Près de 4 200 chefs d’entreprise de la branche ont perdu leur emploi au premier semestre 2025

31 260 entrepreneurs, dont 4 164 exerçant dans l’Hébergement Restauration, ont perdu leur emploi au 1er semestre 2025 selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs publié par l’association GSC et le groupe Altares. Un chiffre en hausse de + 4,1 % par rapport au 1er semestre 2024, qui grimpe à +11,3 % dans la branche, en raison de la flambée des liquidations judiciaires. Les patrons de la Restauration (3 402), en premier lieu de la Restauration à table (environ 1700) ont été les plus touchés, loin devant ceux des Débits de boissons (590) et des Hôtels (169).

31 260 entrepreneurs, dont 4 164 exerçant dans l'Hébergement Restauration, ont perdu leur emploi au 1er semestre 2025 selon l'Observatoire de l’emploi des entrepreneurs publié par l’association GSC et le groupe Altares. Un chiffre en hausse de + 4,1 % par rapport au 1er semestre 2024, qui grimpe à +11,3 % dans la branche, en raison de la flambée des liquidations judiciaires. Les patrons de la Restauration (3 402), en premier lieu de la Restauration à table (environ 1700) ont été les plus touchés, loin devant ceux des Débits de boissons (590) et des Hébergements (169).

Les patrons de la Restauration à table et de la Restauration rapide, sont proportionnellement les plus touchés. Les situations de chomâge restent, en revanche, assez marginales dans l'Hébergement et les Débits de boissons. Photo : Stockbusters - Adobe Stock.
Principaux résultats du dernier Observatoire de l’emploi des entrepreneurs

Cette nouvelle édition révèle que 31 260 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi au 1e semestre 2025. Un chiffre toujours très élevé. Avec toutefois une augmentation nettement plus modérée (+ 4,3 %) par rapport au S1 2024, versus + 18,4 % par rapport au S1 2023.

Au S1 2025, plus de 170 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi chaque jour. Les dirigeants expérimentés, à la tête d’une entreprise de plus de 10 ans en moyenne, sont impactés.

Les secteurs de la construction et du commerce se trouvent toujours en grande difficulté mais tendent à se stabiliser.

Au 1er semestre 2025, les entrepreneurs à la tête de petites structures de moins de 5 salariés restent les plus touchés. Ils représentant plus de huit pertes d’emploi sur dix (26 313 entrepreneurs).

Le phénomène s’amplifie pour les patrons de TPE qui comptent 6 à 9 salariés, où la progression des situations de « chômage » atteint 17,2 %, malgré un volume plus faible (1 947).

D’un secteur à l’autre, des évolutions disparates au sein de la branche H&R

S’agissant de la branche Hébergement Restauration, le nombre de pertes d’emplois de chefs d’entreprise est passé d’environ 3 740 au premier semestre 2024 à 4 164 au premier semestre 2025. Soit une augmentation de +11,3 %, nettement plus élevée que la hausse intersectorielle (+4,3 %).

La raison essentielle de cette hausse tient à la progression beaucoup plus forte des liquidations judicaires, à l’origine de la grande majorité des pertes d’emploi observées sur les deux derniers trimestres : + 13,4 % au premier trimestre (1 712 liquidations dont 1 394 dans la Restauration) versus + 3 % seulement pour l’ensemble des secteurs (12 395 ); et +2,3 % au second trimestre (1 393) contre -08 % pour l’ensemble des secteurs (11 060).

Secteur par secteur de la branche, les évolutions sont assez hétérogènes.  C’est dans l’Hébergement que les pertes d’emploi chez les chefs d’entreprise ont le plus fortement progressé : 169 cas au premier semestre 2025 contre 104 une année plus tôt.  Elles ont également grimpé chez les patrons de Débits de boissons : 590 vs 553.

En revanche, si elles restent à un niveau élevé et représentent encore 79 % du total des pertes d’emploi, elles augmentent peu chez les patrons de la Restauration. Qu’ils aient été à la tête d’un restauration traditionnel (1 703 vs 1 655) ou d’un restaurant rapide ( 1 589 vs 1580).

