Cet hôtel littéraire sur la Butte sous le charme de l'écrivain Marcel Aymé

Après Marcel Proust en 2013 à Paris, Gustave Flaubert en 2015 à Rouen et Alexandre Vialatte en 2017 à Clermont-Ferrand, en attendant Arthur Rimbaud en 2019 près de la gare de l’Est, c’est au tour de l’auteur montmartrois des Contes du chat perché et du Passe-Muraille d’entrer dans le cercle restreint des dédicataires des Hôtels Littéraires.

Jacques Letertre appartient à une espèce rare, que l’on ne souhaite pas voir disparaître, celle des financiers lettrés et bibliophiles. Cet ancien banquier, qui investit et exploite des murs hôteliers depuis une trentaine d’années, ne cache plus depuis 2013 sa passion dévorante pour la littérature française et les écrivains qui la personnifie.

Pourquoi 2013 ? 2013, c’est à la fois, l’année du centenaire de la publication du chef d’oeuvre de Marcel Proust, Du côté de chez Swann. Et c’est aussi l’année où Letertre a réenchanté son métier d’investisseur en dédiant à cet écrivain qu’il admire et à son oeuvre qu’il possède à la perfection, un concept hôtelier qui leur rend hommage. Posant ainsi la première pierre de la Société des Hôtels Littéraires.

HR-infos a dévoilé déjà, dans deux reportages, l’hôtel Swann, situé dans le 8ème arrondissement de Paris. Un projet de 4,5 millions d’euros conçu pour recréer une atmosphère, des sensations proustiennes dans des conditions de confort contemporain de niveau 4 étoiles.

Le Swann invite chacun de ses clients à découvrir un génie de la littérature, à travers une décoration, un mobilier, des luminaires, des oeuvres photographiques créés pour l’hôtel et inspirés par l’imaginaire Proustien, une bibliothèque de 500 ouvrages, ainsi que des éditions originales et des manuscrits appartenant à un collectionneur nommé Jacques Letertre. L’hôtel Swann s’était vu attribuer en 2015 la première Palme de l’Hôtellerie française, dans la catégorie Rénovation.

Depuis, Jacques Letertre a lancé trois autres hôtels Littéraires, le dernier en date, le Marcel Aymé, ayant ouvert au printemps 2018. Pour l’investisseur, la même problématique se pose à chaque fois : développer un projet sur mesure Et rentable, qui associe un lieu, un hôtel, un écrivain.

Car le vrai départ de l’histoire, ce n’est pas un écrivain mais une réalité économique… Des hôtels vieillissants qui perdent des clients, qu’il faut par conséquent rénover de fond en comble et monter en gamme. De sorte, bien entendu, qu’ils génèrent des recettes supplémentaires, par la combinaison d’un taux d’occupation et d’un prix moyen de chambre plus élevés. Ce qui permettra d’amortir les investissements et de valoriser in fine le fonds de commerce et les murs. Jacques Letertre, qui est à la tête d’une entreprise familiale, posséde généralement les deux.

Une fois les hôtels programmés pour une rénovation de grande ampleur, reste à leur trouver une figure littéraire suffisamment célèbre, positive et acceptée. Dans le cas de Rouen et de Clermont-Ferrand, le choix du Normand Flaubert et de l’Auvergnat Vialatte ne posa pas de difficultés pour deux excellentes autres raisons. L’hôtelier littéraire voue un culte au premier et affectionne l’humour et le style du second. Et l’un et l’autre entretenaient des liens étroits avec leur ville, à la fois dans leur vie réelle (Flaubert surtout qui y exerça la chirurgie) et dans leur imaginaire d’écrivain (Vialatte est l’auteur de « L’Auvergne absolue »).

Pour le Marcel Aymé, ces conditions de base furent à nouveau respectées, lui qui vécut quarante ans sur sur la Butte Montmartre, dont il arpentait quotidiennement les voies escarpées et qui lui inspira tant d’étonnants récits aux anti-héros singuliers. Le président de la Société des Hôtels Littéraires, qui reconnait toutefois avoir hésité avec Pierre Marc Orlan, autre grand nom de la Butte, assure « aimé depuis toujours ce formidable écrivain de langue française ». Il fait d’ailleurs partie depuis 15 ans des membres de la Société des Amis de Marcel Aymé.

Romancier, nouvelliste et dramaturge, inventeur d’une genre littéraire, le réalisme magique,
Marcel-Aymé est un écrivain populaire dans le meilleur sens du terme. Plusieurs de ses ouvrages furent d’ailleurs adaptées au cinéma avec un grand succès. Citons par exemple La Traversée de Paris, Le Passe-Muraille, La Jument verte ou encore Clérambard.

