La concurrente directe du classement World’s 50 Best Restaurants a dévoilé son deuxième palmarès le lundi 5 décembre. Guy Savoy -avec sa table à la Monnaie de Paris- décroche la première place avec une note de 99,75 point sur 100, suivi de Kyo Aji de Kenichiro Nishi (Minato, Tokyo) et Le Bernardin d’Eric Ripert (New York), seconds ex aequo avec 99,50 point sur 100.
Pour la troisième place, quatre établissements (99,25 sur 100) se la partagent : El Celler de can roca des frères Roca (Gérone), Alain Ducasse au Plaza Athénée, Osteria Francescana de Massimo Bottura (Modène), Kyubey (Tokyo) et Jean-Georges de Jean-Georges Vongerichten (New York).
L’an dernier, c’est Benoît Violier qui dominait le classement, devant Thomas Keller et son établissement new-yorkais Per Se. Le restaurant qu’il dirigeait (Benoît Violier s’est suicidé le 31 janvier 2016) est désormais dirigé par Franck Giovannini, quatrième ex aequo de La Liste 2017, avec Peter Knogl (Cheval blanc), Régis et Jacques Marcon, Arnaud Lallement (L’Assiette champenoise), Joël Robuchon (pour son établissement à Tokyo) et l’établissement Da Vittorio (Brusaporto, Italie)
Portée par une équipe internationale d’experts réunis autour de Philippe Faure, la Liste a pour ambition de créer une nouvelle référence gastronomique mondiale, servant aux voyageurs et aux gourmets du monde entier. Sa méthode s’inspire des « méta-classements » en usage dans le domaine universitaire (classement de Shanghai), sportif (ATP) ou artistique (Rottentomatoes, Metacritic).
Lancée en 2015 sous l’impulsion du ministère des Affaires étrangères, en réponse à l’influent mais controversé classement britannique des « World’s 50 Best Restaurants », accusé de sous-représenter la gastronomie française, la Liste revendique une méthode « rigoureuse, objective et transparente », et s’inspire de classements comme celui de Shanghai pour les universités.
Réalisée à partir d’une compilation de 400 guides, chroniques gastronomiques et sites participatifs internationaux, et pilotée par l’ambassadeur Philippe Faure, La Liste décerne des notes (qui vont de 88,25 jusqu’à 99,75 sur 100) à un millier de tables. Les notes sont attribuées à l’aide d’une formule mathématique, en agrégeant les critiques de guides, magazines, journaux et sites participatifs gastronomiques, qui sont cette année au nombre de 400, soit deux fois plus que pour la première édition.
Pour la première fois, l’édition 2017 présente également une sélection de 10 000 adresses remarquables à bon rapport qualité-prix, réparties sur plus de 130 pays. Le tout, accessible depuis une application mobile multilingue, permettant de réserver en ligne.
L’initiative est pilotée par l’ambassadeur Philippe Faure, également président d’Atout France, agence de développement touristique de l’Hexagone. Soutenue par des partenaires privés (entre autres, Generali, Moët Hennessy, San Pellegrino, Nestlé, Renault), elle ne « reçoit aucune subvention publique ».
La Liste, explique Philippe Faure, est née en réaction à un « dénigrement » de la gastronomie française dans la presse anglo-saxonne. « Il y a trois-quatre ans, on s’est aperçu qu’était en train de s’accréditer l’idée qu’en matière de gastronomie ce n’était plus en France que cela se passait », dit-il. « Puisqu’on est dans cette compétition, on s’est dit, regardons ce qu’en disent les guides. On a fait cette analyse et on s’est aperçu au contraire qu’on s’en sort très bien », ajoute-t-il. (avec AFP)
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