La foodtech Lunchr veut déverrouiller le marché des Titres Restaurants

La start-up Lunchr (prononcer Luncheure) réussira-t-elle là où ses prédécesseurs ont, pour l’instant, échoué ? Son fondateur Loïc Soubeyrand en est convaincu, Lunch a désormais la capacité de « disrupter » le marché français du Titre Restaurant, toujours contrôlé par ses quatre acteurs historiques : Edenred en tête (Ticket Restaurant), Groupe Up (Chèque Déjeuner), Sodexo (Chèque Restaurant) et Natixis (Chèque de Table).

De fait, la dématérialisation des titres, lancée en 2014 et obligatoire à partir de 2020, n’aura guère modifié les parts de marché jusqu’à ce jour. Même si elle a favorisé l’émergence de nouveaux acteurs proposant des solutions par carte à puce ou téléphone portable, comme Monetico Restau (Groupe Crédit Mutuel CIC) ou Resto Flash, et désormais Lunchr.

La foodtech Lunchr se donne, en tout cas, les moyens financiers de ses ambitions en annonçant une deuxième levée de fonds, de 11 millions d’euros cette fois, auprès de Daphni et d’Idinvest Partners. Daphni, le fonds parisien de Marie Ekeland, capital-risqueur atypique et influente, avait déjà apporté 2,5 millions d’euros à la création de Lunch début 2017.

A l’origine justement, l’entreprise montpelliéraine de Loïc Soubeyrand se présentait exclusivement comme une plate-forme numérique et une application mobile de commande de repas sur place ou à emporter. Avec l’idée de faciliter la pause déjeuner des salariés et de leur assurer un gain de temps et d’argent.

En leur permettant de pré-commander leur repas et de les payer en ligne, Lunchr voulait leur éviter les files d’attente dans les commerces. Et par le jeu des pré-commandes groupées, leur assurer des réductions allant jusqu’à 30 % chez les entreprises partenaires.

En janvier 2018, le loup sort du bois. Soubeyrand révèle ce qu’il cachait depuis 1 an. A savoir qu’il va désormais compléter les services Lunchr par une carte de paiement Mastercard que les salariés pourront utiliser pour payer leur repas en titre-restaurant dans les 180 000 points de vente alimentaire (restaurants, commerces de bouche, supermarchés, etc) acceptant la Mastercard.

En l’espace de quatre mois, Lunchr assure avoir décroché plus de 600 entreprises clientes pour sa solution. La foodtech n’a toutefois pas communiqué le nombre de salariés utilisateurs de ces Mastercard Lunchr crédités par leurs employeurs.

« Notre objectif est de dépasser la barre des 100 000 employés utilisant Lunchr d’ici les prochains mois et d’atteindre le milliard de volumes de transactions d’ici 2 ans », assure en tout cas Loïc M. Soubeyrand (in communiqué d’annonce de la levée de 11 M€).

« Vu l’accueil que nous avons eu, nous voulons nous déployer le plus vite possible désormais « , ajoute-t-il. La levée de fonds de 11 millions d’euros va permettre à Lunchr d’accélérer au plan technique et commercial, avec le recrutement d’une quarantaine de collaborateurs, dans les huit prochains mois, en particulier de commerciaux pour augmenter le nombre d’entreprises employeurs clientes.

Lunchr veut aussi continuer d’innover. « Nous voulons maintenir notre avance technologique et un tiers des fonds que nous venons de lever va directement être investi dans ce sens », insiste Loïc Soubeyrand.

La société, qui emploie 20 personnes aujourd’hui, devrait passer à 60 collaborateurs d’ici fin 2018 pour atteindre la centaine en 2019. Année qui marquera, si tout va bien, le lancement de l’internationalisation de Lunchr.

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La start-up Lunchr (prononcer Luncheure) réussira-t-elle là où ses prédécesseurs ont, pour l'instant, échoué ? Son fondateur Loïc Soubeyrand en est convaincu, Lunch a désormais la capacité de "disrupter" le marché français du Titre Restaurant, toujours contrôlé par ses quatre acteurs historiques : Edenred en tête (Ticket Restaurant), Groupe Up (Chèque Déjeuner), Sodexo (Chèque Restaurant) et Natixis (Chèque de Table).

De fait, la dématérialisation des titres, lancée en 2014 et obligatoire à partir de 2020, n'aura guère modifié les parts de marché jusqu'à ce jour. Même si elle a favorisé l'émergence de nouveaux acteurs proposant des solutions par carte à puce ou téléphone portable, comme Monetico Restau (Groupe Crédit Mutuel CIC) ou Resto Flash, et désormais Lunchr.

