8 % des salariés de la branche ont bénéficié de la prime "Macron"

Selon un premier bilan effectué par la caisse centrale des Urssaf (Accoss), 14 348 établissements relevant du secteur d’activité Hébergement et Restauration avaient fin janvier versé à 83 551 de leurs salariés une prime exceptionnelle, dite prime « Macron », créée dans le cadre de la loi MUES (Mesures d’Urgences Economiques et Sociales). Cette loi avait été adoptée fin décembre 2018 pour répondre aux revendications des Gilets Jaunes. Leur action, soutenue par une majorité de Français, avait forcé le gouvernement à prendre des mesures à effet immédiat en faveur du pouvoir d’achat.

En proportion des effectifs de la branche, ce sont 7 % de ses 205 807 établissements qui ont versé ladite prime, exonérée de charges et d’impôts jusqu’à un plafond de 1 000 euros. Ce bonus a bénéficié à 7,6 % de ses 1 103 300 salariés.

Le montant cumulé des primes Macron déclaré dans les HCR s’élève à 32,398 millions d’euros. Il représente 1,1 % de la masse salariale de ces 14 348 établissements. Chacun d’entre eux a donc versé en moyenne 2 248 euros de prime exceptionnelle.

Rapporté à chaque salarié bénéficiaire, le montant moyen de la prime versée s’élève à 327 euros. 10 % des salariés bénéficiaires ont touché la prime maximale de 1000 euros. Tandis que 59 % ont perçu moins de 300 euros.

Les primes exceptionnelles versées dans l’Hébergement Restauration se situent pour le moment très en dessous de la moyenne nationale, tant en nombre d’établissements volontaires qu’en montant de primes versées. Ce faible engagement social peut s’expliquer en partie par la petite taille des entreprises et par la proportion élevée de salariés à temps partiel (environ 1 tiers des effectifs).

Selon, toute probabilité, les entreprises de moyenne taille et de grande taille ont en proportion été plus nombreuses à verser des primes que celles de petites tailles. En effet, la masse salariale des 14 348 entreprises qui ont versé une prime Macron pèse en cumul 12,1 % de la masse salariale de l’ensemble des entreprises de la taille. Alors que l’effectif de ces entreprises donatrices ne représente que 7 % de l’effectif total de la branche. Tout secteur d’activité confondu, 29,8 % des plus de 2000 salariés ont versé une prime, contre 9,7 % pour les moins de 10 salariés

A contrario, rien n’indique que les petites entreprises donatrices dans la branche aient été moins généreuses que les grandes. Tout secteur d’activité confondu, c’est même le contraire. Les entreprises de moins de 10 salariés ont versé en moyenne 543 euros par salarié, contre 432 euros pour les plus de 2000 salariés. De même, les plus petites ont distribué des primes à une part plus importante de leurs salariés : 66,4 % pour les moins de 10, contre 40,3 % pour les plus de 2000.

Ce bilan sera réactualisé à fin février et fin mars, les entreprises ayant jusqu’au 31 mars pour verser cette prime en bénéficiant des exonérations. Bilan qui sera également affiné. A la demande d’HR-infos, l’Acoss fournira des statistiques spécifiques à l’Hébergement d’une part et à la Restauration d’autre part ainsi que par taille d’établissement.
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Selon un premier bilan effectué par la caisse centrale des Urssaf (Accoss), 14 348 établissements relevant du secteur d'activité Hébergement et Restauration avaient fin janvier versé à 83 551 de leurs salariés une prime exceptionnelle, dite prime "Macron", créée dans le cadre de la loi MUES (Mesures d'Urgences Economiques et Sociales). Cette loi avait été adoptée fin décembre 2018 pour répondre aux revendications des Gilets Jaunes. Leur action, soutenue par une majorité de Français, avait forcé le gouvernement à prendre des mesures à effet immédiat en faveur du pouvoir d'achat.

