L'affichage environnemental, une double opportunité pour le métier

Mieux informer ses clients, et simultanément, engager son établissement dans une réduction de ses coûts et de ses impacts environnementaux : telle est la démarche vertueuse de « l’affichage environnementale » que prône le cabinet Evea Tourisme auprès des professionnels de la branche. « 

Mieux informer ses clients, et simultanément, engager son établissement dans une réduction de ses coûts et de ses impacts environnementaux : telle est la démarche vertueuse de "l'affichage environnementale" que prône le cabinet Evea Tourisme auprès des professionnels de la branche. "

Contrairement aux idées reçues, réduire son empreinte environnementale peut aussi conduire à réduire ses coûts, en particulier en eau, en électricité, en gaz et en déchets. C’est tout le sens de l’affichage environnemental qu’Evea Tourisme a lancé dans la branche.

{{Ecouter l’interview d’Hubert Vendeville}}

Mieux informer ses clients, et simultanément, engager son établissement dans une réduction de ses coûts et de ses impacts environnementaux : telle est la démarche vertueuse de « l’affichage environnementale » que prône le cabinet Evea Tourisme auprès des professionnels de la branche.
Avec une méthode et des indicateurs de performance conçus par Evea puis expérimentés sur le terrain et validés par les pouvoirs publics et les professionnels, la démarche est en voie de se généraliser dans l’hôtellerie (relire notre article sur le cas de l’hôtel La Pérouse et de ses confrères nantais). Des centaines d’hôtels s’engagent, souvent soutenus par les collectivités territoriales soucieuses de promouvoir un tourisme vert.
C’est maintenant autour de la restauration de se lancer dans l’aventure, avec la même approche : mettre au point les critères de notation avec des soutiens institutionnels, les tester auprès d’établissements partenaires et tirer des bilans avant le lancement à grande échelle.
Hubert Vendeville, l’initiateur de cette approche innovatrice dans le secteur du tourisme, souligne ses enjeux et explique son déroulement.


Hubert Vendeville, directeur d’associé d’Evea Tourisme
Dans le rapport remis au gouvernement, Hubert Vandeville souligne que les hôteliers participants ont plutôt bien accueilli l’expérimentation de l’affichage environnemental, une majorité se déclarant prêt à généraliser ce dispositif. «Le couplage des analyses environnementales et économiques apparaît comme un élément essentiel pour une acceptation et un passage à l’acte», note-t-il.


Evea Tourisme a mis au point la méthode « Malice » utilisée dans l’expérimentation. Elle sert aussi de support aux missions de terrain du cabinet. Avec toujours cet effet de levier : l’analyse écologique et économique conduit à proposer des plans d’action pour améliorer sa note environnementale.
Evea facture ce type de mission (qui peut atteindre 5 jours) entre 3 500 et 4 000 ?. Les collectivités territoriales prendront en charge jusqu’à hauteur de 70 % des projets collectifs et jusqu’à 50 % un projet individuel. Evea propose également un logiciel Malice utilisable en ligne, facturé 300 euros par an.
Selon Hubert Vendeville, les participants à l’expérimentation auraient constaté une diminution de 10 à 60 % des impacts environnementaux sur chaque indicateur, après avoir appliqué des plans d’actions adaptés. Et plus de 80% d’entre eux auraient constaté une diminution du coût de la nuitée.

Restauration : une première phase de mise au point des indicateurs


Les valeurs absolues qui figurent dans les tableaux constituent des ordres de grandeur. Les deux premières enquêtes réalisées par Evea Tourisme montrent en tout cas « la contribution écrasante des produits alimentaires » sur les impacts environnementaux. Leur préparation pèserait 65 % de la consommation totale d’énergie des restaurants et 48 % de ceux des bars.
Pour arriver à des critères fiables, explique le cabinet, il sera indispensable d’effectuer une «  »collecte de données détaillée » sur les achats alimentaires, avec le concours des fournisseurs. Un préalable à la constitution ensuite de « bases de données correspondantes pour automatiser les évaluations ». Autre difficulté méthodologique : la quantification des déchets alimentaires. Faudra-t-il les peser ou bien fixer un ratio par type de produit ?

Améliorer sa note environnementale, le cas de l’hôtel Amiral


Cet établissement de Nantes, classé 2 étoiles, est le premier à avoir renouvelé son étiquette environnementale. Interrogée par Evea Tourisme, la direction de l’hôtel fait état d’une baisse de 2 % en 2013 de son coût de fonctionnement sur les postes analysés par nuitée (5,20 ?) par rapport à 2011. L’hôtel a également constaté une diminution de ses émissions de CO2 et de ses quantités de déchets (149 grammes par nuitée en 2013 contre 161 grammes en 2011).
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Interview et texte : Jean-François Vuillerme

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