Les grands bénéficiaires de la croissance des nuitées au 4 ème trimestre 2017

La dernière livraison statistique de l’Insee confirme et précise la teneur de la forte hausse de la fréquentation des hébergements touristiques intervenue au cours des trois derniers mois de l’année 2017 en France métropolitaine. L’information la plus inédite de cette étude conjoncturelle, c’est le rôle retrouvé de locomotive de la région Paris-Ile de France.

En effet, la première destination touristique de France a totalisé au quatrième trimestre un volume de nuitées (20 millions dont 17,2 dans les hôtels) supérieur à celui de 2014 (18 millions dont 15,8 dans les hôtels), qui fut l’ultime trimestre avant l’entrée dans une période récessive marquée par les attentats de 2015 et 2016. En 2016, le regain d’activité (17,4 millions de nuitées totales) avait déjà permis de dépasser le point bas atteint en 2015 (16,6 millions). Mais il n’avait pas suffi à rattraper la totalité du retard.

Une ombre au tableau toutefois, la nouvelle contre-performance des hôtels classés 1 et 2 étoiles. Les hôtels économiques ont perdu 4 % de nuitées sur un total de 11,8 millions. L’afflux de clients internationaux (+9,7 %) n’a pas compensé la diminution des Français (-7,5%) qui représentent 67 % de la clientèle. Les hôtels Eco n’ont pas cessé pas de perdre des clients au cours des quatre trimestres de l’année 2017. Ont-ils fait les frais de la concurrence des plate-formes collaboratives ? Une hypothèse avancée par plusieurs spécialistes.

Le rapport de l’Institut apporte trois autres enseignements. Paris-Ile-de-France ont certes tiré la croissance à un niveau élevé (+7,8 % par rapport au 4 T 2016). Mais toutes les autres grandes zones définies par l’Insee sont également en nette progression, à commencer par le littoral (17,2 millions de nuitées, + 4,7 %).

Par ailleurs, l’Insee pointe le retour en force des visiteurs internationaux (+11,2 %), en particulier en Ile-de-France, avec 12,9 % de nuitées supplémentaires et sur les littoraux avec + 13 %. Nos hôtes internationaux nourrissent à la fois toutes les destinations et tous les types d’hébergements collectifs.

En effet, cette croissance vigoureuse profite aux différentes structures touristiques professionnelles. Aux hôtels, avec +5,2 % de nuitées enregistrées en France (pour un total de 45,5 millions de nuitées) et +8,8 % en Ile-de-France, au point que l’hôtellerie francilienne connaît son meilleur quatrième trimestre depuis 2010. Mais aussi, et davantage encore, aux autres hébergements collectifs, résidences de tourisme en tête, avec + 16,6 % et 15,1 millions de nuitées (dont 12,9 en résidences). Cette reprise met un terme à trois années consécutives de repli.

Pour revenir à l’analyse de l’activité hôtelière, on observe également la très forte progression des nuitées consommées dans les hôtels non classés (+24,2 % à 4,9 millions de nuitées, soit 10,8 % de la totalité des nuitées hôtelières). Après quatre années de recul, ce secteur est de nouveau en hausse. Et cela depuis le deuxième trimestre 2017 (+23,1 % de nuitées à 5,9 millions de nuitées), le troisième trimestre ayant confirmé la tendance (+18,4 % à 7,1 millions de nuitées). Cette embellie pourrait s’expliquer par l’accroissement du parc de non classés, des hôtels précédemment classés n’ayant pas (ou pas encore) renouvelé leur immatriculation auprès d’Atout France, beaucoup d’entre elles s’achevant en 2017. Début 2017, l’Insee dénombrait 4 321 hôtels non classés. Nous saurons début mars quelle est l’ampleur de cette extension.

Autre évènement inhabituel, le volume de nuitées dans les hôtels indépendants a augmenté légèrement plus vite (+5,5 % à 20,9 millions de nuitées) que dans les hôtels de chaînes (+ 5 % à 24,7 %). Il est toutefois trop tôt à ce stade pour conclure à une stabilisation des parts de marché des indépendants, le quatrième trimestre étant par ailleurs celui où les écarts sont les plus élevés entre les deux modes de gestion. Compte tenu de la dominante « Loisirs » de leur clientèle, ce n’est qu’au troisième trimestre que les hôtels indépendants totalisent davantage de nuitées que les hôtels chaînés (36 millions contre 31,7 millions au 3T 2017, les nuitées « chaînées » ayant progressé de +5,9 % contre 4,5 % pour les nuitées « indépendantes »).

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La dernière livraison statistique de l'Insee confirme et précise la teneur de la forte hausse de la fréquentation des hébergements touristiques intervenue au cours des trois derniers mois de l'année 2017 en France métropolitaine. L'information la plus inédite de cette étude conjoncturelle, c'est le rôle retrouvé de locomotive de la région Paris-Ile de France.

