La livraison de repas sprinte, le reste du marché fait du surplace !

Dans un marché français de la restauration commerciale atone, le segment de la livraison de repas, lui, est en plein boom. Selon The NPD Group, le nombre de commandes livrées (125 millions) aurait bondi de 35 % entre septembre 2016 et mars 2017, tandis que leur valeur progressait de 20 %.

Preuve supplémentaire du phénomène, la livraison de plats pèse aujourd’hui le double (1,7 milliards d’euros sur l’année 2016) de ce qu’elle pesait il y a 10 ans. Au point de représenter plus de 2 % des tickets de la restauration hors domicile. « Et ce n’est qu’un début », assure ce spécialiste des études de marché.

La multiplication des plate-formes de livraison (de Deliveroo à Foodora, d’Allo Resto/Just Eat à UberEats), l’enrichissement de l’offre de restauration et son extension aux villes moyennes françaises expliquent cette dynamique de croissance. Et si la restauration rapide (GMS incluse) représente encore 80 % des visites, des chaines mais aussi des indépendants de la restauration à table n’hésitent plus à signer des partenariats avec des plateformes, observe NPD.

Véritable « petite reine » de la livraison, la pizza truste à elle seule près de 25 % des commandes, devant le burger (15 %). Viennent ensuite les sandwichs, wraps, bagels, nuggets et autres frites qui ne cessent de progresser, tout comme les offres de la restauration à table. Ce qui fait dire à Maria Bertoch, expert chez NPD Group : « Se faire livrer via une application ou par téléphone est une tendance qui transforme les modes de consommation : « sortir manger » devient « se faire un resto chez soi », dès lors qu’il est possible désormais d’avoir accès sans effort à une large sélection de plats parmi plusieurs restaurants locaux. »

Les catalyseurs de ce nouveau mode de consommation se recrutent chez les Millenials (les consommateurs nées entre 1980 et 2000), pour qui cliquer sur une appli pour commander un repas est aussi naturel que communiquer sur les réseaux sociaux.

Reste maintenant à savoir si l’essor de la restauration livrée contribue au développement global de la restauration consommée ou achetée à l’extérieur, au détriment de la préparation de repas chez soi.

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Dans un marché français de la restauration commerciale atone, le segment de la livraison de repas, lui, est en plein boom. Selon The NPD Group, le nombre de commandes livrées (125 millions) aurait bondi de 35 % entre septembre 2016 et mars 2017, tandis que leur valeur progressait de 20 %.

Preuve supplémentaire du phénomène, la livraison de plats pèse aujourd'hui le double (1,7 milliards d'euros sur l'année 2016) de ce qu'elle pesait il y a 10 ans. Au point de représenter plus de 2 % des tickets de la restauration hors domicile. "Et ce n'est qu'un début", assure ce spécialiste des études de marché.

La multiplication des plate-formes de livraison (de Deliveroo à Foodora, d'Allo Resto/Just Eat à UberEats), l'enrichissement de l'offre de restauration et son extension aux villes moyennes françaises expliquent cette dynamique de croissance. Et si la restauration rapide (GMS incluse) représente encore 80 % des visites, des chaines mais aussi des indépendants de la restauration à table n'hésitent plus à signer des partenariats avec des plateformes, observe NPD.

Véritable "petite reine" de la livraison, la pizza truste à elle seule près de 25 % des commandes, devant le burger (15 %). Viennent ensuite les sandwichs, wraps, bagels, nuggets et autres frites qui ne cessent de progresser, tout comme les offres de la restauration à table. Ce qui fait dire à Maria Bertoch, expert chez NPD Group : « Se faire livrer via une application ou par téléphone est une tendance qui transforme les modes de consommation : « sortir manger » devient « se faire un resto chez soi », dès lors qu'il est possible désormais d'avoir accès sans effort à une large sélection de plats parmi plusieurs restaurants locaux. »

Les catalyseurs de ce nouveau mode de consommation se recrutent chez les Millenials (les consommateurs nées entre 1980 et 2000), pour qui cliquer sur une appli pour commander un repas est aussi naturel que communiquer sur les réseaux sociaux.

Reste maintenant à savoir si l'essor de la restauration livrée contribue au développement global de la restauration consommée ou achetée à l'extérieur, au détriment de la préparation de repas chez soi. "
La multiplication des plate-formes de livraison et leurs campagnes de communication ont fortement stimulé la demande.
Chiffres clefs du marché français du repas livré
  • 1,7 milliards d’euros TTC : la valeur de ce marché en 2016
  • 125 millions de visites livrées entre septembre 2016 et mars 2017
  • + 35 % : la progression du nombre de visites dans cette période
  • + 20 % : la progression du nombre de visites dans cette période
  • 7,4 EUR : le ticket moyen sur les commandes livraison
  • 9,8 EUR : le ticket moyen des commandes du soir
  • 25 % : la part de marché des pizzas (en nombre de commandes)
  • 55 % : la part des 25 – 34 ans parmi les consommateurs
Définition de la « visite livrée » dans l’étude NPD
Par visite, il faut entendre commande à distance par livraison. La livraison inclut toutes les commandes effectuées dans les circuits de la restauration hors domicile par téléphone, par internet ou par une application mobile livrées à domicile ou sur le lieu de travail ou un autre endroit.
Cette définition n’inclut donc pas les visites avec la collecte des produits sur place. Les courses alimentaires d’approvisionnement avec consommation ultérieure sont donc exclues. Ne sont pris en compte que des achats pour la consommation personnelle et immédiate. Il s’agit donc de produits commercialement préparés et prêts à être consommés.
La restauration hors domicile inclut ici les circuits suivants : la restauration avec service à table (cafés/bars/brasseries, restauration à thème et non thématique, la restauration rapide (fastfoods, vente à emporter/livrée, sandwicheries, boulangeries, traiteurs, GMS, cafétérias, la restauration dans les transports et lieux de loisirs (musées, parcs d’attraction, etc.), la restauration collective (cantines d’entreprises, autres établissements (hôpitaux, etc.)

« Sortir manger » devient « Se faire un resto chez soi »

Une tendance durable selon Maria Bertoch, expert Industrie FoodService au sein de NPD Group

« Nos prévisions laissent présager une poursuite de la croissance sur les années à venir. Bien que traditionnellement associée aux repas du soir (45 % des commandes), la livraison se démocratise à l’heure du déjeuner (30 %) et représente un potentiel intéressant pour le petit-déjeuner (15 %), où elle n’est pas encore rentrée dans les habitudes des consommateurs.
Cela n’échappe pas aux plateformes de livraison qui cherchent des opportunités d’expansion et bousculent le schéma traditionnel du segment.
En dépit des commissions imposées par les plateformes, de plus en plus de restaurateurs indépendants jouent le jeu et en tirent les bénéfices en élargissant ainsi leur zone de chalandise et en recrutant de nouveaux consommateurs. »
A propos du panel CREST
Le panel CREST de The NPD Group  (14 000 consommateurs interrogés par mois en France) permet de suivre les comportements des consommateurs dans les établissements de restauration commerciale et collective 365 jours sur 365 : type d’établissement et enseigne visité(e), moment et mode de consommation, dépense moyenne et produits (aliments et boissons) consommés.

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