Depuis 2003, cinq fonds d’investissement se sont succédé au capital de B&B Hôtels
La première cession date de 2003. Le groupe brestois Brannelec (Oceania Hotels) qui a créé B&B en 1990, vend B&B (100 hôtels à l’époque) à Duke Street Capital (avec LBO) pour environ 200 millions d’euros.
La dernière revente, de PAI à Goldman Sachs, devrait donc se dérouler dans les semaines qui viennent.
La précédente session s’était déroulée fin 2015. En décembre, le fonds PAI entre en négociation avec son confrère américain Carlyle pour lui racheter le groupe « écono-chic » toujours présidé à l’époque par Georges Sampeur (ex PDG de Carlson WagonLit France) arrivé avec Duke Street. PAI aurait offert environ 800 millions d’euros, selon des sources évoquées par Les Echos. Un prix qui valoriserait le groupe hôtelier autour de 11 fois son ebitda attendu pour 2015.
Avant de le céder à PAI, Carlyle avait racheté B&B Hotels en 2010 à Eurazeo pour la somme de 485 millions d’euros. Le fonds européen l’avait racheté lui-même en 2005 à Duke Street Capital pour 383 millions d’euros. Duke ne sera donc resté dans B&B que deux ans, l’achetant 200 millions en 2003 et le revendant 383 en 2005.
Sans la puissance financière de ces fonds, sans le savoir-faire de Georges Sampeur et sans surtout la pertinence innovante du concept B&B dans l’hôtellerie économique, le réseau B&B n’aurait sans doute pas quintuplé de taille en 13 ans ni sa valeur décuplé. C’est au moins le mérite des fonds d’investissement, les grands gagnants de ces opérations.