Vents favorables pour les centres de congrès et parcs des expositions français

Une activité perçue en progression, des projets de construction et de rénovation qui se multiplient dans l’hexagone : un vent de renouveau souffle sur le secteur. C’est ce qu’observe l’enquête que vient de réaliser en mars et avril 2018 le cabinet Coach Omnium auprès des dirigeants et exploitants de ces équipements.

On en dénombre aujourd’hui près de 200 en France. 199 exactement selon l’UNIMEV (Union Française des Métiers de l’Evénement), répartis entre 73 centres de congrès, 82 parcs des expositions et 44 sites multifonctions et cumulant 2,477 millions de m2 couverts.

50 % des exploitants ayant participé à l’enquête du cabinet spécialisé (une enquête « quali » s’appuyant sur un guide d’entretien, à laquelle ont répondu plus de la moitié des sollicités), ont constaté une hausse de leur activité en 2016 et 2017. Dans la précédente étude de Coach Omnium réalisée en 2015, 37 % seulement faisaient le même constat. A l’inverse, 11 % seulement déclarent que leur activité a baissé ces deux dernières années, alors qu’ils étaient 26 % à l’affirmer en 2015.

L’intensité de cette hausse de l’activité des centres est forte. 50 % des exploitants interrogés l’évaluent, en effet, entre + 20 et + 30 %, tandis qu’un quart supplémentaire l’évalue entre + 10 et + 19 %.

Cette nette progression de l’activité ne sera pas un feu de paille, de l’avis des dirigeants interrogés. Pour 35 % d’entre eux (contre 27 % en 2015), elle va se poursuivre dans les deux années à venir. 52 autres % estiment toutefois qu’elle sera identique.

A contrario, ils ne sont que 6,5 % à prévoir un recul en 2018 et 2019. Les pessimistes étaient beaucoup plus nombreux en 2015 (30 %) et même en 2004 (19 %), année de référence.

Ce nouvel essor des infrastructures d’accueil du tourisme d’affaires est pleinement corroboré par la bonne tenue de la branche MICE elle-même (Meetings Incentives Conventions & Events), le premier « client » des centres et parcs. Selon l’enquête MICE 2018 de Coach Omnium, ce marché a progressé de +3,8 % en 2017, pour peser près de 8,4 milliards d’euros. 55 % des professionnels interrogés par le cabinet s’attendent à une année 2018 positive.

Cette dynamique retrouvée de la demande stimule, bien entendu, les investissements de créations (en 2013, le parc comptait 175 structures, soit 24 de moins qu’aujourd’hui) et de rénovations, celles-ci étant absolument nécessaire, près de la moitié des sites affichant 40 ans d’existence ou plus.

Coach Omnium a recensé plus d’une trentaine de structures qui viennent d’ouvrir, ou sont en phase de conception ou en projet avancé. C’est ainsi qu’ouvrent en 2018 le centre de congrès de Rennes Métropole, le palais des congrès Paris Saclay à Massy, le centre de congrès Maurice Schumann de Metz et le Juraparc de Lons-le-Saunier (reconstruit et agrandi après son incendie de 2015).

L’enveloppe des travaux passe du simple au décuple selon les projets, souligne Coach Omnium.
La communauté de communes du Pays d’Uzès devrait ainsi se doter d’un centre culturel et de congrès pour un coût estimé à 5,8 millions d’euros. Tandis que la rénovation de l’ensemble des halls du parc des expositions de la Porte de Versailles coûtera au final, à l’horizon 2025 plus de 500 millions d’euros.

Une première tranche s’est achevée en novembre 2017 avec l’inauguration, dans un hall 7 entièrement remanié et embelli par les architectes Valode & Pistre, du Paris Convention Centre. Le PCC constitue aujourd’hui le plus grand centre de congrès d’Europe (44.000 m2, avec une salle plénière d’une capacité de 5200 places assises). Il permet à la capitale de capter, d’avantage que par le passé, de très grands congrès internationaux, médicaux notamment.

« 

Une activité perçue en progression, des projets de construction et de rénovation qui se multiplient dans l'hexagone : un vent de renouveau souffle sur le secteur. C'est ce qu'observe l'enquête que vient de réaliser en mars et avril 2018 le cabinet Coach Omnium auprès des dirigeants et exploitants de ces équipements.

On en dénombre aujourd'hui près de 200 en France. 199 exactement selon l'UNIMEV (Union Française des Métiers de l'Evénement), répartis entre 73 centres de congrès, 82 parcs des expositions et 44 sites multifonctions et cumulant 2,477 millions de m2 couverts.

50 % des exploitants ayant participé à l'enquête du cabinet spécialisé (une enquête "quali" s'appuyant sur un guide d'entretien, à laquelle ont répondu plus de la moitié des sollicités), ont constaté une hausse de leur activité en 2016 et 2017. Dans la précédente étude de Coach Omnium réalisée en 2015, 37 % seulement faisaient le même constat. A l'inverse, 11 % seulement déclarent que leur activité a baissé ces deux dernières années, alors qu'ils étaient 26 % à l'affirmer en 2015.

L'intensité de cette hausse de l'activité des centres est forte. 50 % des exploitants interrogés l'évaluent, en effet, entre + 20 et + 30 %, tandis qu'un quart supplémentaire l'évalue entre + 10 et + 19 %.

