Un bel hiver et vers un beau printemps pour les hébergements collectifs

La fréquentation hivernale des hôtels, résidences de tourisme et villages vacances a pour la première fois dépassé son niveau d’avant la crise sanitaire, observe l’Insee, grâce à l’essor des séjours des résidents et au retour en force des non-résidents. En raison aussi d’une forte hausse du prix des nuitées, leur chiffre d’affaires a augmenté de 25 % depuis 2019. In Extenso TCH fait état pour les hôtels d’une hausse de 30 % de leur CA hébergement au premier trimestre par rapport à 2022, malgré les grèves. Les prévisions pour le deuxième trimestre restent bien orientées.

La fréquentation hivernale des hôtels, résidences de tourisme et villages vacances a pour la première fois dépassé son niveau d'avant la crise sanitaire, observe l'Insee, grâce à l'essor des séjours des résidents et au retour en force des non-résidents. En raison aussi d'une forte hausse du prix des nuitées, leur chiffre d'affaires a augmenté de 25 % depuis 2019. In Extenso TCH fait état pour les hôtels d'une hausse de 30 % de leur CA hébergement au premier trimestre par rapport à 2022, malgré les grèves. Les prévisions pour le deuxième trimestre restent bien orientées.

Le cinquième Citizen M parisien a ouvert mi mars, en plein reprise du marché. En photo, une chambre du Citizen M Opéra, situé rue du Croissant. Les architectes Hardel Le Bihan ont logé 84 unités de ce type (de 14 m2 en moyenne) sur six étages, dans un immeuble anciennement commissariat. Prix pour deux nuitées et deux personnes à la mi-mai : 617,16 euros, taxes incluses (en tarif non remboursable, 724,04 € en flexible). Compter 17,95 euros pour un petit-déjeuner et 29 euros de plus pour partir à 14 h.

Nuitées de la saison d’hiver dans les hôtels et les autres hébergements collectifs de tourisme

Avec 86 millions de nuitées, leur fréquentation durant la saison hivernale 2023 revient à son niveau d’avant-crise.

Le nombre de nuitées dans les hôtels et les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT) est légèrement supérieur à celui de la saison hivernale 2019 (+1,4 %). Les 84,8 millions de nuitées enregistrées alors correspondaient à un pic de fréquentation sur la décennie précédente (2010-2019).

L’enneigement moindre observé pendant les vacances d’hiver ainsi que les mouvements sociaux du début d’année 2023 ont freiné en fin de saison la hausse de fréquentation observée en début de saison.

Note : les données 2023 sont provisoires.

Lecture : pendant la saison hivernale 2023, les hôtels ont totalisé 57,8 millions de nuitées.
Champ : France, hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme hors campings.
Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT), enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.

Un chiffre d’affaires qui augmente bien au-delà de l’inflation

Avec la hausse du nombre de nuitées dans les hôtels et les autres hébergements de tourisme, le chiffre d’affaires du secteur de l’hébergement durant l’hiver 2023 augmente par rapport à l’hiver 2019, en valeur, bien au-delà de l’augmentation des prix. L’indice de chiffre d’affaires croît dans ce secteur de 25 % et l’indice des prix à la consommation correspondant de 10 %.

Cette forte hausse résulte de l’évolution des prix du secteur mais aussi d’une croissance de l’activité dans l’hôtellerie haut de gamme.

La fréquentation hôtelière de l’hiver 2023 a pu retrouver son niveau de l’hiver 2019 grâce à la forte hausse des réservations dans les hôtels de 4 et 5 étoiles. Celle-ci fait plus que compenser la baisse constatée dans l’entrée de gamme (hôtels de 1 et 2 étoiles).

Notes : pour ce tableau, l’hiver 2019 couvre les mois de décembre 2018 à février 2019. Il en va de même pour l’hiver 2023. Les données 2023 sont provisoires.
Lecture : entre l’hiver 2019 et l’hiver 2023, le chiffre d’affaires du secteur de l’hébergement a augmenté de 25 %. Dans le même temps, les prix du secteur ont augmenté de 10 %.
Champ : France, secteurs de l’hébergement, de la restauration et des remontées mécaniques.
Source : Insee, indice de chiffre d’affaires (ICA) et indice des prix à la consommation (IPC).

Caractéristiques des nuitées de la saison d’hiver dans les espaces touristiques

La fréquentation augmente dans l’urbain dense et en montagne

Les zones très sont les principales bénéficiaires de la hausse de la fréquentation durant la saison hivernale 2023 (+2,4 % par rapport à la saison 2019). Le tourisme urbain bénéficie à la fois de la hausse des nuitées hôtelières résidentes et non résidentes. Cette fréquentation hivernale augmente à un rythme moins élevé dans les zones  (+1,7 %).

Dans les , la fréquentation hivernale 2023 est plus élevée de 4 % que celle de la saison 2019. Le retour de la clientèle non résidente (+3,6 %) s’ajoute au dynamisme du nombre de nuitées résidentes (+4,2 %).