En proportion des effectifs de la branche, ce sont 7 % de ses 205 807 établissements qui ont versé ladite prime, exonérée de charges et d'impôts jusqu'à un plafond de 1 000 euros. Ce bonus a bénéficié à 7,6 % de ses 1 103 300 salariés.

Le montant cumulé des primes Macron déclaré dans les HCR s'élève à 32,398 millions d'euros. Il représente 1,1 % de la masse salariale de ces 14 348 établissements. Chacun d'entre eux a donc versé en moyenne 2 248 euros de prime exceptionnelle.

Rapporté à chaque salarié bénéficiaire, le montant moyen de la prime versée s'élève à 327 euros. 10 % des salariés bénéficiaires ont touché la prime maximale de 1000 euros. Tandis que 59 % ont perçu moins de 300 euros.

Les primes exceptionnelles versées dans l'Hébergement Restauration se situent pour le moment très en dessous de la moyenne nationale, tant en nombre d'établissements volontaires qu'en montant de primes versées. Ce faible engagement social peut s'expliquer en partie par la petite taille des entreprises et par la proportion élevée de salariés à temps partiel (environ 1 tiers des effectifs).

Selon, toute probabilité, les entreprises de moyenne taille et de grande taille ont en proportion été plus nombreuses à verser des primes que celles de petites tailles. En effet, la masse salariale des 14 348 entreprises qui ont versé une prime Macron pèse en cumul 12,1 % de la masse salariale de l'ensemble des entreprises de la taille. Alors que l'effectif de ces entreprises donatrices ne représente que 7 % de l'effectif total de la branche. Tout secteur d'activité confondu, 29,8 % des plus de 2000 salariés ont versé une prime, contre 9,7 % pour les moins de 10 salariés

A contrario, rien n'indique que les petites entreprises donatrices dans la branche aient été moins généreuses que les grandes. Tout secteur d'activité confondu, c'est même le contraire. Les entreprises de moins de 10 salariés ont versé en moyenne 543 euros par salarié, contre 432 euros pour les plus de 2000 salariés. De même, les plus petites ont distribué des primes à une part plus importante de leurs salariés : 66,4 % pour les moins de 10, contre 40,3 % pour les plus de 2000.

Ce bilan sera réactualisé à fin février et fin mars, les entreprises ayant jusqu'au 31 mars pour verser cette prime en bénéficiant des exonérations. Bilan qui sera également affiné. A la demande d'HR-infos, l'Acoss fournira des statistiques spécifiques à l'Hébergement d'une part et à la Restauration d'autre part ainsi que par taille d'établissement. "
Un bilan encore provisoire qui peut encore évoluer puisque les entreprises ont jusqu'au 31 mars pour bénéficier de l'exonération de charges fiscales et sociales pour toute prime exceptionnelle d'un montant maximal de 1000 euros (brut).
La branche Hébergement Restauration sous la moyenne nationale

Comparaison entre la branche H&R, les secteurs ayant le moins versé et le plus versé de primes Macron, et tous les secteurs confondus

(statistiques Accoss « données inviduelles »)


 

(statistiques Accoss « données agrégées + données individuelles »)

 Source : Acoss/traitement HR-infos.
Avertissement pour comprendre les résultats et les différences entre les deux tableaux 
La majorité des établissements a déclaré cette prime dans les données agrégées et dans les données individuelles. Certains ont déclaré uniquement dans les données individuelles, d’autres uniquement dans les données agrégées.
Pour évaluer globalement cette mesure, on agrège les montants des données agrégées et des données individuelles (tableau 2).
Pour calculer des ratios au niveau des salariés, on se limite aux établissements ayant déclaré des données individuelles (tableau 1).

22 % seulement des salariés HCR bénéficiaires ont touché une prime supérieure à 500 euros, contre 39 % pour l’ensemble des secteurs d’activité

Les statistiques de l’Acoss sur la prime exceptionnelle (à fin janvier 2019)

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