Le poids prépondérant des régions Paris-Ile de France et Provence Alpes Côte d’Azur (elles pèsent environ 50 % des revenus hôteliers en France) a fortement pesé sur les performances d’ensemble de l’hôtellerie française en 2016. Au final, selon l’Observatoire In Extenso Tourisme Culture Hôtellerie, les taux d’occupation et les taux d’occupation sont en recul sur quatre des cinq gammes considérées, le segment Super Economique stabilisant tant bien que mal ses ratios, avec un RevPar en « progression », si l’on peut dire, de + 0,2%.
Les performances enregistrées sur les deux derniers mois de l’année autorisent quelques espoirs, avec toute la prudence qui s’impose. En décembre en effet, contrairement à novembre, les taux de fréquentation s’affichaient à la hausse sur l’ensemble des catégories. L’hôtellerie de Luxe se démarque même, selon In Extenso, avec un RevPar en progression de +13%, ceci grâce à une très bonne fréquentation des hôtels en Province (hors Côte d’Azur) et à Paris, avec respectivement +12% et +24% de taux d’occupation.
Côté parisien, le marché ne semble pas tout à fait tiré d’affaires. Certes les taux d’occupation ont progressé en fin d’année sur tous les segments, et plus fortement encore sur les segments Luxe (+ 24 %) et Haut de Gamme (+ 17%) mais au détriment des revenus unitaires. Les prix moyens restent en effet orientés à la baisse (de – 14 % pour le Super Eco à – 21% pour le Luxe). Ce qui ne ne lasse pas d’inquiéter puisqu’ils sont à comparer à ceux de décembre 2015, déjà fort médiocres, du fait de la chute de fréquentation observée après les attentats de novembre.
Commentaires d’In Extenso : « Au cours de l’exercice, les hôteliers parisiens ont dû ajuster leur politique tarifaire à plusieurs reprises. Les réservations à la dernière minute ont été très importantes et les OTAs (online travel agencies) ont été fortement sollicitées par les hôteliers.
Quant aux RevPar sur la Côte d’Azur, ils étaient également toujours en retrait en décembre à l’exception toutefois de ceux du segment Luxe (+9,7 %). Les taux d’occupation étant par ailleurs mieux orientés sur les segments milieu de gamme (+2,6 %), haut de gamme (+ 1,5 %) et Luxe (+1,8 %) que sur les segments Super Economique (- 6,4 %) et Economique (- 5,1 %). Ces performances sont d’autant plus encourageantes qu’elles doivent se comparer avec celles de 2015, de très bonne tenue sur la Côte d’Azur.
Néanmoins le poids économique limité des mois de novembre et décembre a peu pesé sur le résultat cumulé de douze mois d’activité. Les taux d’occupation et les prix moyens demeurent donc en recul sur la Côte d’Azur, leur baisse restant toutefois contenu au dessous de 1 % pour les hôtels de la catégorie Luxe (-0,7 % à 281 euros pour le RevPar, -0,6 % de fréquentation pour un TO à 61,1 %).
Quant à l’hôtellerie en Régions, « elle se distingue une nouvelle fois par son dynamisme », se réjouit In Extenso THR. Hors Côte d’Azur, « La Province clôture l’année avec de très bons résultats à fin décembre et des indicateurs positifs sur toutes les catégories. » Des résultats portés par la double hausse de la fréquentation et des prix moyens. Le marché Luxe termine le mois de décembre et l’année 2016 avec la plus belle progression, soit +19% de RevPar ce mois-ci et +10% en données cumulées.
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