Groupe Flo : le recul des ventes s’accentue dans la majorité de ses enseignes
Des résultats en recul malgré une une gestion drastique
Grâce au renouvellement de son offre et à la maitrise de ses coûts d’approvisionnement via sa centrale d’achat « Convergence Achats », Groupe Flo a maintenu sa marge brute à 79.5% sur 9 mois, malgré un recul de son chiffre d’affaires de 20 millions d’euros sur la période. La bonne gestion des autres charges d’exploitation, en particulier des frais fixes, permet de contenir la baisse de l’Ebitda à 9,2 millions d’euros, malgré le recul de la marge brute de 15,8 millions d’euros.
Le résultat non courant est positif de 4,6 millions d’euros et traduit un résultat positif de 9,5 millions d’euros sur le troisième trimestre, grâce en particulier à des plus-values réalisées sur des cessions d’actifs. Le groupe a en effet notamment finalisé les cessions des Brasseries l’Excelsior à Nancy et de la Brasserie Flo à Reims. Ces opérations s’inscrivent dans le cadre de l’exécution du plan stratégique du groupe. A fin septembre 2016, le résultat net consolidé ressort ainsi en perte de 12,4 millions d’euros. (source : communication financière groupe Flo)
Le bilan réalisé par l’institut I+C pour le GNI (Groupement National des Indépendants)
Enquête I + C : tendance baissière mais contrastée selon les métiers et des régions
Deux régions particulièrement impactées
Les difficultés sont directement liées aux conséquences des attentats. L’activité des professionnels sur Paris et l’Ile de France a baissé d’environ 11 % au cours de l’été sinistrée accusent un repli de -5, 5% sur l’ensemble du trimestre.
Les restaurateurs franciliens enregistrent un recul de 11, 5% et ceux de la région PACA de 7,5%. Les baisses d’activité pour l’hôtellerie atteignent – 12% en Ile de France, contre – 3 % en PACA parvient à limiter ce recul à -3%. Dégradation aussi pour les débits de boissons, avec une baisse de 8 % en Ile de France et de 5 % en région Paca.
Situation tendue chez les restaurateurs, trois régions seulement surnagent
Un regain d’activité a été observé dans les grandes régions Pays de la Loire ( +5%), Auvergne-Rhône-Alpes ( +4%) et Grand-Est (+1%). Ailleurs, l’activité a plongé. Près de la moitié des professionnels interrogés déclarent une baisse de fréquentation de leur établissement. Selon 37% d’entre eux, celle-ci s’accompagne également d’une baisse du ticket moyen. Bilan, le chiffre d’affaires est en régression de 5 % par rapport au même trimestre de 2015. Les tendances annuelles restent quant à elles très détériorées, proches de -6,5%. Malgré ces difficultés persistantes, les marges tendent à se stabiliser même si la trésorerie reste fragile.
L’hôtellerie plonge dans toutes les régions sauf une
Les ventes réalisées par les hôtels sont en recul de 6 %, celles des hôtels-restaurants de 5,5 %. Les baisses les plus marquées, après celle de l’Ile-de-France sont repérées en Bourgogne-Franche Comté (- 8 %), dans le Grand-Est et en Nouvelle Aquitaine (- 6 %)
Seuls les hôteliers implantés en Bretagne ont vu leur ventes estivales progresser, à +5,5%.
Les hôteliers, pour 50 % d’entre eux, cumulent eux aussi baisse d’activité et baisse du ticket moyen. Les marges se sont détériorées plus fortement au cours du 3ème trimestre 2016, selon 40 % des interrogés. Et plus d’un tiers des responsables se dissent confrontés à une dégradation de leur situation financière.
Climat des affaires : pessimisme de rigueur chez les chefs d’entreprise
Le tableau de synthèse de l’Insee
Source Insee, enquête conjoncturelle, enquête octobre 2016
La note de l’institut I+C pour le GNI (Groupement National des Indépendants)
« Des perspectives d’activité assez sombres… A l’exception des traiteurs
L’activité des traiteurs s’est raffermie au cours de l’été et a presque atteint l’équilibre. Ils sont les seuls à entrevoir une réelle sortie de crise au cours des mois prochains et près d’un tiers d’entre eux misent sur une hausse de leur activité en fin d’année.
En revanche les restaurateurs comme les hôteliers entrevoient une fin d’année morose et craignent de voir leurs difficultés se prolonger au dernier trimestre 2016, dans presque toutes les régions de l’hexagone tout particulièrement dans le sud de la France, seuls ceux du Grand-Est font preuve d’un certain optimisme.
Sur la France entière, les restaurateurs sont en moyenne de 23% à anticiper des baisses d’activité mais ces prévisions varient fortement d’une région à l’autre. Ainsi sont-ils 67% en Bourgogne Franche-Comté à anticiper une baisse d’activité pour le prochain trimestre suivis de près par les restaurateurs de la moitié sud qui sont également très inquiets avec 51% en Occitanie, 44% en Nouvelle Aquitaine ou bien encore 36% en PACA et Corse à envisager une baisse.
Les hôteliers craignent également une réelle perte d’activité et, avec une moyenne nationale de 26%, les écarts se creusent en fonction des régions. Ils sont 61% à anticiper une baisse en Bourgogne Franche-Comté comme ceux de la moitié sud également très inquiets quant à une baisse d’activité où ils sont 46% en Nouvelle-Aquitaine et 47% en Occitanie alors qu’ils ne sont plus que 3% de professionnels du Grand-Est.
Les professionnels des débits de boissons sont 18 % à envisager une baisse d’activité en moyenne pour le prochain trimestre, néanmoins les estimations fluctuent également en fonction des régions. Ils font preuve d’une certaine sérénité dans les Pays de la Loire et le Grand-Est avec une estimation positive de leur activité avec respectivment 13% et 6 % à envisager une amélioration quand, dans le même temps, leurs confrères de l’hexagone se montrent nettement plus préoccupés en étant 46% dans le Centre-Val de Loire et 45% en Bourgogne Franche-Comté a s’attendre à une baisse.
Les intentions d’embauche sont très limitées, voire confidentielles, pour ce quatrième trimestre, tant en ce qui concerne l’emploi des permanents que des saisonniers. Pour les débits de boissons, l’analyse reste la même avec la crainte de voir resurgir de vives tensions en fin d’année. Là encore le Grand-Est fait exception en faisant preuve d’une certaine sérénité pour la fin d’année, rejoint sur ce point par les Pays de la Loire. »