« Marcel Aymé est un enchanteur qui séduit par une prose classique, faite d’une grande retenue et d’un sens aigu du mot juste », écrit Michel Lécureur, grand spécialiste de l’écrivain dans la brochure réalisée pour l’hôtel littéraire éponyme. « D’un naturel très pudique, il s’est refusé aux grands épanchements lyriques, et styliste infatigable, poursuit-il, il a sans cesse veillé à la qualité de la prose. Il faut relire ses Contes du chat perché qui, destinés en principe aux plus jeunes, sont un ravissement pour les adultes. Il charme par ses capacités à trouver un langage juste pour chacun de ses personnages ».

Comme pour ses trois précédentes réalisations, Jacques Letertre demande à l’équipe créative du projet, architecte, décorateur et artistes, de s’immerger dans l’oeuvre et dans son auteur, de les lire, de les comprendre et de les aimer. Ce qui les conduira ensuite à en restituer au coeur de l’hôtel l’esprit et la trace, du mieux possible et en toute liberté créative.

Letertre a de nouveau fait appel à l’architecte Aude Bruguière et à l’aquarelliste Jean Aubertin qui étaient intervenus sur ses trois autres hôtels littéraires. Dans l’opération Aymé, il aura investi cette fois plus de 3,5 millions d’euros de travaux pour transformer un 2 étoiles Comfort en 4 étoiles Best Western Plus, en réduisant le nombre de chambres à 39, contre 52 auparavant.

Séjournant à l’hôtel Marcel Aymé, un client, s’il le désire bien sûr, fera la connaissance de l’auteur par petites touches progressives. Du salon de réception jusqu’à sa chambre, en passant par les salles des petits déjeuners, il accomplira une sorte de parcours initiatique à la découverte d’Aymé l’enchanteur.

Derrière le comptoir de réception, par exemple, le visage et les mains de Marcel semblent traverser les briques blanches, comme le héros du Passe-Muraille, « un excellent homme nommé Dutilleul ». Dans le salon de réception, une bibliothèque multilingue de 500 livres recèle des nouvelles d’un accès facile pour tous les publics. Et même, protégées par des vitres, des éditions rares et des reliures originales.

A chacun des cinq étages de l’immeuble sis au croisement de la rue Tholozé et de la rue Durantin, apparaissent, sur les murs de leur couloir, des citations en lien avec un thème, un lieu ou un sujet cher à Marcel Aymé : Montmartre, Paris, la Franche-Comté, les Contes du chat perché et les amis de l’écrivain. Au hasard d’un escalier, l’on pourra déchiffrer la calligraphie sculptée par Valentine Herrenschmidt d’un extrait du Passe-Muraille ou contempler les sculptures en acier de Jean-Claude Sadoine représentant le chat Alphonse et son maître Marcel.

Chaque chambre est personnalisée par un personnage (ainsi Brûlebois, chambre 20), une nouvelle (La bonne peinture, chambre 3), un roman (La Table-aux-Crevés, chambre 21, prix Renaudot 1929), un conte (Le canard et la panthère, chambre 31) ou un ami de Marcel Aymé (Roger Nimier, chambre 52). Chacune est décorée d’une aquarelle et d’une tête-de-lit de Jean Aubertin.

On ne passera pas ici en revue tous les dispositifs et les métiers d’art déployés avec talent et visée pédagogique. Mais citons également le panneau mural affichant la chronologie illustrée de la vie et de l’oeuvre de Marcel-Aymé. Et plus encore, ce livret bilingue (réalisé pour chacun des 4 hôtels littéraires), remarquablement composé, offert à chaque client qui le souhaite.

En 68 pages, le livret de l’Hôtel Littéraire Marcel Aymé donne toutes les clefs de compréhension de l’auteur de La rue sans nom et de l’hôtel lui-même, et propose des extraits choisis et commentés de ses oeuvres. Et peut-être donnera-t-il l’envie au client qui le parcourt, c’est en tout cas le voeux sincère de Jacques Letertre, de poursuivre son voyage en France à travers le monde de Marcel Aymé.

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Après Marcel Proust en 2013 à Paris, Gustave Flaubert en 2015 à Rouen et Alexandre Vialatte en 2017 à Clermont-Ferrand, en attendant Arthur Rimbaud en 2019 près de la gare de l'Est, c'est au tour de l'auteur montmartrois des Contes du chat perché et du Passe-Muraille d'entrer dans le cercle restreint des dédicataires des Hôtels Littéraires.

Jacques Letertre appartient à une espèce rare, que l'on ne souhaite pas voir disparaître, celle des financiers lettrés et bibliophiles. Cet ancien banquier, qui investit et exploite des murs hôteliers depuis une trentaine d'années, ne cache plus depuis 2013 sa passion dévorante pour la littérature française et les écrivains qui la personnifie.

