Création de la Fédération Française de Food Trucks (FFFT) et d’un code APE spécifique pour l’activité

Pour rassembler et soutenir ses acteurs, le secteur se donne un syndicat professionnel né du rapprochement de deux associations emblématiques, Street Food En Mouvement, pionnière des Food Trucks en France depuis 2012, créée par Thierry Marx, et la Food Trucks Association de Marseille. Présidée par Sandrine Larrieu-Lahargue, la FFFT, qui compte 250 membres et en escompte jusqu’à 3 000, est affiliée au GHR. En parallèle, pour mieux identifier et mesurer l’activité, l’Insee attribue au secteur son propre code APE, qui sera en vigueur à partir du 1er janvier 2027.

Pour rassembler et soutenir ses acteurs, le secteur se donne un syndicat professionnel né du rapprochement de deux associations emblématiques, Street Food En Mouvement, pionnière des Food Trucks en France depuis 2012, créée par Thierry Marx, et la Food Trucks Association de Marseille. Présidée par Sandrine Larrieu-Lahargue, la FFFT, qui compte 250 membres et en escompte jusqu'à 3 000, est affiliée au GHR. En parallèle, pour mieux identifier et mesurer l'activité, l'Insee attribue au secteur son propre code APE, qui sera en vigueur à partir du 1er janvier 2027.

Le logo officiel du syndicat.

La création de ce syndicat témoigne à la fois du dynamisme du secteur qu’il représente et de sa volonté de mieux identifier une activité encore atomisée et volatile. Bref, de mieux le connaître. Et, partant, de le faire reconnaître et de défendre les intérêts de ses adhérents.

Pour gagner en notoriété et bénéficier de ses services, la FFFT a choisi de s’affilier au Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France. Le GHR avait créé en 2023 sa propre branche « restauration mobile ». La FFFT conservera son indépendance financière et sa gouvernance autonome.

Mais combien de divisions comptent ces camions -restaurants justement ? C’est le flou artistique. Aucun chiffrage, aucun dénombrement officiel pour l’instant. Une étude de marché de Propulse by Crédit agricole avance le chiffre de 700 food trucks en France (avec un pic à 750 en 2014). Constitués pour l’essentiel de TPE indépendantes ou en réseau. Un parc « relativement stable depuis 10 ans, cachant les créations et les défaillances de food trucks. »  souligne l’étude

Pas encore de chiffrage consensuel du parc et du marchés des food trucks en France 

Selon Olivier Lignon, vice-président de la Fédération et président de la branche Restauration mobile au GHR et à la tête de Mobile Burger, ce chiffre serait très en-deça de la réalité. D’après un comptage effectué sur les réseaux sociaux, on en dénombrerait entre 2 000 et 3 000. Une fourchette très large qui ne renseigne pas sur le nombre d’entreprises exploitant ces food-trucks.

Le dénombrement de ce secteur et son suivi économique sera possible à partir de 2027 grâce à la création d’un code APE spécifique à la Restauration mobile, distincte de la Restauration rapide auquelle elle est actuellement rattachée. Courant 2028-2029, on en sera alors beaucoup plus sur ses unités légales, ses effectifs salariés, son chiffre d’affaires, sa dynamique de croissance, etc.

En terme de marché et de produits, on sait déjà que les food-trucks offrent une quarantaine de spécialités. A commencer par le burger, la pizza et les spécialités ethniques, africaines puis sud-américaines. Sa fourchette de ticket moyen tournerait autour de 12,50 € – 15,50 € TTC. Et les camions se répartissent géographiquement pour un tiers entre les entrées de ville, un tiers sur l’événémentiel public (concert, manifestation et autres) et un dernier tiers pour l’événementiel privé.

En terme de chiffre d’affaires, l’étude du Crédit agricole avance 250 millions d’euros pour 2022. Et une progression de 32 % en 2024 en raison des JO et Para-JO.

La Fédération, présidée par Sandrine Larrieu-Lahargue (qui a créé le food truck Sanga Totem Nomade), compte  pour l’instant environ 250 membres, Elle en espère environ 400 début 2026. Et bien d’avantage  à moyen-terme.

Objectifs principaux de la FFFT

  • «Fédérer » : réunir tous les professionnels de la cuisine mobile pour défendre leur profession et peser davantage auprès des pouvoirs publics, institutions et organisateurs d’événements.
  • «Accompagner » : informer les adhérents sur l’évolution de leur métier, notamment concernant la législation, les Zones à Faibles Émissions (ZFE) ou la loi AGEC.
  • «Promouvoir » : renforcer le lobbying auprès des pouvoirs publics et des organisateurs événementiels pour faire reconnaître et valoriser le métier de Food Truck.
  • «Faciliter » : rendre accessibles les appels d’offres publics et marchés afin de favoriser le développement économique des adhérents.

Un code APE propre en vigueur à partir du 1er janvier 2027

Mise au point d’emblée ! La création de ce code propre au foodtrucks, plus largement à la restauration mobile, n’a pas de lien avec la création de la FFF.  Celle-ci, en réalité, entre dans la révision complète de la Nomenclature d’activités française (NAF) engagée depuis 2023 par l’Insee.

Cette NAF dite 2025 constituera la nouvelle nomenclature de référence pour l’attribution des codes APE.

Cette révision a deux motivations. D’une part, inscrire et harmoniser cette révision française avec la la révision d’ensemble des nomenclatures d’activités et de produits aux niveaux mondial et européen. Et d’autre part, prendre en compte les évolutions du tissu économique. Et ce sont bien pour ces deux raisons qui conduisent à la création de ce code APE (Activité Principale Exercée).

Actuellement, les food trucks ont le code APE 56.10 Restaurants et services de restauration mobile. 

Ce code est subdivisé en trois sous-classes correspondant à des activités spécifiques :

  • – 56.10A « Restauration traditionnelle »
  • – 56.10B « Cafétérias et autres libres-services »
  • – 56.10C « Restauration de type rapide » . Les foodtrucks entrent  actuellement dans ce code 56.10C

La composition de la sous-classe actuelle des foodtrucks

A partir de 2027, les activités de restauration mobile seront distinguées de celles des activités de restauration rapide. Chacune aura ainsi un code APE spécifique.

Les activités de Restauration de type rapide passeront du code APE 56.10C au code APE 56.11J.
Tandis que les activités de restauration mobile passeront du code APE 56.10C au code APE 56.12Y.

A partir du 1er janvier 2027 : le code 56.12 Y – Activités de service de restauration mobile

Créée au niveau européen, la classe 56.12 « Activités de service de restauration mobile » s’applique à tous les Etats membres.

Mais comme on le lit ci-dessus, cette sous-classe ne comprendra pas exclusivement des food-trucks, au sens où l’entend habituellement : un équipement produisant et servant sur place des repas chauds.

A compter du 1er janvier 2027, la NAF 2025 sera la nouvelle nomenclature de référence pour l’attribution des codes APE. A cette date, toutes les unités légales actives présentes dans le répertoire Sirene (entreprises, associations, collectivités locales….) et leurs établissements verront leur code APE modifié.

Afin de faciliter pour tous les acteurs la préparation de ce changement, Sirene affichera pendant toute l’année 2026, outre le code APE de chaque entreprise, son futur code d’activité en nouvelle NAF.

Les codes APE couvrant les différents secteurs de l’Hébergement (codes 55) et de la Restauration (codes 56) ne connaîtront pas d’autres modifications majeures dans leur classement que celle concernant les activités de restauration mobile.

 

 

 

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