Accalmie en trompe l'oeil sur septembre, car elle ne vise que les résidences de tourisme, villages vacances et campings, avec une baisse de leur prix de -36 %, selon l'Insee. A l'inverse, les tarifs hôteliers enregistrent une légère progression (+1,3 % après un recul de -3,3 % en août), ce qui les remonte à +12,3 % sur 12 mois (vs 10,3 % à fin août). Dans les restaurants et cafés, la hausse des prix a légèrement fléchi (+0,3 % en septembre après +0,6% en août), malgré le boom des prix alimentaires (+1,2 % sur 1 mois et +10,6 % sur 12 mois). En rythme annuel, elle grimpe pourtant à +4,9 %.
La baisse des prix des centres de vacances impacte positivement l’indice H&R, mais…
… Mais elle ne saurait masquer l’inflation marquée sur tous les autres regroupements. En premier lieu sur les hôtels. La baisse saisonnière souvent constatée à la rentrée n’a pas été appliquée en 2022. Pour une double raison : le dynamisme de la demande et les hausses de coûts d’exploitation.
En septembre 2021, leur tarifs avaient baissé de -0,5 % pour s’établir à +6,6 % sur 12 mois. En septembre 2022, ils ont augmenté de +1,3 % pour atteindre +12,3 % en rythme annuel, soit le double… Elle était retombée à + 10,3 % en août. Après avoir culminé en juin au pic historique de +18,9%.
La restauration, elle, ne pratique pas le revenu management. Ses tarifs ne fluctuent pas d’une semaine à l’autre en fonction de la demande. En revanche, elle ne peut pas ne pas tenir compte, dans la définition de ses tarifs, des hausses de coûts qu’elle subit. Coûts alimentaires et coûts énergétiques surtout.
Il n’est donc pas surprenant que l’inflation s’y stabilise à un niveau élevé : +0,5 % sur août pour l’ensemble des services de restauration (identique à août). Avec une pointe à +0,6 % pour la rapide (vs +0,7% en août). Et une hausse significative dans les cantines (+1,3% vs 0,1%) qui correspond en grande partie aux actualisations contractuelles entre collectivités et gestionnaires.
Tout secteur confondu, la hausse annuelle des prix en restauration est passée de +4,5 % à +4,9%. Et l’inflation par les coûts risque encore d’y perdurer pendant de longs mois. Pour mémoire, en septembre 2021, la hausse annuelle ne dépassait pas +1,3 % dans la restauration. A l’exception de la rapide qui culminait déjà à +2,5%, contre +7,3 % 12 mois plus tard.
Cela ne tiendra pas lieu de consolation. Mais on remarquera toutefois que l’inflation annuelle dans les restaurants et hôtels (+4,5 %) repasse sous celle de l’ensemble de l’Indice des Prix à la Consommation (+5,6%).
Source : Insee – traitement HR-infos
L’évolution annuelle des prix des services d’hébergement depuis janvier 1990
IPC-Services-dhebergement-HR-Infos- 14102022
