Une saison d’été enfin florissante pour la majorité des hébergements touristiques collectifs

Avec 258 millions de nuitées et un indice de chiffre d’affaires en hausse de 7,8%, la fréquentation durant la saison estivale 2025 a nettement progressé (+3,8 %), mais d’avantage pour les hôtels (+4,4 %) que pour les campings (+3,2 %), selon le bilan de l’Insee. Celle-ci dépasse son niveau historique de la saison 2023, après un été 2024 en retrait. L’activité de mai à août bénéficie à la fois du retour de la clientèle résidente, qui baissait depuis 2022, et de la présence toujours plus nombreuse de la clientèle non résidente. Bémol : le déclin continu depuis 2021 du tourisme d’affaires.

Avec 258 millions de nuitées et un indice de chiffre d'affaires en hausse de 7,8%, la fréquentation durant la saison estivale 2025 a nettement progressé (+3,8 %), mais d'avantage pour les hôtels (+4,4 %) que pour les campings (+3,2 %), selon le bilan de l'Insee. Celle-ci dépasse son niveau historique de la saison 2023, après un été 2024 en retrait. L'activité de mai à août bénéficie à la fois du retour de la clientèle résidente, qui baissait depuis 2022, et de la présence toujours plus nombreuse de la clientèle non résidente. Bémol : le déclin continu depuis 2021 du tourisme d'affaires.

Preuve s'il en est, de la forte attractivité de la Riviera et de ses biens hôteliers les plus exceptionnels, la vente en juillet 2025 à la holding familiale de Bernard Arnaud, du Cap Estel, un 5 étoiles de 20 chambres et suites, bâti sur une presqu’île privée de deux hectares à Èze, entre Nice et Monaco. Selon des sources proches du dossier, relayées par CFNEWS IMMO, sa valorisation dépasserait les 10 millions d’euros par clé – seuil inédit pour l’hôtellerie de luxe européenne. Le Cap d'Estel a réalisé en 2024 un chiffre d'affaires de 11,9 millions d'euros, en hausse de 7,9%, avec une marge d'EBITDA de 28,9% (source Pappers). Photo DR.

Une fréquentation en hausse dans tous les types d’hébergements

Notes : La saison d’été couvre les mois de mai à août. Les données 2025 sont provisoires.
Lecture : Les hôtels totalisent 90,4 millions de nuitées durant la saison d’été 2025.
Champ : France, hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme.
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme. Traitement graphique : HR-infos.

Le redémarrage des résidences de tourisme 

Avec 124,9 millions de  nuitées, les campings conservent leur habituelle première place. Et ce, loin devant les hôtels (90,4 millions) et les résidences de tourisme (29,5 millions).

Ce sont toutefois ces dernières qui ont connu cet été la plus forte progression de fréquentation : +5,1 % par rapport à 2024, soit un gain de 1,4 million de nuitées. Mais ce sont également les seules à n’avoir pas renoué avec leur niveau de l’été 2019 (30,7 millions).

La fréquentation des hôtels, pour leur part,  est en hausse de + 4,4 %, soit 3,8 millions de nuitées supplémentaires. Le rythme est légèrement plus ralenti pour les campings, crédités toutefois de +3,2 %, correspondant à un gain de 3,9 millions de nuitées.

Les littoraux à la fête, mais pas seulement eux 

1. AHCT : autres hébergements collectifs de tourisme.
Notes : La saison d’été couvre les mois de mai à août. Les données 2025 sont provisoires.
Lecture : Les hôtels du littoral totalisent 20,6 millions de nuitées durant la saison d’été 2025.
Champ : France, hôtels, campings et autres hébergements collectifs de tourisme.
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme. Traitement graphique : HR-infos

Les campings du littoral conservent leur leadership

Avec 104,6 millions de nuitées (près de 41 % du total), le reste la destination la plus prisée en saison estivale. Mais la hausse de fréquentation y est cependant moins marquée (+2,7 %) que sur l’ensemble du territoire.