La foodtech Lunchr se donne, en tout cas, les moyens financiers de ses ambitions en annonçant une deuxième levée de fonds, de 11 millions d'euros cette fois, auprès de Daphni et d'Idinvest Partners. Daphni, le fonds parisien de Marie Ekeland, capital-risqueur atypique et influente, avait déjà apporté 2,5 millions d'euros à la création de Lunch début 2017.

A l'origine justement, l'entreprise montpelliéraine de Loïc Soubeyrand se présentait exclusivement comme une plate-forme numérique et une application mobile de commande de repas sur place ou à emporter. Avec l'idée de faciliter la pause déjeuner des salariés et de leur assurer un gain de temps et d'argent.

En leur permettant de pré-commander leur repas et de les payer en ligne, Lunchr voulait leur éviter les files d'attente dans les commerces. Et par le jeu des pré-commandes groupées, leur assurer des réductions allant jusqu'à 30 % chez les entreprises partenaires.

En janvier 2018, le loup sort du bois. Soubeyrand révèle ce qu'il cachait depuis 1 an. A savoir qu'il va désormais compléter les services Lunchr par une carte de paiement Mastercard que les salariés pourront utiliser pour payer leur repas en titre-restaurant dans les 180 000 points de vente alimentaire (restaurants, commerces de bouche, supermarchés, etc) acceptant la Mastercard.

En l'espace de quatre mois, Lunchr assure avoir décroché plus de 600 entreprises clientes pour sa solution. La foodtech n'a toutefois pas communiqué le nombre de salariés utilisateurs de ces Mastercard Lunchr crédités par leurs employeurs.

"Notre objectif est de dépasser la barre des 100 000 employés utilisant Lunchr d'ici les prochains mois et d'atteindre le milliard de volumes de transactions d'ici 2 ans", assure en tout cas Loïc M. Soubeyrand (in communiqué d'annonce de la levée de 11 M€).

"Vu l'accueil que nous avons eu, nous voulons nous déployer le plus vite possible désormais ", ajoute-t-il. La levée de fonds de 11 millions d'euros va permettre à Lunchr d’accélérer au plan technique et commercial, avec le recrutement d’une quarantaine de collaborateurs, dans les huit prochains mois, en particulier de commerciaux pour augmenter le nombre d'entreprises employeurs clientes.

Lunchr veut aussi continuer d'innover. « Nous voulons maintenir notre avance technologique et un tiers des fonds que nous venons de lever va directement être investi dans ce sens », insiste Loïc Soubeyrand.

La société, qui emploie 20 personnes aujourd'hui, devrait passer à 60 collaborateurs d’ici fin 2018 pour atteindre la centaine en 2019. Année qui marquera, si tout va bien, le lancement de l'internationalisation de Lunchr.

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Avec une carte qui n'est pas seulement un mode de paiement Loïc Soubeyrand, le fondateur de Lunchr, veut disrupter ce marché de 4 millions de salariés utilisateurs et de 8 milliards d'euros de transactions. Cet entrepreneur avait fait fortune en co-fondant Teads, spécialiste de la publicité vidéo en ligne, et en revendant Teads à Altice en mars 2017, pour environ 285 millions de dollars.
Les avantages mis en avant par Lunchr
  • moins coûteux pour l’entreprise cliente (1 euro par recharge et par client)
  • moins coûteux pour les points de vente (commissions inférieures à celles des autres opérateurs)
  • simplicité pour les points de vente (réseau Mastercard, pas de mise à jour spécifique, etc)
  • simplicité pour les consommateurs, Mastercard Lunchr accepté dans les  180 000 commerces alimentaires du réseau Mastercard
  • réduction de 18 % en moyenne pour les consommateurs se regroupant pour acheter auprès de points de vente partenaires
Le logo et le site internet de la société

La stratégie pure digitale et l’approche « écran de fumée » de Loïc Soubeyrand


« Les mastodontes du secteur ont une offre dématérialisée, une carte bancaire de « deuxième génération » qui fonctionne comme un réseau privatif, et qui nécessite donc de nombreuses et fréquentes mises à jour chez les restaurateurs partenaires, souligne Loïc Soubeyrand, CEO de Lunchr. De notre côté, nous proposons un produit Mastercard compatible partout, qui ouvre la voie à une digitalisation pure du marché. »
« On a eu une stratégie « écran de fumée ». Cela faisait un an qu’on préparait notre produit, mais le fer de lance de la stratégie était la plateforme permettant de commander en équipe pour bénéficier de 30% de réduction. Sauf qu’on ne pouvait absolument pas dévoiler nos intentions avant d’être prêts techniquement, donc on s’est dit qu’on allait d’abord sortir la plateforme comme si on était B2C. Ça a mis quand même un an, mais ce qui m’a le plus surpris, c’est que pendant cette période rien n’a fuité dans nos équipes » (source Maddyness)

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