Pourquoi 2013 ? 2013, c'est à la fois, l'année du centenaire de la publication du chef d'oeuvre de Marcel Proust, Du côté de chez Swann. Et c'est aussi l'année où Letertre a réenchanté son métier d'investisseur en dédiant à cet écrivain qu'il admire et à son oeuvre qu'il possède à la perfection, un concept hôtelier qui leur rend hommage. Posant ainsi la première pierre de la Société des Hôtels Littéraires.

HR-infos a dévoilé déjà, dans deux reportages, l'hôtel Swann, situé dans le 8ème arrondissement de Paris. Un projet de 4,5 millions d'euros conçu pour recréer une atmosphère, des sensations proustiennes dans des conditions de confort contemporain de niveau 4 étoiles.

Le Swann invite chacun de ses clients à découvrir un génie de la littérature, à travers une décoration, un mobilier, des luminaires, des oeuvres photographiques créés pour l'hôtel et inspirés par l'imaginaire Proustien, une bibliothèque de 500 ouvrages, ainsi que des éditions originales et des manuscrits appartenant à un collectionneur nommé Jacques Letertre. L'hôtel Swann s'était vu attribuer en 2015 la première Palme de l'Hôtellerie française, dans la catégorie Rénovation.

Depuis, Jacques Letertre a lancé trois autres hôtels Littéraires, le dernier en date, le Marcel Aymé, ayant ouvert au printemps 2018. Pour l'investisseur, la même problématique se pose à chaque fois : développer un projet sur mesure Et rentable, qui associe un lieu, un hôtel, un écrivain.

Car le vrai départ de l'histoire, ce n'est pas un écrivain mais une réalité économique... Des hôtels vieillissants qui perdent des clients, qu'il faut par conséquent rénover de fond en comble et monter en gamme. De sorte, bien entendu, qu'ils génèrent des recettes supplémentaires, par la combinaison d'un taux d'occupation et d'un prix moyen de chambre plus élevés. Ce qui permettra d'amortir les investissements et de valoriser in fine le fonds de commerce et les murs. Jacques Letertre, qui est à la tête d'une entreprise familiale, posséde généralement les deux.

Une fois les hôtels programmés pour une rénovation de grande ampleur, reste à leur trouver une figure littéraire suffisamment célèbre, positive et acceptée. Dans le cas de Rouen et de Clermont-Ferrand, le choix du Normand Flaubert et de l'Auvergnat Vialatte ne posa pas de difficultés pour deux excellentes autres raisons. L'hôtelier littéraire voue un culte au premier et affectionne l'humour et le style du second. Et l'un et l'autre entretenaient des liens étroits avec leur ville, à la fois dans leur vie réelle (Flaubert surtout qui y exerça la chirurgie) et dans leur imaginaire d'écrivain (Vialatte est l'auteur de "L'Auvergne absolue").

Pour le Marcel Aymé, ces conditions de base furent à nouveau respectées, lui qui vécut quarante ans sur sur la Butte Montmartre, dont il arpentait quotidiennement les voies escarpées et qui lui inspira tant d'étonnants récits aux anti-héros singuliers. Le président de la Société des Hôtels Littéraires, qui reconnait toutefois avoir hésité avec Pierre Marc Orlan, autre grand nom de la Butte, assure "aimé depuis toujours ce formidable écrivain de langue française". Il fait d'ailleurs partie depuis 15 ans des membres de la Société des Amis de Marcel Aymé.

Romancier, nouvelliste et dramaturge, inventeur d'une genre littéraire, le réalisme magique, Marcel-Aymé est un écrivain populaire dans le meilleur sens du terme. Plusieurs de ses ouvrages furent d'ailleurs adaptées au cinéma avec un grand succès. Citons par exemple La Traversée de Paris, Le Passe-Muraille, La Jument verte ou encore Clérambard.

"Marcel Aymé est un enchanteur qui séduit par une prose classique, faite d'une grande retenue et d'un sens aigu du mot juste", écrit Michel Lécureur, grand spécialiste de l'écrivain dans la brochure réalisée pour l'hôtel littéraire éponyme. "D'un naturel très pudique, il s'est refusé aux grands épanchements lyriques, et styliste infatigable, poursuit-il, il a sans cesse veillé à la qualité de la prose. Il faut relire ses Contes du chat perché qui, destinés en principe aux plus jeunes, sont un ravissement pour les adultes. Il charme par ses capacités à trouver un langage juste pour chacun de ses personnages".

