En France, au premier trimestre 2025, le nombre de nuitées (42,2 millions) vendues par les hébergements collectifs touristiques, hors campings, a diminué de 1,5 % par rapport à son niveau du 1T 2024, en raison d'un décrochage des réservations en mars, en particulier parmi la clientèle résidente. Ce recul est plus fort pour les hôtels (-2 %) que pour les résidences de tourisme et clubs vacances (-0,5 %), Mais il ne s'observe pas dans l'hôtellerie 4 et 5 étoiles (14,3 millions de nuitées, +4,6%), fréquentée aussi bien par les clientèles résidente (+ 3,6 %) que non-résidente (+5,9 %).
Un clivage des performances de fréquentation selon les gammes
Seule l’occupation des hôtels classés de 4 à 5 étoiles augmente (+4,6 %), grâce à une hausse du nombre de clients à la fois résidents et non résidents.
Dans toutes les autres gammes, l’occupation baisse graduellement, toujours plus fortement à mesure que la catégorie de gamme diminue. Elle atteint ‑18,4 % dans les hôtels non classés. Se limite à ‑5,6 % dans les hôtels de 1 ou 2 étoiles. Et ne dépasse pas ‑1,5 % dans les hôtels 3 étoiles.
La fréquentation diminue dans toutes les zones touristiques : de ‑2,7 % dans les massifs de montagne, de ‑1,3 % sur le littoral et de ‑2,0 % en dehors de ces territoires. La fréquentation hôtelière diminue aussi quelle que soit la densité du territoire, mais la baisse est moins importante dans les communes urbaines denses :‑0,6 % dans l’urbain dense, ‑4,2 % dans l’urbain intermédiaire et ‑3,5 % dans le rural.
Recul du tourisme d’affaires
Le tourisme d’affaires diminue assez nettement au premier trimestre 2025 par rapport à la même période de 2024 (‑6,5 %, soit un million de nuitées hôtelières en moins). Cette baisse concerne toutes les zones de densité. Mais elle est moins marquée dans l’urbain dense.
La clientèle non résidente dans les hôtels augmente au premier trimestre 2025 par rapport à son niveau du premier trimestre 2024 (+1,6 %). Mais cette hausse ne concerne que la clientèle non européenne. La fréquentation de la clientèle britannique diminue, en effet, de 17,9 %, celle des Belges de 3,6 % et celle des Allemands de 2,6 %.
Hors Europe, la fréquentation de la clientèle en provenance des États-Unis augmente fortement de nouveau (+39,2 %). Et celle des touristes venant d’Asie-Océanie demeure dynamique (+14,5 %).
- Données définitives jusqu’en février 2025, provisoires pour mars 2025.
- Lecture : Dans les hôtels du littoral, le nombre de nuitées résidentes est inférieur de 1,5 % à celui du premier trimestre 2024.
- Champ : France pour les hôtels, France métropolitaine pour les AHCT.
- Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Stabilité de la fréquentation dans les résidences de tourisme
Au premier trimestre 2025, la fréquentation dans les autres hébergements collectifs de tourisme (AHCT) de France métropolitaine s’établit à 23,0 millions de nuitées. Elle diminue de 0,5 % par rapport à son niveau du premier trimestre 2024. Cette baisse est imputable au recul de la clientèle non résidente (‑1,7 %).
La fréquentation est en légère progression dans les résidences de tourisme (+0,2 %), malgré un recul significatif de la clientèle non-résidente (-2,7 %). La fréquentation en baisse dans les autres types d’hébergements (‑2,6 %) en raison, à l’inverse des résidences de tourisme, d’un recul de la clientèle résidente (-3,8 %).
La fréquentation diminue de 2,7 % dans les massifs de montagne et de 8,4 % sur le littoral. À l’inverse, elle augmente de 5,7 % sur le reste du territoire. Elle augmente assez nettement dans l’urbain dense (+6,0 %), mais diminue dans l’urbain intermédiaire (‑3,0 %) et dans le rural (‑2,9 %).
- Données définitives jusqu’en février 2025, provisoires pour mars 2025.
- Lecture : Dans les résidences, le nombre de nuitées non-résidentes est inférieur de 1,7 % à celui du premier trimestre 2024.
- Champ : France pour les hôtels, France métropolitaine pour les AHCT.
- Source : Insee, enquêtes de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.