

Comment Unisoap opère ? Ses équipes se déplacent dans les hôtels partenaires, à la demande de ces derniers, pour récupérer les savons usagés, consignés généralement dans un carton placé dans les offices d'étage. Ils acheminent ensuite les produits à l'Esat de Vaulx-en-Velin, Etablissement et Service d'Aide par le Travail qui emploie des travailleurs handicapés dans un objectif d'insertion sociale et professionnelle. Ces savons sont stockés puis nettoyés avant d'être distribués gratuitement par Unisoap, via des associations partenaires, à des personnes qui en ont besoin.

D'ici quelques mois, Unisoap espère franchir une nouvelle étape en recyclant complètement ses savons par un process industriel qui les transformera en pain de savon de 120 grammes. Unisoap compte financer l'acquisition des futures machines par une campagne de crowfunding qui débutera le 3 décembre. L'association aurait besoin dans un premier temps de 10 000 euros pour démarrer une première ligne de production.

Environ 25 hôtels à ce jour sont partenaires d'Unisoap, situés principalement entre Lyon et Paris, et également à la Baule et bientôt à Deauville au sein d'hôtels du groupe Barrière. D'ici la fin de l'année, Unisoap devrait avoir au moins doublé le parc de partenaires.

L'association compte également beaucoup sur le partenariat signé le 14 novembre avec l'Umih. Fort de son ancrage territorial avec ses 100 fédérations départementales, la première organisation professionnelle de la branche HCR est en mesure de diffuser largement l'information sur cette initiative et d'inviter les hôteliers à s'engager. D'autant que l'Umih, depuis 2016, a fait du développement durable l'un de ses axes de travail, en se dotant d'une commission ad hoc, la réduction des déchets constituant l'un des enjeux majeurs de sa feuille de route.

Le modèle économique d'Unisoap, qui ne perçoit aucun revenu de ventes, repose exclusivement sur le don. Les hôtels font généralement à l'association un don équivalent au prix d'une nuitée par mois. Don qui leur donne droit à une réduction fiscale de 60 %, dans la limite de 5 ‰ (5 pour mille) du chiffre d'affaires annuel hors taxe. Des ventes de charité au profit d'Unisoap peuvent également organisées, de type tombola. "
Parmi les 1ers partenaires d'Unisoap, le Novotel Dardilly, ici avec une partie de son équipe, attachée de direction, gouvernante, femmes et homme de chambre.
Le logo et le site internet de l’association Unisoap
Pour contacter l’association : pauline@unisoap.org
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SIGNATURE D’UN PARTENARIAT AVEC L’UMIH POUR DEVELOPPER LA COLLECTE DANS LES HOTELS
Roland Heguy, président confédéral de l’Umih
« C’est le rôle de l’UMIH de soutenir et de promouvoir toutes les initiatives qui apportent des réponses concrètes et faciles à mettre en œuvre pour répondre au défi environnemental. UNISOAP s’inscrit totalement dans cette démarche et nous sommes très fiers de les soutenir. Nous espérons que tous les hôteliers s’engageront pour qu’il n’y ait plus de savons usagés jetés dans nos établissements. »

Pauline Grumel, directrice d’Unisoap
« L’association UNISOAP répond aujourd’hui a une réelle problématique rencontrée par les hôteliers. La collecte des savons est facile et ne représente aucune contrainte pour le personnel. Les équipes housekeeping sont motivées et fières de participer à cette action durable et solidaire. »

De gauche à droite : Karim Khan, président de la commission développement durable de l’Umih, Pauline Grumel fondatrice et directrice d’Unisoap, et Roland Heguy, président confédéral de l’Umih.
Le process actuel et à venir de recyclage des savons par Unisoap
Actuellement, les savons usagés sont stockés et nettoyés à l’Esat de Vaulx-en-Velin (photos 1 à 3) avant d’être livrés à des associations humanitaires
A partir de 2019, sous réserve d’avoir trouvé des financements, les petits savons, qui pèsent généralement entre 10, 15 et 30 grammes, seront retraités par des machines pour en faire des pains de savons de 120 grammes (photo ci-dessus).

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