Le Groupe Flo (Brasseries, Hippopotamus, Bistro Romain) a annoncé vendredi 16 juin sa prise de contrôle par le Groupe Bertrand (Quick, Burger King), qui détient près de 70% du capital et doit encore accroître son emprise via une augmentation de capital. « Groupe Bertrand a pris ce jour le contrôle en acquérant la participation de Financière Flo représentant aujourd’hui 69,87% du capital et 81,92% des droits de vote », précise Groupe Flo dans un communiqué.
Financière Flo est un consortium d’investisseurs réunissant la Compagnie Nationale à Portefeuille, Ackermans and van Haaren et Tikehau Capital. Cette transaction était prévue depuis l’accord, fin avril, sur la restructuration de la dette de Groupe Flo et son rachat par Groupe Bertrand. L’opération inclut également une augmentation de capital close le 27 juin et qui doit permettre au nouveau propriétaire de monter jusqu’à 98% du capital.
La prise de contrôle de Groupe Bertrand s’est concrétisée dès vendredi, par « une refonte du conseil d’administration » de Groupe Flo, réuni pour l’occasion afin de coopter cinq nouveaux membres (sur un total de huit), dont Olivier Bertrand, patron fondateur de Groupe Bertrand et désormais également président de Groupe Flo. Par ailleurs, Philippe Hery, cadre dirigeant de Groupe Bertrand depuis 15 ans, « prend en charge le réseau Hippopotamus et ses quelques 180 points de ventes ».
Les actionnaires de Groupe Flo avaient approuvé vendredi 16 juin à l’unanimité l’augmentation de capital de 72,5 millions d’euros prévue dans le cadre de sa prise de contrôle. Cette augmentation de capital, qui sera lancée du 15 au 27 juin, a été approuvée à 100% lors d’une assemblée générale, qui se tenait dans les locaux de la brasserie La Coupole à Paris, a constaté une journaliste l’AFP. Le résultat de cette opération sera publié le 30 juin, selon Groupe Flo.
Devant plusieurs dizaines d’actionnaires, Gilles Samyn, président du conseil d’administration, a rappelé que « le conseil considère que l’offre de Groupe Bertrand est celle qui assurait le plus l’avenir, la continuité de l’entreprise ». Il a en revanche dit « assumer au sein des actionnaires une responsabilité objective », de l’état des comptes de l’entreprise, en grande difficulté depuis plusieurs années. La perte nette du groupe s’est établie à 65,5 millions d’euros en 2016. Le chiffre d’affaires est lui en baisse de 35% par rapport à 2011
«