Courtepaille a présenté fin mars ses nouvelles propositions contre les discriminations à l’embauche, celles-ci cette fois ont été jugées concluantes par l’agence Vigeo Eiris, selon un communiqué du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, publié lundi 3 avril. La PDG de Courtepaille, Anne-Marie Costet, est venue dévoiler en personne le plan d’action de son groupe à la ministre du Travail, Myriam El Khomri.
Courtepaille a également signé le pacte en faveur de la lutte contre les discriminations selon les origines, rejoignant ainsi les 25 entreprises qui s’étaient engagées publiquement le 14 mars.
« La lutte contre les discriminations est un impératif de justice sociale et un enjeu pour notre économie, qui ne peut pas se priver des talents qui composent la nation, souligne Madame El Khomri. Le but de la démarche n’était pas de stigmatiser les entreprises, mais de les placer face à leurs responsabilités. Je ne peux donc que me réjouir que l’entreprise Courtepaille ait su revoir ses engagements à la hausse et rejoigne la dynamique initiée par les partenaires associatifs et privés qui s’engagent conjointement pour faire de ce sujet une priorité. »
Courtepaille ainsi qu’AccorHotels avaient été épinglés à la mi mars pour présenter « un risque élevé de discriminations » à l’embauche, selon l’origine des candidats, et pour n’avoir pas mis en place un plan d’action « satisfaisant » pour y remédier. Ce risque avait été mis en évidence par un « testing » lancé en 2016, à l’initiative du gouvernement, auprès de 40 entreprises de plus de 1000 salariés.
Les résultats, publiés en décembre, avaient révélé que 12 d’entre elles s’étaient rendues coupables de discriminations envers les candidatures « maghrébines ». Leurs noms n’avaient pas été révélés, pour donner la possibilité de mettre en place un plan d’action, qui a été vérifié par l’agence d’audit Vigéo Eiris. Dans ces entreprises, le taux de réponses positives des « maghrébins » avait été inférieur de 15 à 35 points à celui des « hexagonaux ».
Le plan d’action initial présenté par Courtepaille et AccorHotels n’avait pas été jugé suffisant par le ministère pour écarter les risques. Vigéo Eiris avait précisé de son côté que ces deux entreprises n’avaient pas pris d’initiatives suffisantes en termes d’engagements (communication en interne, accord d’entreprise, implication des syndicats …)
S’agissant de Courtepaille, la cause est maintenant entendue, le groupe a réagi rapidement et son nouveau plan d’action satisfait les pouvoirs publics. Reste AccorHotels qui s’est engagé lui aussi à présenter un nouveau plan d’action, qui fera également l’objet d’une évaluation par Vigeo Eiris. Si son dispositif est suffisant, la ministre, comme vient de le faire pour Courtepaille, en fera également l’annonce.
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