Cette nette progression de l'activité ne sera pas un feu de paille, de l'avis des dirigeants interrogés. Pour 35 % d'entre eux (contre 27 % en 2015), elle va se poursuivre dans les deux années à venir. 52 autres % estiment toutefois qu'elle sera identique.

A contrario, ils ne sont que 6,5 % à prévoir un recul en 2018 et 2019. Les pessimistes étaient beaucoup plus nombreux en 2015 (30 %) et même en 2004 (19 %), année de référence.

Ce nouvel essor des infrastructures d'accueil du tourisme d'affaires est pleinement corroboré par la bonne tenue de la branche MICE elle-même (Meetings Incentives Conventions & Events), le premier "client" des centres et parcs. Selon l'enquête MICE 2018 de Coach Omnium, ce marché a progressé de +3,8 % en 2017, pour peser près de 8,4 milliards d'euros. 55 % des professionnels interrogés par le cabinet s'attendent à une année 2018 positive.

Cette dynamique retrouvée de la demande stimule, bien entendu, les investissements de créations (en 2013, le parc comptait 175 structures, soit 24 de moins qu'aujourd'hui) et de rénovations, celles-ci étant absolument nécessaire, près de la moitié des sites affichant 40 ans d'existence ou plus.

Coach Omnium a recensé plus d’une trentaine de structures qui viennent d’ouvrir, ou sont en phase de conception ou en projet avancé. C'est ainsi qu'ouvrent en 2018 le centre de congrès de Rennes Métropole, le palais des congrès Paris Saclay à Massy, le centre de congrès Maurice Schumann de Metz et le Juraparc de Lons-le-Saunier (reconstruit et agrandi après son incendie de 2015).

L'enveloppe des travaux passe du simple au décuple selon les projets, souligne Coach Omnium. La communauté de communes du Pays d’Uzès devrait ainsi se doter d'un centre culturel et de congrès pour un coût estimé à 5,8 millions d'euros. Tandis que la rénovation de l'ensemble des halls du parc des expositions de la Porte de Versailles coûtera au final, à l'horizon 2025 plus de 500 millions d'euros.

Une première tranche s'est achevée en novembre 2017 avec l'inauguration, dans un hall 7 entièrement remanié et embelli par les architectes Valode & Pistre, du Paris Convention Centre. Le PCC constitue aujourd'hui le plus grand centre de congrès d’Europe (44.000 m2, avec une salle plénière d'une capacité de 5200 places assises). Il permet à la capitale de capter, d'avantage que par le passé, de très grands congrès internationaux, médicaux notamment. "
Nouveau centre des congrès de Rennes Métropole, le Couvent des Jacobins a été inauguré en janvier 2018. Il offre notamment 2 auditoriums de 1 200 et 400 places, 1 salle plénière de 500 places et 4000 m2 d'espaces d'exposition. Son coût élevé (108 millions d'euros, 13 500€ du m2) s'explique par la rénovation et l'extension de ce monument historique. Situé en centre-ville, il accueille aussi bien des événements grand public (la collection Pinault d'art contemporain cet été) que des concerts classiques et des congrès, conférences et symposiums.
Quelques faits et chiffres clefs du panorama Coach Omnium
  • Forte dynamique de constructions neuves, de réhabilitation et d’extension
  • 15 nouvelles opérations programmées d’ici 2025
  • Elargissement et multiplication des activités de ces centres toujours plus polyvalents
  • Concentration des opérateurs publics et privés
  • Une grande majorité des établissements avec un mode de gestion publique (43 %) ou mixte (31 %)
  • Concentration des manifestations annuelles (octobre, novembre, juin et mars) et hebdomadaire  mardi, jeudi) de l’activité
  • Les fédérations/associations et les banques/assurances demeurent les deux premiers commanditaires
  • Les événements internationaux restent rares (hormis à Paris)
  • 46 % des établissements interrogés enregistrent plus de 200 journées participants tandis que
    30 % des établissements sont occupés moins de 100 jours dans l’année, l’écart se creusant
  • 39 % des établissements accueillent moins de 100 manifestations par an (vs 29 % en 2014)
  • L’hôtellerie 3 & 4* reste privilégiée pour l’hébergement des participants
  • 67 % des centres et parc n’ont qu’un seul commercial externe, chargé de la prospection
  • La concurrence est la première difficulté évoquée par les exploitations

 

L’étude à télécharger 

palais.congres.2018.compressed
 

Complément utile, l’étude de Coach Omnium Mice 2018


Rapport exclusif. Prix de vente, franco : 400 € HT (480 euros TTC — TVA à 20 %)
Paiement à la commande en mode sécurisé par compte Paypal ou par carte bancaire. Téléchargement automatique
 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

A lire dans la même rubrique

Nouveau centre des congrès de Rennes Métropole, le Couvent des Jacobins a été inauguré en janvier 2018. Il offre notamment 2 auditoriums de 1 200 et 400 places, 1 salle plénière de 500 places et 4000 m2 d'espaces d'exposition. Son coût élevé (108 millions d'euros, 13 500€ du m2) s'explique par la rénovation et l'extension de ce monument historique. Situé en centre-ville, il accueille aussi bien des événements grand public (la collection Pinault d'art contemporain cet été) que des concerts classiques et des congrès, conférences et symposiums.