Confronté à des mouvements « inexpliqués sur son titre », groupe Flo a du anticiper le vendredi 17 février la communication de ses principaux indicateurs d’activité sur l’exercice 2016. Environ 30 % de son capital est coté sur la place de Paris Euronext. Le cours de son action était ce jour là en très fort repli (-17,5 % à 1,07 EUR à 16 h 36).
Le fléchissement continu de ses ventes et ses résultats confirment bien les difficultés du groupe de restauration thématique. Flo a vu en effet ses pertes opérationnelles doubler en 2016, de – 6.9 millions d’euros à -13,9 millions d’euros, tandis que son chiffre d’affaires continuait de reculer, de – 8,8 % pour les ventes sous enseignes et de -9,5 % en consolidé.
Comme il l’avait indiqué en décembre, Flo tente toujours de trouver de nouveaux investisseurs, épaulé par la banque Rothschild. « Groupe Flo a reçu mi-février dans le cadre de ce processus des propositions non-engageantes d’entrée à son capital et/ou d’acquisition de certains de ses actifs qui sont en cours d’approfondissement », précise le groupe dans un communiqué.
La concrétisation de ces opportunités « est soumise à un accord sur la restructuration de la dette bancaire existante », ajoute Flo, qui avait annoncé fin novembre avoir obtenu l’assistance d’un mandataire pour l’épauler dans la renégociation de sa dette. Fin juin 2016, sa dette nette s’élevait à 70,3 millions d’euros. En avril 2016, le groupe a conclu un accord avec ses partenaires bancaires et son actionnaire de référence, prévoyant une augmentation de capital d’environ 40 millions d’euros d’ici juillet 2017 et un rééchelonnement de la dette. Début décembre, le groupe indiquait avoir obtenu un nouveau délai jusqu’à fin avril 2017 pour renégocier sa dette.
« Je veux être optimiste: l’option la pire serait qu’il n’y ait aucune offre, c’est loin d’être le cas », se rassure le PDG, Vincent Lemaître, rappelant que « l’échéance bancaire et l’engagement des actionnaires sur la ligne de crédit de 6,2 millions d’euros arrivent à terme fin avril.
L’arrivée de nouveaux investisseurs semble probable. Sera-t-elle conditionnée par la cession d’actifs, en premier lieu les brasseries ? Une hypothèse plausible, Flo restant concentré sur la restauration à thème, ce qui supposerait une nouvelle relance d’Hippotamus, toujours en recul.
Le groupe souffre surtout depuis quelques années d’un recul de la fréquentation de ses brasseries et dans une moindre mesure de son enseigne Hippotamus, recul qui s’est encore aggravé après les attentats de novembre 2015.
L’impact de ces attentats « se fait encore sentir, en particulier dans Paris intra-muros toujours pénalisé par une fréquentation touristique en fort recul », avance le Groupe Flo, « tandis que l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 a pénalisé l’activité sur la côte d’Azur au second semestre ».
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