Les investissements touristiques résistent et devraient rebondir

Les investissements touristiques avaient amorcé une timide reprise en 2016, il devraient progresser un peu plus nettement en 2017 après avoir baissé durant trois années consécutives, de 2013 à 2015, rapporte la dernière étude d’Atout France « Tableaux de bord des investissements touristiques », coproduite avec le groupe Caisse des Dépôts.

Selon les prévisions de l’agence de développement touristique, les investissements dans les hébergements marchands, les restaurants et les équipements devraient augmenter de 1% en 2017 pour atteindre environ 12,580 milliards d’euros. Ils avaient progressé de +0,8 % en 2016 malgré un contexte de marché défavorable.

Ces données macro-économiques doivent toutefois être examinées secteur par secteur.
Ainsi les investissements continueraient de reculer cette année dans l’hôtellerie, les campings et les chambres d’hôtes. En revanche, ils progresseraient assez fortement dans les villages de vacances, les casinos, le thermalisme, les parcs de loisirs, les musées et les restaurants.

« Ce retournement de tendance après plusieurs années de repli est très positif et marque la confiance des opérateurs et des territoires dans l’avenir et démontre également que les nouveaux véhicules de financement (NDLR : mis en place par la Caisse des Dépôts et BpiFrance) ont pleinement trouvé leur utilité et leur efficacité opérationnelle », soulignent Philippe Faure, président du conseil d’administration d’Atout France, et Christian Mantéi, directeur général, dans la préface de l’ouvrage.

Les dirigeants d’Atout France soulignent également que les contrats de destination en cours de développement  » constituent également des accélérateurs de croissance pour le futur et ont vocation à faciliter la concrétisation des projets (…) ».

La France avait annoncé fin 2015 qu’elle voulait réunir près de un milliard d’euros pour soutenir le secteur, via une foncière, un fonds de capital développement et des enveloppes dédiées aux territoires. Atout France met également en avant l’arrivée d’investisseurs chinois, « disposant d’importantes réserves financières », tels le groupe Jin Jiang présent au capital d’AccorHotels, ou encore HNA pour Pierre et Vacances Center Parcs.

Cette reprise reste toutefois modeste et très inférieure aux croissances annuelles enregistrées entre 2001 et 2008, qui ont atteint jusqu’à 15,5 % en 2005 et 8,7 % en 2007. Par ailleurs, le poids des investissements touristiques publics et privés en France, en comparaison de l’ensemble des investissements des services marchands est inférieur à celui de ses grands concurrents européens. En 2019, le secteur touristique français ne représentait que 6 % des investissements des services marchands, contre 9 % à l’Espagne, 16 % à l’Italie et 17 % au Royaume-Uni.

Deux annonces récentes pourraient entretenir l’espoir d’une relance soutenue des investissements. D’une part, la décision de l’Etat d’engager un plan de rénovation massive des stations touristiques balnéaires et de montagne. D’autre part, l’organisation des Jeux Olympiques 2024 à Paris.

Par ailleurs, les tendances porteuses du tourisme mondial et l’objectif gouvernemental d’atteindre d’ici 2020 100 millions de visiteurs (vs 82,6 millions en 2016) et 50 milliards de recettes en devises sont de nature à favoriser trois types d’investissements : les investissements en neuf et en grands projets structurant (type Grand Paris), et les réinvestissements de rénovation, le parc d’hébergement marchand nécessitant encore de gros efforts de modernisation.

« 

Les investissements touristiques avaient amorcé une timide reprise en 2016, il devraient progresser un peu plus nettement en 2017 après avoir baissé durant trois années consécutives, de 2013 à 2015, rapporte la dernière étude d'Atout France "Tableaux de bord des investissements touristiques", coproduite avec le groupe Caisse des Dépôts.

Selon les prévisions de l'agence de développement touristique, les investissements dans les hébergements marchands, les restaurants et les équipements devraient augmenter de 1% en 2017 pour atteindre environ 12,580 milliards d'euros. Ils avaient progressé de +0,8 % en 2016 malgré un contexte de marché défavorable.

