L'Umih, le GNC et le GNI ont signé le 20 novembre un accord national avec le ministère du Logement, dans l'objectif de mobiliser à nouveau un grand nombre d'hôtels. Les signataires ont adopté une charte qui fixe les tarifs des nuitées achetées par l'Etat et les associations agréées, ainsi que leurs prestations afférentes, améliorées par rapport au premier confinement. Au plus fort de la crise, les hébergeurs avaient alors libéré jusqu'à 13 000 places par nuit dans 79 départements.
Faire d’avantage et mieux encore qu’au printemps. C’est l’ambition d’Emmanuelle Wargon, la ministre chargée du Logement. Il est vrai que le nombre de personnes en souffrance n’a cessé d’augmenter depuis mars, la crise sanitaire amplifiant la crise sociale. Et l’hiver ne va rien arranger à l’affaire.
L’Etat et les trois principales organisations professionnelles hôtelières avaient signé une première charte le 23 mars dernier. Ils se sont retrouvés le 20 novembre pour adopter un nouveau texte. Quasi identique sur le plan des tarifs appliqués (ci-dessous le tableau).
Toutefois, explique-t-on au ministère, les tarifs proposés, plafonnés, incluent systématiquement les prestations hôtelières (linge, entretien des chambres et des parties communes). Ces tarifs sont homogènes sur tout le territoire. Par ailleurs, l’aménagement des établissements est facilité pour les professionnels qui accompagnent les personnes hébergées.
Ce nouvel accord s’est nourri des retours d’expérience et des échanges avec l’Umih. Durant le premier confinement, assure le ministère, l’occupation des hôtels « s’est faite paisiblement dans la quasi-totalité des cas ». Et, «de l’avis général, cette mobilisation exceptionnelle de l’ensemble des acteurs a permis de venir en aide à des personnes auparavant non connues des services d’aide ou refusant d’y recourir. »
Accor a réactivé sa plateforme CEDA
De son côté, le groupe Accor, avait annoncé fin octobre la réactivation de sa plateforme CEDA-Coronavirus Emergency Desk ACCOR. CEDA propose des solutions d’hébergement aux populations les plus vulnérables ainsi qu’au personnel soignant et associations mobilisés dans la lutte contre la propagation du virus.
«Face à cette seconde vague, Accor se mobilise à nouveau et affirme sa solidarité et son soutien aux personnes engagées dans ce combat face au virus. Grâce à nos propriétaires et à nos équipes, nous mettons tout en œuvre, à notre niveau, pour répondre au mieux aux besoins d’hébergement.» déclaré Maud Bailly, directeur général Europe du Sud Accor.
Depuis le début de la crise, CEDA a mis à disposition des pouvoirs publics et des associations 361 000 chambres. Sont concernées par ce programme les enseignes hotelF1, Ibis Budget, Ibis, Ibis Styles, Mercure et Novotel.
Le service est joignable sur ceda@accor.com.
Prévu dans la charte, le tarif maximal à la chambre appliqué (TTC)
Ce tarif, inchangé par rapport à mars 2020, inclue le ménage fait une fois par semaine et une remise de linge propre une fois par semaine. L’occcupant fait lui-même son lit. Il met lui-même son linge usage dans un panier mis à disposition.