Comme pour ses trois précédentes réalisations, Jacques Letertre demande à l'équipe créative du projet, architecte, décorateur et artistes, de s'immerger dans l'oeuvre et dans son auteur, de les lire, de les comprendre et de les aimer. Ce qui les conduira ensuite à en restituer au coeur de l'hôtel l'esprit et la trace, du mieux possible et en toute liberté créative.

Letertre a de nouveau fait appel à l'architecte Aude Bruguière et à l'aquarelliste Jean Aubertin qui étaient intervenus sur ses trois autres hôtels littéraires. Dans l'opération Aymé, il aura investi cette fois plus de 3,5 millions d'euros de travaux pour transformer un 2 étoiles Comfort en 4 étoiles Best Western Plus, en réduisant le nombre de chambres à 39, contre 52 auparavant.

Séjournant à l'hôtel Marcel Aymé, un client, s'il le désire bien sûr, fera la connaissance de l'auteur par petites touches progressives. Du salon de réception jusqu'à sa chambre, en passant par les salles des petits déjeuners, il accomplira une sorte de parcours initiatique à la découverte d'Aymé l'enchanteur.

Derrière le comptoir de réception, par exemple, le visage et les mains de Marcel semblent traverser les briques blanches, comme le héros du Passe-Muraille, "un excellent homme nommé Dutilleul". Dans le salon de réception, une bibliothèque multilingue de 500 livres recèle des nouvelles d'un accès facile pour tous les publics. Et même, protégées par des vitres, des éditions rares et des reliures originales.

A chacun des cinq étages de l'immeuble sis au croisement de la rue Tholozé et de la rue Durantin, apparaissent, sur les murs de leur couloir, des citations en lien avec un thème, un lieu ou un sujet cher à Marcel Aymé : Montmartre, Paris, la Franche-Comté, les Contes du chat perché et les amis de l'écrivain. Au hasard d'un escalier, l'on pourra déchiffrer la calligraphie sculptée par Valentine Herrenschmidt d'un extrait du Passe-Muraille ou contempler les sculptures en acier de Jean-Claude Sadoine représentant le chat Alphonse et son maître Marcel.

Chaque chambre est personnalisée par un personnage (ainsi Brûlebois, chambre 20), une nouvelle (La bonne peinture, chambre 3), un roman (La Table-aux-Crevés, chambre 21, prix Renaudot 1929), un conte (Le canard et la panthère, chambre 31) ou un ami de Marcel Aymé (Roger Nimier, chambre 52). Chacune est décorée d’une aquarelle et d'une tête-de-lit de Jean Aubertin.

On ne passera pas ici en revue tous les dispositifs et les métiers d'art déployés avec talent et visée pédagogique. Mais citons également le panneau mural affichant la chronologie illustrée de la vie et de l'oeuvre de Marcel-Aymé. Et plus encore, ce livret bilingue (réalisé pour chacun des 4 hôtels littéraires), remarquablement composé, offert à chaque client qui le souhaite.

En 68 pages, le livret de l'Hôtel Littéraire Marcel Aymé donne toutes les clefs de compréhension de l'auteur de La rue sans nom et de l'hôtel lui-même, et propose des extraits choisis et commentés de ses oeuvres. Et peut-être donnera-t-il l'envie au client qui le parcourt, c'est en tout cas le voeux sincère de Jacques Letertre, de poursuivre son voyage en France à travers le monde de Marcel Aymé. "
La silhouette de l'écrivain signale la façade blanche de cet immeuble montmartrois de la rue Tholozé qui cache l'hôtel à son nom. Cette rue que l'on gravit jusqu'au pied du Moulin de la Galette sert de cadre à une nouvelle typique du réalisme magique cher à Marcel Aymé. Le lecteur s'émeut du destin d'un pauvre homme appelé Martin qui souffre de n'exister qu'un jour sur deux... Aymé résida sur la Butte-Montmartre de 1928 jusqu'à sa mort en 1967.

Le site institutionnel des hôtels littéraires de Jacques Letertre explique le concept 


Les artistes étant intervenus sur l’hôtel Marcel Aymé

  • Aude Bruguière, architecte
  • Aleth Prime et Virgine Damon, décoratrices
  • Jean Aubertin, artiste peintre aquarelliste
  • Valentine Gram-Schmidt, sculpteur calligraphe
  • Jean-Claude Sadoine, sculpteur sur acier
  • Virginie Andrieu, sculpteur sur papier
  • Michel Lécureur, écrivain, biographe spécialiste de Marcel Aymé

 

Le site internet de l’hôtel

Une brochure bilingue de 68 pages permet aux clients de comprendre les choix esthétiques des créateurs de l’hôtel. Elle est aussi une formidable introduction à l’oeuvre de Marcel-Aymé, écrite avec le concours de Michel Lécureur, biographe et spécialiste de l’auteur

Booklet-Marcel-Ayme

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