Cependant, la fréquentation hivernale des massifs de ski ne caractérise plus à elle seule la diversification des pratiques touristiques associées à la montagne. Les  sont devenus dans leur globalité un enjeu important de l’activité touristique en France, notamment en hiver.

Avec 18,2 millions de nuitées hôtelières entre décembre 2022 et mars 2023, les Alpes restent de très loin la principale destination touristique de montagne, et leur fréquentation augmente (+4,9 %) par rapport à la saison 2019. L’engouement de la clientèle résidente (+6,7 %) est le principal moteur de cette hausse.

Note : les données 2023 sont provisoires.
Lecture : pendant la saison hivernale 2023, 18,2 millions de nuitées ont été enregistrées dans les hébergements du massif des Alpes.
Champ : France, hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme hors campings.
Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT), enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.

(COMMENTAIRES : INSEE)

Un chiffre d’affaires pour l’hôtellerie en hausse de 30%
sur le premier trimestre 2023, selon le baromètre In Extenso TCH

Les très fortes hausses des taux d’occupation enregistrées en janvier (+64 %) et février (+26 %) par rapport aux mêmes mois 2022 expliquent principalement cette hausse trimestrielle de 30 %. Le mois de mars, avec + 4 % seulement, a pâti des annulations de réservations consécutives aux mouvements sociaux. Au final, le taux d’occupation trimestriel atteint 56 % en France, soit une progression de + 17 % par rapport à la même période de 2022. Le TO atteint même 74 % à Paris (+34 %).

Cette croissance du chiffre d’affaires résulte aussi de la valorisation de 12 % du prix moyen (Revenu Moyen par Chambre louée), à 103 euros (hors taxes). Les disparités demeurent toutefois importantes selon les régions. A Paris, le prix par chambre louée atteint 206 euros, soit une progression de +27 %. En Régions, hors Côte d’Azur, il se situe à 87 euros (+8 %). Et sur la Côte d’Azur à 150 euros (+ 6%).  Avec, bien entendu, des différences également considérables entre les gammes. Le Revenu par Chambre Louée sur le segment Luxe atteint 412 euros sur la Côte (+2 %). Mais il culmine à 883 euros (+23 %) à Paris, grâce aux palaces.

Source : In Extenso Tourisme, Culture, Hôtellerie
TO = Taux d’Occupation
RMC = Recette Moyenne par Chambre louée
RevPAR = Revenu moyen par chambre disponible

Des réservations partiellement en hausse et des prix moyens soutenus

Entre le 1er avril et le 18 mai, selon SiteMinder, le volume global de réservations hôtelières était en hausse significative par rapport à 2019 et même 2022. Son World Travel Index observe toutefois un léger fléchissement sur les dix premiers jours de mai, avec des scores un peu inférieurs à ceux de l’année précédente. L’écart tendait à se réduire à partir de la mi mai.

Tendance comparable dans les graphiques D-edge (actualisés au 10 mai) regroupés dans le baromètre In Extendam. Les prises de réservations restent très élevées et nettement supérieures à l’année 2019. Elles s’affichent toutefois un peu en-deça de celles de 2022, année toutefois atypique en raison de flux commerciaux compensatoires post-covid. Ce léger retrait se concentre essentiellement sur la clientèle domestique. On sait toutefois que celle-ci réserve d’avantage en flux tendu.

A l’inverse, selon les historiques D-edge, les volumes générés par la clientèle internationale s’inscrivent dans la même dynamique que celles de 2022, avec même une légère progression.

Des progressions de prix moyens à deux chiffres ! 

Reste les prix moyens. Les indicateurs publiés par Extendam (CDS Groupe et E-Axess Spot Pilot pour l’hôtellerie d’affaires) font état de tarifs soutenus et légèrement orientés à la hausse par rapport à 2022.

Selon les données MKG Consulting (reprises par Extendam), les comparaisons sur le mois d’avril jouent à tous égards en faveur de l’exercice 2023. Au niveau France (hors Paris et sa région), le taux d’occupation arrive à 66,3 % contre 59,7 % 1 an plus tôt. Tandis que le prix moyen grimpe à 90,60 euros versus 81,80 euros en avril 2022. Soit une progression de + 10,75 %. En résulte un RevPar de 57,30 €, en hausse de 17,4 %.

Paris et l’Ile-de-France, une fois de plus, sur performent de plus belle le marché français. Le taux d’occupation des hôtels franciliens, toujours sur avril 2023, grimpe à 75,8 %. En avril 2022, il n’atteignait que 70 % (score déjà fort honorable). Quant au prix moyen, sa progression est impressionnante. Il passe de 125,70 euros à 150,10 euros, soit une progression de 19,4 %. L’addition de ces deux hausses, fréquentation et de prix, conduit à niveau record de RevPar sur la région Capitale. Le panel MKG fait état d’un RevPar de 113,80 euros en avril 2023. Soit une progression de 29,3 % par rapport à avril 2022.

Sauf événement pénalisant imprévisible, le deuxième trimestre devrait se traduire pour l’hôtellerie française par une nouvelle progression des prix moyens et une « relative » stabilité de la fréquentation. Relative car selon les destinations, selon les gammes et selon le calendrier événementiel, les écarts seront importants.

 

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