Des prévisions d'embauche au 1er trimestre 2020 très optimistes…

Les intentions de recrutement pour le premier trimestre 2020 ont très fortement progressé dans l’Hôtellerie Restauration, si l’on en croit le baromètre ManpowerGroup publié le 10 décembre : de 11 points par rapport au trimestre précédent (+ 19 % VS + 11 %) et de 24 points par rapport au 1er trimestre 2019 (+ 24 % VS – 5 %). C’est la plus forte progression jamais enregistrée dans ce secteur depuis la création de l’indice en 2003, ajoute le spécialiste du recrutement.

Ces résultats, pour le moins surprenants, suscitent plusieurs interrogations. En premier lieu, les employeurs interrogés entre le 16 et 29 octobre avaient-ils encore anticipé les tensions sociales à venir ? Si tant est qu’ils le pouvaient ! Il est frappant d’ailleurs de le constater : tout secteur confondu, une grande majorité d’employeurs français interrogés à cette période par Manpower affichent des intentions d’embauche très positives. La Prévision Nette d’Emploi, corrigée des variations saisonnières s’établit à +7%, le plus haut niveau depuis 2012.

Par ailleurs, les employeurs du secteur qui prévoient une hausse de leur effectif au 1er trimestre 2020 avaient-ils anticipé le renversement de tendance observé dans l’hôtellerie française, avec des taux d’occupation et des prix moyens en baisse dans la plupart des régions ? Dans l’affirmative, avaient-ils anticipé ce renversement conjoncturel, de courte durée, tout en prévoyant une nette reprise de l’activité en 2020, une fois la crise sociale passée ? Autant d’hypothèses plausibles auxquelles ce baromètre ne peut apporter de réponse.

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Les intentions de recrutement pour le premier trimestre 2020 ont très fortement progressé dans l'Hôtellerie Restauration, si l'on en croit le baromètre ManpowerGroup publié le 10 décembre : de 11 points par rapport au trimestre précédent (+ 19 % VS + 11 %) et de 24 points par rapport au 1er trimestre 2019 (+ 24 % VS - 5 %). C'est la plus forte progression jamais enregistrée dans ce secteur depuis la création de l'indice en 2003, ajoute le spécialiste du recrutement.

Ces résultats, pour le moins surprenants, suscitent plusieurs interrogations. En premier lieu, les employeurs interrogés entre le 16 et 29 octobre avaient-ils encore anticipé les tensions sociales à venir ? Si tant est qu'ils le pouvaient ! Il est frappant d'ailleurs de le constater : tout secteur confondu, une grande majorité d'employeurs français interrogés à cette période par Manpower affichent des intentions d’embauche très positives. La Prévision Nette d’Emploi, corrigée des variations saisonnières s’établit à +7%, le plus haut niveau depuis 2012.

Par ailleurs, les employeurs du secteur qui prévoient une hausse de leur effectif au 1er trimestre 2020 avaient-ils anticipé le renversement de tendance observé dans l'hôtellerie française, avec des taux d'occupation et des prix moyens en baisse dans la plupart des régions ? Dans l'affirmative, avaient-ils anticipé ce renversement conjoncturel, de courte durée, tout en prévoyant une nette reprise de l'activité en 2020, une fois la crise sociale passée ? Autant d'hypothèses plausibles auxquelles ce baromètre ne peut apporter de réponse. "
L’évolution trimestrielle des prévisions d’embauche (en %)


Source : ManpowerGroup

Méthodologie de cette enquête
  • Le Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi pour le 1er trimestre 2020 a été réalisé dans 43 pays et territoires, entre le 16 et le 29 octobre 2019, auprès de plus de 58 000 employeurs issus d’entreprises privées et d’organismes publics,  dont 1 000 employeurs en France.

 

  • L’étude analyse les données obtenues en réponse à une unique question : « Comment anticipez-vous l’évolution des effectifs de votre entreprise au cours du prochain trimestre, jusqu’à fin mars 2020, par rapport au trimestre actuel ? ».

 

  • Le chiffre de « prévision nette d’emploi » utilisé dans ce Baromètre est le résultat de la soustraction entre le pourcentage d’employeurs anticipant une hausse de leurs effectifs et le pourcentage d’employeurs anticipant une baisse.

 

  • Il s’agit donc d’un solde net – pouvant être positif ou négatif – de perspectives d’emploi. Les données sont corrigées des variations saisonnières afin de refléter au mieux la réalité des perspectives. Ces corrections permettent d’analyser les données en lissant l’impact des fluctuations saisonnières, qui se reproduisent normalement aux mêmes périodes chaque année. Les données ainsi corrigées sont donc plus représentatives sur le long terme.

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