Fréquentation en 2018 : une prime aux hauts de gamme et aux non classés

Les hôtels non classés par Atout France et les hôtels classés en 3, 4 et 5 étoiles sont ceux qui ont engrangé le plus de nuitées supplémentaires en 2018, selon les chiffres de l’Insee publiés le 9 avril. A l’inverse, les nuitées enregistrées dans les établissements 1 et 2 étoiles ont chuté respectivement de 36,1 % et 4,4%.

Le stock de chambres non classées a continué d’augmenter au point de représenter l’an dernier 15,6 % du parc hôtelier français contre 12,9 % en 2017. Cette hausse se double également d’un meilleur remplissage, leur taux d’occupation grimpant de 51,6 % à 53,7%, loin toutefois de celui des classées qui culminent à 64,1%.

Cette forte augmentation (+ 21 % ! ) du parc non immatriculé, qui a franchi le seuil des 100 000 chambres (vs 82 800 en 2017), provient pour grande partie d’un transfert de chambres classées auparavant en 1 et 2 étoiles. Les hôtels classés 1 étoile ne comptent plus que 16 300 chambres contre 23 600 en 2017 (une baisse de 30,9 %). Et si les classés 2 étoiles en recensaient encore 132 300 l’an dernier, ils en ont perdu 11 700, soit l’équivalent de 8,2 %. En revanche ,cette catégorie 2 étoiles parvient à augmenter légèrement son taux d’occupation (de 1,3 points à 59,7 %) contrairement à la 1 étoile qui recule de 1,5 point à 59,5 %. La catégorie 1 étoile est donc le seul segment hôtelier à avoir vu sa fréquentation baisser en 2018.

Le phénomène est comparable mais de moindre ampleur pour les hôtels 4 et 5 étoiles qui augmentent à la fois leur nombre de chambres (153 900 contre 148 700, soit +3,5 %) et leur coefficient d’occupation (+ 1,8 point à 68,8%). Quant aux 3 étoiles, ils demeurent le principal segment avec 240 100 chambres. La légère érosion de leur effectif (-0,8 %) n’a pas entamé leur attractivité, la catégorie enregistre en effet 2 ,1 % de nuitées supplémentaires et un TO en hausse de 1,4 point à 63,9 %.

Les hébergements touristiques français continuent d’atteindre des plafonds historiques. Hôtels, campings, villages vacances et auberges de jeunesse… l’ensemble des hébergements touristiques collectifs de l’hexagone ont enregistré, selon l’Insee, 438,2 millions de nuitées en 2018 soit 9 millions de plus qu’en 2017, correspondant à une hausse de + 2,2 %.

Pour nuancer l’euphorie, rappelons toutefois que le parc métropolitain avait en 2017 engrangé 23 millions de nuitées supplémentaires, soit une progression de +5,2 %. Si le marché français n’a pas fait aussi bien en 2018, c’est en raison des grèves du printemps dans les transports aériens et ferroviaires et du mouvement des «gilets jaunes», dont les 1111 manifestations, parfois violentes, ont affecté l’hôtellerie en décembre, avec un recul de 1,1% sur l’ensemble du territoire et de 5,3% à Paris, selon les données de trois enquêtes nationales compilées par l’Insee.

Contrairement à 2017 où les touristes « résidents » avaient eux aussi fortement contribué à la hausse des nuitées, c’est l’afflux de visiteurs étrangers qui explique ce record de fréquentation : leurs nuitées bondissent de 5,4%, contre +0,8% du côté des touristes français, qui continuent cependant de représenter 62% des clients des hôtels. Les plus fortes croissances sont celles des clientèles italienne (+13,2% de nuitées), espagnole (+11%) et allemande (+9,4%).

L’année dernière, l’hôtellerie est restée le premier mode d’hébergement collectif en France, «malgré la concurrence des hébergements individuels proposés par des particuliers via des plateformes internet», comme Airbnb ou Abritel dit l’Insee.

Autre type d’hébergement prisé, le camping (+0,8% de nuitées) avec un engouement plus important pour les emplacements équipés (mobile-homes, chalets, bungalows, tipis et yourtes) que pour les emplacements «nus» où l’on plante sa tente.
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Les hôtels non classés par Atout France et les hôtels classés en 3, 4 et 5 étoiles sont ceux qui ont engrangé le plus de nuitées supplémentaires en 2018, selon les chiffres de l'Insee publiés le 9 avril. A l'inverse, les nuitées enregistrées dans les établissements 1 et 2 étoiles ont chuté respectivement de 36,1 % et 4,4%.

Le stock de chambres non classées a continué d'augmenter au point de représenter l'an dernier 15,6 % du parc hôtelier français contre 12,9 % en 2017. Cette hausse se double également d'un meilleur remplissage, leur taux d'occupation grimpant de 51,6 % à 53,7%, loin toutefois de celui des classées qui culminent à 64,1%.

