Pour le deuxième mois consécutif, le rythme annuel d'inflation dans la branche, mesuré par l'Indice Insee des prix à la consommation, s'est maintenu sous les 3 %, affichant en juillet +2,6 % après +2,8 % en juin. Les services de restauration profitent à nouveau de la baisse des prix de l'alimentaire (-0,2 % sur 1 mois et +0,5 % sur 1 an) qui contrebalance une hausse nouvelle de l'énergie (+8,5 % vs +4,8 % en juin) causée par le rebond des prix du gaz (+11,4 % vs -10,8%). Quant aux services d'hébergement, la progression annuelle de leur prix ralentit à nouveau (+2,1 % vs +2,5 %).
Le ralentissement se confirme
En juillet, les prix des services de restauration ont augmenté sur un an au même rythme qu’en juin (+2,9%). Il faut remonter à avril 2022 pour retrouver une inflation plus modérée (+2,1%). Sauf nouvelle crise qui impacterait les prix de l’énergie et de l’alimentaire, sauf également embardée du coût du travail, une nouvelle flambée des tarifs de la restauration, semblable à celle du 1er semestre 2023 (culminant à +6,6 % en juin), parait exclue à court-moyen terme.
Avec toute la prudence qui s’impose, les tarifs des services d’hébergement semblent amorcer aussi une décrue prolongée. En glissement annuel, ils passent de +2,5 % en juin à +2,1% en juillet. Il s’agit du huitième mois consécutif sous la barre de +3% d’inflation annuelle.
Les hôtels, le plus gros des trois regroupements établis par l’Insee (1), ont vu leur inflation annuelle devenir négative (-0,7 %) en juillet. Chose qui ne s’était plus produite depuis avril 2021. 1 an plutôt, elle atteignait pourtant +6,7 % et même +17,2 % en juillet 2022.
Ce ralentissement de l’inflation pourrait toutefois n’être que provisoire. Comme cela a déjà été constaté dans un passé récent. Il faudra attendre le mois de décembre 2023 et la détermination de l’inflation en moyenne annuelle pour conclure avec plus de certitude. Comme ce fut le cas l’an passé. Malgré les fortes hausses saisonnières qu’il appliquent traditionnellement, leur indice des prix était retombé de +7% en 2022 à +3,8% en 2023.
Dans les hébergements, la formation des prix ne résulte pas seulement d’une répercussion de leurs coûts. Elle est aussi fonction de la vigueur de la demande, la hausse de la fréquentation des établissements, singulièrement des hôtels, s’accompagnant souvent d’une hausse tarifaire.
(1) 102 points sur un total de 202, contre 87 pour les campings, villages vacances et résidences de tourisme.
Source : Insee
Montage graphique : HR-infos
L’évolution annuelle des prix des services d’hébergement depuis janvier 1990
IPC-Services-dhebergement-HR-Infos-072024
L’évolution annuelle des prix des services d’hôtels – motels -auberges depuis janvier 1990
L’évolution annuelle des prix des services de restaurants et cafés depuis janvier 1990
L’INSEE actualise ses pondérations en élevant à nouveau la part des consommations des ménages
consacrées aux services de restauration et d’hébergement
Source : Insee
Tableau : HR-infos