Les campings demeurent le mode d’hébergement privilégié pour les séjours en bord de mer. Avec 68,5 millions de nuitées en 2025 contre seulement 20,6 millions (+2,1 %) pour les hôtels dont l’offre est moins développée sur le littoral. Les campings représentent près des deux tiers de la fréquentation totale du littoral.

Décevante en 2024, la fréquentation estivale des campings sur le littoral profite cette fois du retour de la clientèle résidente et de la présence plus nombreuse des touristes étrangers.

Cette hausse de la fréquentation concerne tout le littoral de France métropolitaine. Mais elle est plus marquée dans les campings des façades du nord et de l’ouest que sur le pourtour méditerranéen.

.Avec 15,5 millions de nuitées, la fréquentation des autres hébergements collectifs stagne sur le littoral en 2025 (+0,7 %), pénalisée par une fréquentation résidente en léger retrait.

Dans les massifs de montagne, la fréquentation représentait cet été 44,6 millions de nuitées. Elle gagne +2,5 % par rapport à la saison 2024 (+1,5 million de nuitées). Dans les campings (22,6 millions de nuitées) comme dans les hôtels (12,0 millions de nuitées), les séjours en montagne profitent d’une clientèle non résidente toujours plus nombreuse. Elle compense une fréquentation résidente atone dans les hôtels.

Mais ce sont les hébergements hors littoral et hors montagne qui profitent le plus de l’embellie touristique, avec une hausse de 5,2 % du nombre de nuitées sur l’été 2025. Avec 108,6 millions de nuitées, leur volume est supérieur à celui du littoral. La progression la plus forte est à porter au crédit des hôtels (+5,9 %, 57,9 millions de nuitées), soutenue par la clientèle non résidente.

Une progression de toutes les catégories d’hôtels classés

(en millions de nuitées)

Notes : La saison d’été couvre les mois de mai à août. Les données 2025 sont provisoires.
Lecture : Les hôtels 1 ou 2 étoiles totalisent 16,8 millions de nuitées durant la saison d’été 2025.
Champ : France, hôtels.
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme. Traitement graphique : HR-infos.

Les non classés ne tirent pas bénéfice de l’embellie touristique

Toutes les gammes d’hôtels ont vu leur fréquentation augmenter cet été, mais à des rythmes dissemblables. Les 4 et 5 étoiles bénéficient de la hausse la plus forte : + 10 %, avec 2,7 millions de nuitées supplémentaires. Devant les 3 étoiles :+5,2 %, 1,8 millions. Les hôtels de gamme économique, qui attirent moins en saison estivale, font un quasi sur place, avec seulement 100 000 nuitées supplémentaires sur un total de 16,8 millions.

En revanche, la part des hôtels non classés, dont le nombre d’adresses ne cesse de diminuer, recule fortement. Ils perdent encore 800 000 nuitées par rapport à 2024 (-12,5%).

La clientèle d’affaires ne pèse plus qu’une nuitée sur cinq dans les hôtels et les AHCT

1. AHCT : autres hébergements collectifs de tourisme.
Notes : La saison d’été couvre les mois de mai à août. Les données 2025 sont provisoires.
Lecture : Pendant la saison estivale 2025, les nuitées d’affaires représentent 23,6 % des nuitées hôtelières.
Champ : France, hôtels et hébergements collectifs de tourisme hors campings.
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme. Traitement graphique : HR-infos.

Les hôtels perdent beaucoup de terrain, les résidences de tourisme en gagnent

La fréquentation liée au tourisme d’affaires, traditionnellement en recul durant la saison estivale, continue de baisser pour la quatrième saison consécutive. Elle chute même de -14,1 % dans les hôtels, soit une perte de 3,7 millions de nuitées. Les hôtels qui représentaient encore près de 86 % des nuitées à l’été 2024 en concentrent  80 % une année plus tard. La part de la clientèle d’affaires dans les nuitées hôtelières est tombée de 29 % à 23,6 %.

En revanche, les AHCT récupèrent ce que les hôtels ont perdu, grâce peut-être à un développement de l’offre d’apparthotels (hypothèse HR-infos). Ils ont gagné cet été 1,1 millions de nuitées supplémentaires, à 5,3 millions, soit une hausse record de +26,2 %. Leur part de marché reste toutefois limité à 19,9 %. Mais elle progresse de 6 points en une saison !