Cette forte augmentation (+ 21 % ! ) du parc non immatriculé, qui a franchi le seuil des 100 000 chambres (vs 82 800 en 2017), provient pour grande partie d'un transfert de chambres classées auparavant en 1 et 2 étoiles. Les hôtels classés 1 étoile ne comptent plus que 16 300 chambres contre 23 600 en 2017 (une baisse de 30,9 %). Et si les classés 2 étoiles en recensaient encore 132 300 l'an dernier, ils en ont perdu 11 700, soit l'équivalent de 8,2 %. En revanche ,cette catégorie 2 étoiles parvient à augmenter légèrement son taux d'occupation (de 1,3 points à 59,7 %) contrairement à la 1 étoile qui recule de 1,5 point à 59,5 %. La catégorie 1 étoile est donc le seul segment hôtelier à avoir vu sa fréquentation baisser en 2018.

Le phénomène est comparable mais de moindre ampleur pour les hôtels 4 et 5 étoiles qui augmentent à la fois leur nombre de chambres (153 900 contre 148 700, soit +3,5 %) et leur coefficient d'occupation (+ 1,8 point à 68,8%). Quant aux 3 étoiles, ils demeurent le principal segment avec 240 100 chambres. La légère érosion de leur effectif (-0,8 %) n'a pas entamé leur attractivité, la catégorie enregistre en effet 2 ,1 % de nuitées supplémentaires et un TO en hausse de 1,4 point à 63,9 %.

Les hébergements touristiques français continuent d'atteindre des plafonds historiques. Hôtels, campings, villages vacances et auberges de jeunesse... l’ensemble des hébergements touristiques collectifs de l'hexagone ont enregistré, selon l'Insee, 438,2 millions de nuitées en 2018 soit 9 millions de plus qu’en 2017, correspondant à une hausse de + 2,2 %.

Pour nuancer l'euphorie, rappelons toutefois que le parc métropolitain avait en 2017 engrangé 23 millions de nuitées supplémentaires, soit une progression de +5,2 %. Si le marché français n'a pas fait aussi bien en 2018, c'est en raison des grèves du printemps dans les transports aériens et ferroviaires et du mouvement des «gilets jaunes», dont les 1111 manifestations, parfois violentes, ont affecté l’hôtellerie en décembre, avec un recul de 1,1% sur l’ensemble du territoire et de 5,3% à Paris, selon les données de trois enquêtes nationales compilées par l’Insee.

Contrairement à 2017 où les touristes "résidents" avaient eux aussi fortement contribué à la hausse des nuitées, c'est l'afflux de visiteurs étrangers qui explique ce record de fréquentation : leurs nuitées bondissent de 5,4%, contre +0,8% du côté des touristes français, qui continuent cependant de représenter 62% des clients des hôtels. Les plus fortes croissances sont celles des clientèles italienne (+13,2% de nuitées), espagnole (+11%) et allemande (+9,4%).

L’année dernière, l’hôtellerie est restée le premier mode d’hébergement collectif en France, «malgré la concurrence des hébergements individuels proposés par des particuliers via des plateformes internet», comme Airbnb ou Abritel dit l’Insee.

Autre type d’hébergement prisé, le camping (+0,8% de nuitées) avec un engouement plus important pour les emplacements équipés (mobile-homes, chalets, bungalows, tipis et yourtes) que pour les emplacements «nus» où l’on plante sa tente. "
Avec 8,1 millions de nuitées hôtelières, soit une hausse de +3,4 %, la Normandie est dans le trio de tête des régions ayant connu la plus forte progression. Elle est devancée par les Pays-de-la-Loire (7,5 millions de nuitées ,+ 3,8 %) et par l Ile-de-France (71,8 millions de nuitées , + 5,5 %). En photo, la façade l'hôtel Normandy Barrière à Deauville, un 5 étoiles de 271 chambres et suites.
En données regroupées, toutes les catégories d’hébergement collectif progressent, grâce surtout à l’essor des visiteurs internationaux

Seuls les emplacements nus de campings ont subi un recul du nombre de nuitées (-1,7 %), en raison d’une baisse de la clientèle hexagonale (-3,7%). Et contrairement aux autres catégories, les résidences de tourisme et hôtelières ont d’avantage compter sur les hexagonaux (+5,6 %) que sur les internationaux (+0,4 %) pour accroître leur nombre de nuitées (+ 4,5 %).

* Période d’avril à septembre.
Champ : hôtels, campings et AHCT situés en France métropolitaine.
Sources : Insee en partenariat avec la DGE et les comités régionaux et départementaux du tourisme, enquêtes EFH, EFHPA et EFAHCT.

Recul des hôtels classés 1 et 1 étoiles. Mais progression des classés 4 et 5 étoiles… Et des non classés !


Champ : France métropolitaine
Sources : Insee en partenariat avec la DGE et les comités régionaux et départementaux du tourisme ; Atout France

Le bilan de l’Insee à télécharger
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