Les effectifs salariés et la masse salariale de la branche de nouveau en progression historique

Après avoir enregistré un léger repli au quatrième trimestre 2023 (-1%), les effectifs de l’Hébergement (+2 %) et de la Restauration (+1,5 %) ont à nouveau progressé au premier trimestre 2024 pour atteindre le niveau jamais atteint jusque-là de 1,346 million de salariés, avec à clef 21 400 créations nettes, la branche redevenant le premier recruteur de l’économie française. Quant au Salaire Moyen par Tête, sa progression annuelle est cette fois plus élevée dans la Restauration (+3,6 %). Mais numériquement, celui de l’Hébergement lui reste très supérieur (2416 € vs 1950 €).

Après avoir enregistré un léger repli au quatrième trimestre 2023 (-1%), les effectifs de l'Hébergement (+2 %) et de la Restauration (+1,5 %) ont à nouveau progressé au premier trimestre 2024 pour atteindre le niveau jamais atteint jusque-là de 1,346 million de salariés, avec à clef 21 400 créations nettes, la branche redevenant le premier recruteur de l'économie française. Quant au Salaire Moyen par Tête, sa progression annuelle est cette fois plus élevée dans la Restauration (+3,6 %). Mais numériquement, celui de l'Hébergement lui reste très supérieur (2416 € vs 1950 €).

Supervision par une gouvernante des taches effectuées par une femme de chambre venant d'être embauchée. Industrie de services, la croissance de l'activité de l'Hébergement comme la Restauration, nécessite des besoins également croissants de personnel. Photo : hedgehog94 - Adobe Stock

La progression des effectifs salariés est encore de 2,3% sur les 12 derniers mois

Les effectifs de l’Hébergement-Restauration enregistrent une hausse marquée de 1,6 % au premier trimestre 2024, soit 21 400 postes créés. Ils font plus que compenser le déficit de 13 400 postes constaté au quatrième trimestre 2023 .

Les effectifs s’accroissent sensiblement dans la Restauration : + 1,5 %, soit + 15 500 postes pour un total de 1,049 million. Ceux de l’Hébergement progressent davantage encore : + 2 %, soit + 6 000 postes, pour un total de 298 000.

Fait inhabituel, les deux secteurs ont atteint leur nouveau plafond historique entre janvier et mars 2024. Alors que lors des années précédentes, ils l’atteignait au cours du quatrième trimestre. Exception faite de l’année 2020, sinistrée par la crise Covid-19.

Les effectifs salariés du secteur de l’hébergement-restauration croissent dans toutes les régions à l’exception de la Corse où ils baissent de 0,3 % au premier trimestre 2024. Les effectifs sont particulièrement dynamiques dans le Grand-est (+ 1,9 %), Pays-de-Loire (+ 2,3 %), Bretagne (+ 2,3 %) et en Nouvelle-Aquitaine (+ 2,3 %)

En Guyane, l’Hébergement-Restauration (+ 1,7 %), à l’instar de l’Intérim (+ 2,1 %) et la Construction (+ 2,5 %) est dynamique. Situation inverse en Guadeloupe et en Martinique, où les effectifs se contractent dans l’Hébergement-Restauration (- 0,6 % et -0,3 %).

Effectifs CVS : en Données Corrigées des Variations Saisonnières.
GA : Glissement annuel des effectifs salariés GT : Glissement trimestriel des effectifs salariés.
Source : Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos
Précisions :
En effectifs bruts, la branche comptait 1,303 million de salariés fin mars. En effectifs bruts moyens, elle en comptait 1,267 million. Pour l’Urssaf, l’indicateur le plus signifiant reste les données Corrigées des Variations Saisonnières.

L’intérim toujours à la marge

Sur les quelque 1,346 million de salariés déclarés à l’Urssaf au cours du premier trimestre 2024, apprentis inclus, la Dares (ministère du Travail) ne recensait que 16 200 intérimaires équivalant à 17 500 Equivalent Temps Plein (soit -1,9 % sur 12 mois).

A contrario d’autres secteurs, comme les industries, le commerce ou le transport-entreposage, la branche Hébergement Restauration fait peu appel à l’intérim. Son taux de recours (part des intérimaires dans les effectifs salariés) ne dépasse pas 1,3 %. Elle est de 2,8 % pour l’ensemble de l’économie. Et culmine à 9,1 % dans les matériels de transport et 8,5 % dans l’agro-alimentaire.

Dans la branche, la durée moyenne d’une mission est inférieure à une semaine (0,7). Alors qu’elle est de 2 semaines en moyenne dans l’économie. Et jusqu’à 5 semaines dans les services financiers.

La masse salariale du secteur  progresse de 0,6 % ce trimestre et de 5,1 % sur un an

 

GA : Glissement annuel de la masse salariale GT : Glissement trimestriel de la masse salariale.
Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre ; il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle. Les effectifs intérimaires pris en compte pour le calcul du SMPT sont ceux produits par la Dares.
Source :  Urssaf, Dares (effectifs intérimaires) – traitement HR-infos

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