Hébergement et Restauration pèsent 126 milliards d’euros dans la consommation des ménages

HR-infos s’est plongé dans les extraits des comptes nationaux, publiés le 4 juillet par l’Insee, portant sur la consommation des ménages. L’Hébergement Restauration se situe au 4 ème rang de leurs dépenses, derrière celles du Logement, du Transport et de l’Alimentation. En 2023, les dépenses des ménages en HR pesaient 126 milliards d’euros. Soit, en volume, 5,5 % de plus qu’en 2022. 97,6 milliards ont été dépensés en Restauration (+4,9 % vs 2022) et 28,4 en Hébergement (+7,7 %). Deux des rares postes de dépenses à avoir dépassé leur niveau d’avant-crise (+3,1% vs 2020).

HR-infos s'est plongé dans les extraits des comptes nationaux, publiés le 4 juillet par l'Insee, portant sur la consommation des ménages. L'Hébergement Restauration se situe au 4 ème rang de leurs dépenses, derrière celles du Logement, du Transport et de l'Alimentation. En 2023, les dépenses des ménages en HR pesaient 126 milliards d'euros. Soit, en volume, 5,5 % de plus qu'en 2022. 97,6 milliards ont été dépensés en Restauration (+4,9 % vs 2022) et 28,4 en Hébergement (+7,7 %). Deux des rares postes de dépenses à avoir dépassé leur niveau d’avant-crise (+3,1% vs 2020).

La hausse des dépenses en Hébergement-Restauration a un peu ralenti en 2023 (+5,5 % en volume) tout en conservant une tendance élevée. Et elles progressent plus rapidement que l'ensemble de la consommation des ménages (+0,7 %). Photo : Ckybe - Adobe Stock - généré à l'aide de l'IA

Evolution de la consommation des ménages depuis 2020 par fonction

Les dépenses en Hébergement-Restauration ont ralenti en 2023 (+5,5 % en volume) tout en conservant une tendance élevée. Nettement plus élevée que l’évolution de la consommation finale globale des ménages qui ne progresse que de +0,7 %. Seuls les achats de véhicules (12 % en volume, les services de transport (+10,4%)   et les services culturels (+10,1 %) ont augmenté plus fortement l’an dernier.

Cette relative décélération en 2023 succèdent à deux années de fortes hausses (+5,5 %, contre +37,7 % en 2022 et +15,6 % en 2021, en volume). Ces fortes croissances faisaient suite à la chute des dépenses en 2020 (-30,8 %), en lien avec les fermetures décidées pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

En les distinguant, les dépenses en services de restauration et de débits de boissons progressent de 4,9 % et celles en services d’hébergement augmentent de 7,7 % (après respectivement +35,6 % et +45,9 % en 2022).

Les dépenses des touristes dépassent aussi leur niveau d’avant-crise

En 2023, les dépenses à l’étranger des résidents français augmentent davantage que celles des étrangers en France (+17,1 % contre +16,2 %).

Ces deux postes, qui atteignent respectivement 51,8 milliards d’euros (Md€) et 65,9 Md€, dépassent leur niveau d’avant-crise. Leur solde (-14,1 Md€), appelé correction territoriale, excède sensiblement son niveau d’avant-crise (-8,5 Md€ en 2019).

Les dépenses des touristes considérées ici ne concernent pas seulement celles en Hébergement Restauration. Elles englobent aussi les services de transports, les services culturels, etc.

                                    1. APU : Administrations publiques.
2. ISBL SM : Institutions sans but lucratif au service des ménages.
Lecture : En 2023, la dépense de consommation finale des ménages en Services de restauration et d’hébergement croît de 5,5 % en volume (après +37,7 %). Cette dépense représente 126 milliards d’euros.
Source : Insee, comptes nationaux, base 2020. Traitement graphique : HR-infos

La consommation reste globalement en dessous de sa tendance d’avant-crise sauf dans l’HR

La dépense de consommation finale des ménages reste inférieure de 3,1 % à sa tendance en volume d’avant-crise sanitaire.

C’est le cas de la majorité des sous-postes de dépense. En particulier des dépenses en transports, très affectées en 2020 par la crise sanitaire,  qui restent en 2023 très en deçà de leur tendance d’avant-crise (-13,0 % par rapport à la tendance 2015-2019).

De même, les dépenses en électricité, gaz et autres combustibles sont inférieures de 7,1 % à leur tendance d’avant-crise, notamment avec deux années de baisse marquée de la consommation en volume en lien avec la hausse des prix de l’énergie.

À l’inverse, quelques sous-postes de dépenses se situent au-delà de leur tendance d’avant-crise : en particulier, le niveau de la dépense en hébergement et restauration dépasse légèrement en 2023 sa tendance d’avant-crise (+3,1 %), tout comme les dépenses d’information et communication (+4,6 %).

             Écart des composantes de la consommation effective des ménages à leur tendance 2015-2019 en 2020 et 2023

1. APU : Administrations publiques.
2. ISBLSM : Institutions sans but lucratif au service des ménages.
Lecture : En 2020, la dépense de consommation finale des ménages en Restaurants et services d’hébergement est inférieure de 32,5 % en volume au niveau qui est obtenu en prolongeant la tendance observée entre 2015 et 2019 au point 2020. En 2023, elle est supérieure à cette même tendance prolongée (+3,1 %).
Source : Insee, comptes nationaux, base 2020. Traitement graphique : HR-infos

Définitions Insee des ménages au sens de la comptabilité nationale
  • Un ménage, au sens statistique du terme, désigne l’ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de colocation, par exemple). Un ménage peut être composé d’une seule personne
  • Ménage au sens de la Comptabilité nationale : Individus ou groupes d’individus considérés tant dans leur fonction de consommateurs que dans celle, éventuelle, d’entrepreneurs produisant des biens ou des services marchands.
  • Les ménages sont l’un des six secteurs institutionnels. Les autres sont : les sociétés non financières, les sociétés financières (SF), les administrations publiques (APU), les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLM) et le reste du monde.
Définitions Insee de la consommation des ménages
  • La dépense de consommation finale des ménages comprend les dépenses effectivement réalisées par les ménages résidents pour acquérir des biens et des services destinés à la satisfaction de leurs besoins.
  • Les biens et services correspondants ne sont pas stockés, mais considérés comme consommés au moment de leur achat, même si certains d’entre eux sont durables (voitures, électroménagers, meubles, etc.).
  • Elle ne comprend pas les dépenses partiellement ou totalement couvertes par des transferts sociaux en nature.
  • Seules interviennent, par exemple, dans la dépense de consommation finale des ménages, la part des dépenses de santé, d’éducation, de logement, restant à leur charge, après remboursements éventuels.
  • La partie qui leur est remboursée entre dans la dépense de consommation finale des administrations publiques.

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