L’Hébergement Restauration troisième secteur le plus impacté, après la Construction et le Commerce

Plus d’1 chef d’entreprise sur 10 (13,7 %, soit 4 164) ayant perdu son emploi au premier semestre 2025 exerçait dans la branche. Elle se situe loin derrière le secteur de la Construction qui représentent plus d’un quart des pertes d’emploi (25,5 % soit  7 754 entrepreneurs impactés). Et derrière aussi celui du Commerce également très touché (22,3%, soit 6 474).

Toutefois, la progression des pertes d’emploi a été dix fois plus forte dans l’HR (+13,1 %) que dans ces deux secteurs (respectivement +1% et +0,1%).

Source : Altares – GSC
Lecture : au 1er semestre 2025, 13,7 % des 31 260 pertes d’emploi chez les chefs d’entreprise concernaient des patrons du secteur Hébergement, Restauration, Débits de boissons.
Dans ce secteur, le pertes d’emplois ont augmenté de +11,5 % par rapport au 1er semestre 2024

Hervé Kermarrec, président de l’association GSC 

« Attention aux faux-semblants : si les pertes d’emploi des dirigeants semblent ralentir au premier semestre 2025, elles se maintiennent à des niveaux préoccupants, révélateurs d’un tissu entrepreneurial toujours sous tensions. Ces derniers mois ont été particulièrement instables avec une croissance faible, un climat des affaires dégradé et des incertitudes commerciales persistantes.

Les chefs d’entreprise évoluent dans un environnement de plus en plus contraint. La pression sur les trésoreries, la prudence des consommateurs et les tensions sur certains marchés fragilisent les structures. Le second semestre s’annonce encore complexe et les arbitrages budgétaires de l’État seront déterminants. Il est donc essentiel de sensibiliser aux filets de sécurité financiers existants, qui permettent aux entrepreneurs d’anticiper une situation de perte d’emploi. »

 

Thierry Millon, directeur des études Altares

« Le premier semestre 2025 a confirmé nos inquiétudes exprimées en début d’année avec un nombre historique de liquidations judiciaires et donc un niveau très élevé de pertes d’emploi de dirigeants.

Cette situation de risque pèse lourdement sur les épaules des entrepreneurs amenés à devoir faire sans cesse des arbitrages professionnels et personnels parfois douloureux pour maintenir leur activité. Les trésoreries sont encore très tendues et les incertitudes fortes.

Si quelques timides signaux permettent d’envisager une faible amélioration au second semestre 2025, celle-ci devrait être encore insuffisante pour inverser sensiblement la tendance sur la perte d’emplois. Les prochains mois seront décisifs. »

Méthodologie

Les données sont issues de l’analyse des entreprises, hors sociétés civiles et associations, placées directement, par conversion ou par résolution du plan en liquidation judiciaire par le Tribunal de Commerce ou Judiciaire. Ne sont pas intégrées les procédures de fermeture ou dissolution à l’amiable de même que les révocations des mandataires sociaux.

À propos de l’association GSC

Depuis plus de 45 ans, la GSC est la réponse élaborée par les organisations patronales face au besoin de protection chômage des chefs d’entreprise et indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Generali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime revient à Groupama – GAN Assurances.

À propos d’Altares

Altares est l’expert de la donnée d’entreprise, créateur de solutions de pilotage et d’indicateurs de la santé économique et extra-financière des entreprises et des organismes publics, au sein de leur écosystème. Grâce à ses outils et ses informations, Altares aide les responsables des structures privées et publiques, de toute taille et de tout secteur d’activité, à prendre sereinement des décisions éclairées. Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations sur les entreprises, Altares s’appuie sur une base de données mondiale de plus de 600 millions d’entités légales (dont 11 millions en France) pour aider les acteurs économiques à se développer durablement, en intégrant, entre autres, les enjeux essentiels de conformité et de RSE.

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