Ces données macro-économiques doivent toutefois être examinées secteur par secteur. Ainsi les investissements continueraient de reculer cette année dans l'hôtellerie, les campings et les chambres d'hôtes. En revanche, ils progresseraient assez fortement dans les villages de vacances, les casinos, le thermalisme, les parcs de loisirs, les musées et les restaurants.

"Ce retournement de tendance après plusieurs années de repli est très positif et marque la confiance des opérateurs et des territoires dans l'avenir et démontre également que les nouveaux véhicules de financement (NDLR : mis en place par la Caisse des Dépôts et BpiFrance) ont pleinement trouvé leur utilité et leur efficacité opérationnelle", soulignent Philippe Faure, président du conseil d'administration d'Atout France, et Christian Mantéi, directeur général, dans la préface de l'ouvrage.

Les dirigeants d'Atout France soulignent également que les contrats de destination en cours de développement " constituent également des accélérateurs de croissance pour le futur et ont vocation à faciliter la concrétisation des projets (...)".

La France avait annoncé fin 2015 qu'elle voulait réunir près de un milliard d'euros pour soutenir le secteur, via une foncière, un fonds de capital développement et des enveloppes dédiées aux territoires. Atout France met également en avant l'arrivée d'investisseurs chinois, "disposant d'importantes réserves financières", tels le groupe Jin Jiang présent au capital d'AccorHotels, ou encore HNA pour Pierre et Vacances Center Parcs.

Cette reprise reste toutefois modeste et très inférieure aux croissances annuelles enregistrées entre 2001 et 2008, qui ont atteint jusqu'à 15,5 % en 2005 et 8,7 % en 2007. Par ailleurs, le poids des investissements touristiques publics et privés en France, en comparaison de l'ensemble des investissements des services marchands est inférieur à celui de ses grands concurrents européens. En 2019, le secteur touristique français ne représentait que 6 % des investissements des services marchands, contre 9 % à l'Espagne, 16 % à l'Italie et 17 % au Royaume-Uni.

Deux annonces récentes pourraient entretenir l'espoir d'une relance soutenue des investissements. D'une part, la décision de l'Etat d'engager un plan de rénovation massive des stations touristiques balnéaires et de montagne. D'autre part, l'organisation des Jeux Olympiques 2024 à Paris.

Par ailleurs, les tendances porteuses du tourisme mondial et l'objectif gouvernemental d'atteindre d'ici 2020 100 millions de visiteurs (vs 82,6 millions en 2016) et 50 milliards de recettes en devises sont de nature à favoriser trois types d'investissements : les investissements en neuf et en grands projets structurant (type Grand Paris), et les réinvestissements de rénovation, le parc d'hébergement marchand nécessitant encore de gros efforts de modernisation. "
Grand Hyatt Cannes Hôtel Martinez (150 millions d'euros de travaux), Hôtel du Palais à Biarritz (plus de 50 millions d'euros), Normandy Barrière Deauville (plus de 40 millions). La rénovation des hôtels haut de gamme en région va se poursuivre en 2017 et 2018. Dans le même but de se moderniser en préservant son aspect unique, l’hôtel 5 étoiles Mont Blanc à Chamonix ( 40 chambres dont 18 suites, membre d'H8 Collection) a été remis à neuf tout en essayant de conserver l’esprit palace savoyard du début du 19e siècle.
Répartition des investissements par secteur et prévisions de croissance pour 2017Hôtellerie et Restauration pèsent 46 % des investissements touristiques

Une progression des investissements beaucoup moins soutenue depuis 2008 dans une majorité de secteurs

L’ouvrage à commander sur le site internet d’Atout France

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

A lire dans la même rubrique

Grand Hyatt Cannes Hôtel Martinez (150 millions d'euros de travaux), Hôtel du Palais à Biarritz (plus de 50 millions d'euros), Normandy Barrière Deauville (plus de 40 millions). La rénovation des hôtels haut de gamme en région va se poursuivre en 2017 et 2018. Dans le même but de se moderniser en préservant son aspect unique, l’hôtel 5 étoiles Mont Blanc à Chamonix ( 40 chambres dont 18 suites, membre d'H8 Collection) a été remis à neuf tout en essayant de conserver l’esprit palace savoyard du début du 19e siècle.