ROLAND HEGUY, président confédéral de l’Union des Métiers et des Industries de l’ Hôtellerie et FABRICE GALLAND, président de la Fédération Internationale des Logis
Roland Heguy
« L’interdiction des préenseignes va à l’encontre de toutes les politiques de revitalisation des zones rurales. Elle pénalise nos zones rurales, déjà fragilisées, et nos établissements qui n’ont plus de moyens d’information et de signalisation pour la clientèle de passage.
La signalisation des restaurants et hôtels n’apporte pas seulement aux exploitants mais participe aussi fortement à l’attractivité touristique et au développement des territoires. Nous demandons, comme c’est aujourd’hui le cas pour les activités de fabrication ou de vente de produits du terroir, l’autorisation pour nos établissements d’utiliser des préenseignes dérogatoires pour se signaler. »
Fabrice Galland
« La Fédération Internationale des Logis (FIL) défend et protège depuis près de 70 ans les hôteliers-restaurateurs indépendants. Supprimer les préenseignes, c’est tout simplement nier leur droit d’exister et de commercer. Ensemble, nos 2000 hôtels en France représentent 60% des hôtels de moins de 10 chambres : aujourd’hui chacun peut compter sur un restaurant ou hôtel Logis pour l’accueillir dans un rayon de 30 kilomètres, où qu’on soit. Jusqu’à quand ? C’est pour alerter nos élus sur une économie rurale en danger que nous participons à la campagne « S’afficher c’est exister » aux côtés de l’UMIH. »
VANIK BERBERIAN, Président de l’Association des Maires ruraux de France (AMRF), maire de Gargilesse-Dampierre (Indre)
« Entre le capharnaüm des enseignes et le désert informatif, il existe certainement un juste milieu qui concilie esthétique des entrées de communes et informations utiles au public. En interdisant les préenseignes pour les communes de moins de 10000 habitants, le législateur organise la discrimination commerciale au détriment des commerces ruraux. Ce n’est pas acceptable.
Au contraire, le commerce de proximité doit être soutenu et pour cela visible et accessible. Les maires ruraux de France sont des développeurs de leurs territoires et ils s’associent à la démarche de l’UMIH. Ce faisant, ils relaieront cette nécessaire à initiative, auprès de l’ensemble des élus ruraux. »
Le dépliant de la campagne adressée à 1 000 élus locaux (présidents de collectivités territoriales et parlementaires) et plus de 10 000 maires ruraux
La SIL (Signalisation d’Information Locale) n’est pas adaptée au tourisme, selon l’Umih : « pas claire, panneau trop petit (caractère de 8cm de haut) avec des couleurs qui n’interpellent pas l’usager, peu lisible, pas attractive, mal positionnée, pas d’information sur l’établissement, pas de rappel de l’information. »
Exemples de signalisations qui fleurissaient avant les SIG et qui n’ont pas encore complètement disparus