En 2019, lors de la saison estivale qui précédait la crise sanitaire, les séjours pour motifs d’affaires représentaient une nuitée sur trois dans les hébergements collectifs de tourisme (hors campings). Désormais, ils ne pèsent plus qu’une nuitée sur cinq.

La clientèle non résidente premier moteur de la fréquentation hôtelière estivale

Notes : La saison d’été couvre les mois de mai à août. Les données 2025 sont provisoires.
Lecture : Les touristes en provenance d’Allemagne ont passé 3,7 millions de nuitées hôtelières durant la saison d’été 2025.
Champ : France, hôtels.
Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme. Traitement graphique : HR-infos.

Retour en force de la clientèle américaine, limité pour les Britanniques, plus soutenu pour les Européens proches 

Les clientèles non résidente tirent à la hausse la fréquentation estivale des hôtels depuis deux ans. Elle représentaient cet été 40,2 % des nuitées hôtelières, soit 90,4 millions de nuitées,, contre 37,9 % une année auparavant.

Toutes les clientèles internationales sont en hausse. A commencer par l’américaine, qui confime sa première place, avec 5,3 millions de nuitées : +12,9 % après +4,7 % en 2024.

Conservant sa deuxième place, tout pays confondu,  et sa première pour les clientèles européennes, le Royaume-Uni est crédité de 4,2 millions de nuitées estivales, en petite hausse de +2,4 %. Elle était toutefois en recul en 2024 par rapport à à son niveau 2023 (4,1 millions vs 4,9 millions), qu’elle est encore loin d’avoir rejoint;

La fréquentation en provenance des pays voisins européens augmente plus sensiblement : +7,9 % pour celle venue d’Italie, +7,4 % d’Allemagne, +7,1 % d’Espagne et +6,7 % de Belgique..

Au global, cependant, le dynamisme de la clientèle extra-européenne dépasse en 2025 celui de la fréquentation européenne, revenue un an plus tôt dans les hôtels français.

Less clientèles chinoises et japonaise sont un peu plus présentes cette année (respectivement 740 000 et 380 000 nuitées). Mais leur fréquentation reste encore de près de 40 % en deçà de leur niveau d’avant la crise sanitaire.

Des indices de chiffres d’affaires en nette progression, y compris pour la Restauration 

(Évolution des indices de chiffre d’affaires et des prix à la consommation entre avril-juillet 2024 et avril-juillet 2025)

Note : Les données 2025 sont provisoires et n’incluent pas le mois d’août.
Lecture : Entre avril-juillet 2024 et avril-juillet 2025, le chiffre d’affaires du secteur de l’hébergement a augmenté de 7,8 % ; dans le même temps, les prix ont augmenté de 3,4 %.
Champ : France, secteurs de l’hébergement, de la restauration et du transport aérien.
Source : Insee, indice de chiffre d’affaires (ICA) et indice des prix à la consommation (IPC). Traitement graphique : HR-infos.

Le secteur de la Restauration profite également de l’embellie touristique selon l’Insee 

Le chiffre d’affaires du secteur de l’Hébergement durant la saison d’été 2025 augmente, en valeur, par rapport à celui de 2024, bien au-delà de l’augmentation des prix. L’indice Insee de chiffre d’affaires croît dans ce secteur de 7,8 %, contre 3,4 % pour l’indice des prix à la consommation correspondant.

Le secteur de la Restauration, y compris de la Restauration traditionnelle, profite également de l’embellie touristique avec un chiffre d’affaires en hausse de 5,5 %, alors que les prix augmentent de 2,1 %.

Cette forte hausse résulte de l’évolution des prix du secteur.  Mais aussi d’une croissance de l’activité dans l’hôtellerie haut de gamme et de la forte fréquentation de la saison 2025.

L’augmentation rapide du chiffre d’affaires du transport aérien de passagers, très supérieure à celle des prix (respectivement +8,9 % et +5,0 %) témoigne également de la forte activité touristique de cet été 2025.

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