
L’emblême du pôle emploi, né de la fusion de l’ANPE et de l’Assedic, opérationnel à partir de janvier 2009.
Analyse en chiffres
L’hôtellerie restauration comptait 879 200 salariés à la fin du troisième trimestre 2008, contre 887 300 salariés au trimestre précédent, soit une perte de 8 100 emplois, équivalant à 0,9 % de son effectif total salarié (données Insee, corrigées des variations saisonnières).
L’Insee ne détaille pas les pertes d’emploi par secteur. Mais au vu des baisses de chiffres d’affaires constatées par l’Institut dans la restauration traditionnelle et les cafés, on peut estimer que les destructions sont majoritairement concentrées dans ces secteurs, où l’emploi est structurellement plus volatil. Sans pour autant épargner les hôtels de tourisme, dont l’activité a fortement fléchi à partir du troisième trimestre.
Un secteur d’activité avant tout créateur d’emplois
Pour mesurer le caractère exceptionnel de ces destructions de postes, rappelons que la branche a été sur les 20 dernières années l’un des secteurs d’activité qui a créé le plus d’emplois salariés. De l’ordre de 345 000 depuis fin 1989, correspondant à un taux de création de 64 %. Elle comptait cette année là 536 500 salariés.
D’une année sur l’autre, le solde net d’emploi de l’hôtellerie-restauration a toujours été positif. Cependant, son effectif a baissé à quatre reprises depuis 1990, mais sur de courtes périodes, 1 trimestre, et avec une faible amplitude. Recul de 0,2 % au deuxième trimestre 2005 ( – 1 600 emplois); De 0,1 % au 2 ème trimestre 2002 (6 1 100); De 0,6 % au 2ème trimestre 1996 ( – 3 700); Et de 0,3 % au 4 ème trimestre 1991 (- 1 600).
2008 : du meilleur au pire
En sera-t-il de même au deuxième semestre 2008 ? C’est toute la question ! Il faudra attendre mars 2009 pour connaître les chiffres de la période octobre-décembre 2008. Nous saurons alors si le solde emploi est négatif ou positif. Au terme du 3ème trimestre 2008 et sur douze mois, il était encore légèrement positif (+ 0,8 %), grâce aux créations au cours du premier semestre 2008 (+ 8 300 salariés) et du deuxième semestre 2007 (+ 11 600 salariés).
2007 restera comme une année record pour la création d’emplois : 24 300 au total, soit une croissance de 2,8 %. 2008 s’annonce, à l’inverse, comme celle du contraste négatif : création au premier semestre, destruction au deuxième. Comme toute l’économie réelle, l’hôtellerie-restauration, à son tour, paie les frais des errements d’un capitalisme financier hors contrôle.
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