Après un recul du PIB en 2016, le tourisme génèrerait de la croissance en 2017

Le chiffre est désormais officiel et, malheureusement, sans surprise. La France a perdu l’an dernier plus d’1 million de touristes étrangers (83,2 en 2016 contre 84,5 en 2015) et la bagatelle de 2 milliards d’euros de recettes (40 Mrd EUR vs 42 Mrd EUR), selon les données de la DGE (Direction Générale des Entreprises, service en charge du Tourisme à Bercy). Les raisons majeures en sont déjà connues. Les attentats de novembre 2015 à Paris et de juillet 2016 à Nice ont fait fuir les visiteurs, en premier lieu japonais et chinois mais également européens.

Si la France conserve son rang symbolique de première destination mondiale, l’écart s’est sans aucun doute réduit avec ses poursuivants immédiats, les États-Unis et l’Espagne (chiffres définitifs non disponibles pour 2016). Selon toute probabilité également, elle rétrograde à la cinquième place mondiale, derrière le Royaume-Uni, en terme de recettes touristiques. La France a donc perdu à nouveau des parts de marché dans le tourisme mondial.

L’exercice touristique 2016 a été si médiocre qu’il a coûté 0,2 points de PIB à la France, selon une note de conjoncture de l’Insee. Et surtout, le solde touristique est tombé à 1,288 milliards d’euros quand il dépassait les 6 milliards en 2015 et les 10 milliards en 2012. Du jamais vu depuis trente ans (le solde était tombé à 0,8 Md EUR en 1987) Les touristes français ont dépensé l’an dernier 37,317 milliards d’euros hors de France pendant que les visiteurs internationaux en dépensaient 38,605 milliards dans l’Hexagone et les Dom-Tom.

Alors quid de 2017 ? Sauf catastrophe (attentats ou crise internationale), les chiffres devraient être bien meilleurs. L’Insee table pour sa part sur un rebond de +2,5 % des exportations touristiques (qui se situeraient autour des 40 milliards) après deux années de fort recul (-4,7 % en 2015 et -6,9 % en 2016). Le solde touristique s’en trouverait également amélioré et ne pèserait plus sur la croissance.

L’Institut de la Statistique en veut pour preuve le retour en force des visiteurs internationaux depuis le quatrième trimestre 2016 (+3,1 % par rapport au même trimestre de 2015) et le premier trimestre 2017 (+12,8 %). Mais l’Insee veut également prudent. Il faudra attendre l’issue de la saison estivale, traditionnellement marquée par une forte fréquentation étrangère, pour se risquer à des conclusions plus définitives.

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Le chiffre est désormais officiel et, malheureusement, sans surprise. La France a perdu l'an dernier plus d'1 million de touristes étrangers (83,2 en 2016 contre 84,5 en 2015) et la bagatelle de 2 milliards d'euros de recettes (40 Mrd EUR vs 42 Mrd EUR), selon les données de la DGE (Direction Générale des Entreprises, service en charge du Tourisme à Bercy). Les raisons majeures en sont déjà connues. Les attentats de novembre 2015 à Paris et de juillet 2016 à Nice ont fait fuir les visiteurs, en premier lieu japonais et chinois mais également européens.

Si la France conserve son rang symbolique de première destination mondiale, l'écart s'est sans aucun doute réduit avec ses poursuivants immédiats, les États-Unis et l'Espagne (chiffres définitifs non disponibles pour 2016). Selon toute probabilité également, elle rétrograde à la cinquième place mondiale, derrière le Royaume-Uni, en terme de recettes touristiques. La France a donc perdu à nouveau des parts de marché dans le tourisme mondial.

L'exercice touristique 2016 a été si médiocre qu'il a coûté 0,2 points de PIB à la France, selon une note de conjoncture de l'Insee. Et surtout, le solde touristique est tombé à 1,288 milliards d'euros quand il dépassait les 6 milliards en 2015 et les 10 milliards en 2012. Du jamais vu depuis trente ans (le solde était tombé à 0,8 Md EUR en 1987) Les touristes français ont dépensé l'an dernier 37,317 milliards d'euros hors de France pendant que les visiteurs internationaux en dépensaient 38,605 milliards dans l'Hexagone et les Dom-Tom.

Alors quid de 2017 ? Sauf catastrophe (attentats ou crise internationale), les chiffres devraient être bien meilleurs. L'Insee table pour sa part sur un rebond de +2,5 % des exportations touristiques (qui se situeraient autour des 40 milliards) après deux années de fort recul (-4,7 % en 2015 et -6,9 % en 2016). Le solde touristique s'en trouverait également amélioré et ne pèserait plus sur la croissance.

L'Institut de la Statistique en veut pour preuve le retour en force des visiteurs internationaux depuis le quatrième trimestre 2016 (+3,1 % par rapport au même trimestre de 2015) et le premier trimestre 2017 (+12,8 %). Mais l'Insee veut également prudent. Il faudra attendre l'issue de la saison estivale, traditionnellement marquée par une forte fréquentation étrangère, pour se risquer à des conclusions plus définitives. "
Parmi les reculs de fréquentation les plus marquants en 2016, ceux de plusieurs grands musées, dont Le Louvre. © Paris Tourist Office - Photographe : Daniel Thierry.
L’évolution de la balance touristique française depuis 30 ans (en milliards d’euros)

Alors que les importations progressent assez régulièrement depuis 1987, les exportations accusent un net recul depuis deux ans et sont même inférieures à leur niveau de 2007.


Source : Insee. Traitement HR-infos.
Les exportations touristiques désignent les dépenses des visiteurs internationaux en France.
Les importations touristiques désignent les dépenses des visiteurs français à l’étranger.

Le focus Tourisme de la note de conjoncture de l’Insee
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