Ibis, seule chaîne affichant un taux de « Top of Mind » et de notoriété
spontanée supérieur à 20 % (suite du tableau ci-après)
Pour Coach Omnium, « la notoriété est d’abord le fruit de beaucoup de communication, directe (publicité, relations presse, promotions, marketing direct, partenariats, réseaux sociaux,…) et indirecte (visibilité des enseignes sur les routes et dans les villes, bouche-à-oreille, offre attractive et/ou originale,…). Plus on voit et on parle d’un réseau, plus il est connu et plus il est « bancable » commercialement. Malgré tout, avec un parc hôtelier quantitativement riche, on approche davantage de voyageurs.
En résumé, conclue Coach Omnium, « les chaînes hôtelières les plus connues sont, sauf rares exceptions, celles qui ont fait le plus d’efforts pour faire parler d’elles auprès de la clientèle. Et ce, de manière continue et pas juste en « one shots » ».
Définitions des différentes catégories de notoriété
(source Coach Omnium)
- Le Top of Mind : il s’agit de la première marque ou enseigne citée spontanément par les personnes interrogées, celle qui vient immédiatement en tête, comme par réflexe. Le nec plus ultra de la notoriété, là où il faut être.
- La notoriété spontanée : ce sont les marques que l’on peut citer sans aide. Elles apparaissent quasi immédiatement à notre esprit. La notoriété spontanée est d’une grande valeur.
- La notoriété assistée : il est présenté aux personnes interviewées une planche de noms et de logos de chaînes, qui leur suggère des marques du secteur hôtelier. Les répondants nomment ceux qu’ils connaissent ou reconnaissent. Cela permet généralement de rattraper des marques oubliées ou en notoriété spontanée.
- La notoriété globale : l’addition des 3 recueils (Top of Mind, notoriété spontanée et notoriété assistée). Cela établit le classement final. Certaines enseignes peuvent atteindre un bon score de notoriété globale surtout grâce à la notoriété assistée, sorte de rattrapage, encore une fois. Pour autant, les marques les mieux servies en notoriété finale sont celles qui obtiennent une importante notoriété spontanée.
La perception des chaînes par les clients d’hôtels (les qualificatifs cités par les clients d’hôtels interrogés, chaînes les plus nommées)
Lire par exemple :
65 % des clients d’hôtels connaissant Hilton lui attribue le qualificatif de « confortable »
47 % des clients d’hôtels connaissant logis lui attribue le qualificatif de « chaleureux »
Trois questions à Mark Watkins, président de Coach Omnium
Avoir une forte notoriété et une bonne image de marque, c’est évidemment un atout commercial pour une chaîne hôtelière. Peut-on affirmer pour autant qu’il existe une nécessaire corrélation entre la notoriété d’un réseau et ses performances économiques? La SEH et ses 4 marques, ou encore Contact Hôtel, par exemple, affichent des taux de notoriété extrêmement faibles dans votre étude. Néanmoins, ces deux réseaux démontrent un réel dynamisme aujourd’hui.
Les réseaux les plus connus bénéficient le plus souvent des meilleurs taux d’occupation et prix moyen chambre dans leur gamme. Les scores de notoriété ne sont que le produit de la confrontation d’une marque à un public. Plus l’enseigne est fortement et régulièrement présente, visible et en contact avec le public (si possible des clients), plus la reconnaissance sera patente.
Toute communication est bonne pour la notoriété. Encore plus quand elle est bien faite, quand elle marque les esprits. Et mieux encore, quand elle cible correctement les bons publics. Mais, encore une fois, les budgets ont leur cruelle importance. Les chaînes qui obtiennent les meilleurs scores de notoriété sont, certes de grands réseaux, mais ce sont elles qui ont le plus dépensé depuis de nombreuses années en communication, parfois tous azimuts. Le secret est là.
La chaîne implique dans l’imagerie populaire des consommateurs, à tort ou à raison, une notion industrielle ou semi-industrielle : organisée, millimétrée, performante, pratique, fonctionnelle, mais où il n’y a pas de place (ni de temps) pour l’humain. Une chaîne ressemble à une armée, une machine, un système. Le rationnel et l’affectif semblent antinomiques aux clients. Dans la chaîne, on consomme du séjour, sans surprise. On ne penserait pas à y demander autre chose de plus marginal.
Cela s’explique par le fait que le personnel y est souvent jeune, donc timide avec les clients plus âgés, peu disponibles pour échanger sur autre chose que sur le check-in et le check-out et caché derrière son écran d’ordinateur. Ce n’est encore une fois pas forcément du mauvais accueil, mais c’est neutre, sans relief, sans intérêt. Si l’on veut du contact humain, encore une fois on va dans de petits hôtels ou dans des chambres d’hôtes.