En effet, la première destination touristique de France a totalisé au quatrième trimestre un volume de nuitées (20 millions dont 17,2 dans les hôtels) supérieur à celui de 2014 (18 millions dont 15,8 dans les hôtels), qui fut l'ultime trimestre avant l'entrée dans une période récessive marquée par les attentats de 2015 et 2016. En 2016, le regain d'activité (17,4 millions de nuitées totales) avait déjà permis de dépasser le point bas atteint en 2015 (16,6 millions). Mais il n'avait pas suffi à rattraper la totalité du retard.

Une ombre au tableau toutefois, la nouvelle contre-performance des hôtels classés 1 et 2 étoiles. Les hôtels économiques ont perdu 4 % de nuitées sur un total de 11,8 millions. L'afflux de clients internationaux (+9,7 %) n'a pas compensé la diminution des Français (-7,5%) qui représentent 67 % de la clientèle. Les hôtels Eco n'ont pas cessé pas de perdre des clients au cours des quatre trimestres de l'année 2017. Ont-ils fait les frais de la concurrence des plate-formes collaboratives ? Une hypothèse avancée par plusieurs spécialistes.

Le rapport de l'Institut apporte trois autres enseignements. Paris-Ile-de-France ont certes tiré la croissance à un niveau élevé (+7,8 % par rapport au 4 T 2016). Mais toutes les autres grandes zones définies par l'Insee sont également en nette progression, à commencer par le littoral (17,2 millions de nuitées, + 4,7 %).

Par ailleurs, l'Insee pointe le retour en force des visiteurs internationaux (+11,2 %), en particulier en Ile-de-France, avec 12,9 % de nuitées supplémentaires et sur les littoraux avec + 13 %. Nos hôtes internationaux nourrissent à la fois toutes les destinations et tous les types d'hébergements collectifs.

En effet, cette croissance vigoureuse profite aux différentes structures touristiques professionnelles. Aux hôtels, avec +5,2 % de nuitées enregistrées en France (pour un total de 45,5 millions de nuitées) et +8,8 % en Ile-de-France, au point que l’hôtellerie francilienne connaît son meilleur quatrième trimestre depuis 2010. Mais aussi, et davantage encore, aux autres hébergements collectifs, résidences de tourisme en tête, avec + 16,6 % et 15,1 millions de nuitées (dont 12,9 en résidences). Cette reprise met un terme à trois années consécutives de repli.

Pour revenir à l'analyse de l'activité hôtelière, on observe également la très forte progression des nuitées consommées dans les hôtels non classés (+24,2 % à 4,9 millions de nuitées, soit 10,8 % de la totalité des nuitées hôtelières). Après quatre années de recul, ce secteur est de nouveau en hausse. Et cela depuis le deuxième trimestre 2017 (+23,1 % de nuitées à 5,9 millions de nuitées), le troisième trimestre ayant confirmé la tendance (+18,4 % à 7,1 millions de nuitées). Cette embellie pourrait s'expliquer par l'accroissement du parc de non classés, des hôtels précédemment classés n'ayant pas (ou pas encore) renouvelé leur immatriculation auprès d'Atout France, beaucoup d'entre elles s'achevant en 2017. Début 2017, l'Insee dénombrait 4 321 hôtels non classés. Nous saurons début mars quelle est l'ampleur de cette extension.

Autre évènement inhabituel, le volume de nuitées dans les hôtels indépendants a augmenté légèrement plus vite (+5,5 % à 20,9 millions de nuitées) que dans les hôtels de chaînes (+ 5 % à 24,7 %). Il est toutefois trop tôt à ce stade pour conclure à une stabilisation des parts de marché des indépendants, le quatrième trimestre étant par ailleurs celui où les écarts sont les plus élevés entre les deux modes de gestion. Compte tenu de la dominante "Loisirs" de leur clientèle, ce n'est qu'au troisième trimestre que les hôtels indépendants totalisent davantage de nuitées que les hôtels chaînés (36 millions contre 31,7 millions au 3T 2017, les nuitées "chaînées" ayant progressé de +5,9 % contre 4,5 % pour les nuitées "indépendantes"). "
Une chambre de l'hôtel Bienvenue dans le 9 ème arrondissement de Paris (3*). L'une des rénovations les plus marquantes de 2017. Adrien Gloaguen, qui possède aussi le Panache et le Paradis, a fait appel à la décoratrice Chloe Negre, celle-ci a interprété le lieu autour de la notion de Maison de famille, pour en faire à la fois une maison de ville et une maison de campagne.
Les nuitées au 4ème trimestre 2017 par type d’établissement et de clientèles et par grande zone géographique

Champ : France métropolitaine – * données provisoires
Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme
(CRT) et la DGE

L’intégralité de l’étude Insee

Tourisme_2017T4
 

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