2016 confirme le ralentissement hôtelier observé sur Paris depuis 2012

1,5 millions de touristes hôteliers en moins, 1,3 milliards de recettes perdues, selon le bilan annuel du Comité régional du Tourisme Paris Région publié le 21 février. Ces deux chiffres clefs montrent l’étendue du recul en 2016 de la fréquentation hôtelière dans la région Paris-Ile-de-France.

Mais cette baisse (de 4,7 %) n’est pas la première observée dans la période récente. Exception faite de l’année 2015, les arrivées hôtelières ont en effet régulièrement fléchi dans la région (et plus encore sur Paris intra muros) depuis 2012, passant de 32,7 millions cette année là à 30,9 millions l’an passé.

Ces données toutefois ne doivent pas pour autant être sur dramatisées pour au moins deux raisons. En premier lieu, la fréquentation dépasse toujours le niveau historique record de 30 millions de visiteurs. Ce qui, du coup, continue de positionner Paris Région au rang de première destination hôtelière mondiale.

C’est volontairement d’ailleurs que nous employons ici l’expression « destination hôtelière » et non pas « destination touristique ». En effet, les statistiques produites par le CRT concernent exclusivement les arrivées hôtelières. Elles ne prennent pas en compte les arrivées dans les hébergements touristiques collectifs (résidence de tourisme, auberge de jeunesses…) et dans les campings, qui représentent sur la région plus de 9 millions de nuitées en 2016 (elles-aussi en baisse), ni celles de l’hébergement dit collaboratif assimilable à des meublés touristiques qui connaissent, au contraire, un essor sans précédent depuis 2012. Dans quelle mesure l’hébergement en mode Airbnb a impacté ces arrivées hôtelières ? La question n’est toujours pas tranchée à l’appui de données fiables.

En deuxième lieu,les indicateurs disponibles (CRT, Insee, In Extenso, MKG) montrent une nette reprise de la croissance des arrivées hôtelières et plus largement de la fréquentation touristique en novembre et en décembre 2016. Selon le CRT Paris Région, le nombre d’arrivées aurait progressé de 12,5 % par rapport à 2015 (581 000 touristes en plus sur la période) et de 1,2 % par rapport à 2014. Une reprise qui se confirme en janvier 2017 (MKG avance un taux d’occupation en hausse de11,3 points sur Paris et de 6,5 points sur l’Ile de France).

Rare constat positif de cette année, le tourisme d’affaires est en forte progression par rapport à 2015 puisque les déplacements professionnels ont généré 31,5 millions de nuitées hôtelières (+ 9,4 millions de nuitées supplémentaires, soit 42,8 % de plus qu’en 2015), un chiffre supérieur à ceux des années record de 2011 et 2012.

« Avec près de 31 millions d’arrivées hôtelières au cours de l’année 2016, la fréquentation touristique de la destination Paris Île-de- France est en baisse de 4,7 % par rapport à 2015 du fait de la baisse des clientèles internationales (-8,8 %) », indique le Comité régional du Tourisme. Le nombre de touristes français est, pour sa part, resté quasi stable (-0,8 % à 16,7 millions).

La Chine est en recul de 21,5 %, avec une perte de 268 000 visiteurs, suivie par le Japon (-41,2 % soit 225 000 touristes en moins), l’Italie (-26,1 %, soit -215 000 touristes) et la Russie (-27,6 %, soit -65 000 touristes).

« Au total, les hôteliers franciliens ont ainsi accueilli 1,5 million de touristes français et internationaux en moins par rapport à 2015, soit une baisse moins importante que prévu », estime toutefois le CRT Paris Ile-de-France.

La fréquentation des musées et monuments franciliens a été « mitigée » en 2016. Certains sites « ont fortement subi la désaffection des touristes et l’annulation des déplacements des groupes scolaires » comme la Tour Montparnasse (-32 %), l’Arc de triomphe (-24 %), les musées du Louvre (-13,3 %) et d’Orsay (-12,9 %), ou encore le château de Versailles (-9,8 %).

Quelque 500 000 emplois sont liés au tourisme en Île-de-France, ce qui en fait la plus grosse industrie de la région. En France, le tourisme représente plus de 7 % du PIB, dont 13 % sont générés en Île-de-France et à Paris, toujours la ville la plus visitée du monde. »

1,5 millions de touristes hôteliers en moins, 1,3 milliards de recettes perdues, selon le bilan annuel du Comité régional du Tourisme Paris Région publié le 21 février. Ces deux chiffres clefs montrent l'étendue du recul en 2016 de la fréquentation hôtelière dans la région Paris-Ile-de-France.

Mais cette baisse (de 4,7 %) n'est pas la première observée dans la période récente. Exception faite de l'année 2015, les arrivées hôtelières ont en effet régulièrement fléchi dans la région (et plus encore sur Paris intra muros) depuis 2012, passant de 32,7 millions cette année là à 30,9 millions l'an passé.

Ces données toutefois ne doivent pas pour autant être sur dramatisées pour au moins deux raisons. En premier lieu, la fréquentation dépasse toujours le niveau historique record de 30 millions de visiteurs. Ce qui, du coup, continue de positionner Paris Région au rang de première destination hôtelière mondiale.

C'est volontairement d'ailleurs que nous employons ici l'expression "destination hôtelière" et non pas "destination touristique". En effet, les statistiques produites par le CRT concernent exclusivement les arrivées hôtelières. Elles ne prennent pas en compte les arrivées dans les hébergements touristiques collectifs (résidence de tourisme, auberge de jeunesses...) et dans les campings, qui représentent sur la région plus de 9 millions de nuitées en 2016 (elles-aussi en baisse), ni celles de l'hébergement dit collaboratif assimilable à des meublés touristiques qui connaissent, au contraire, un essor sans précédent depuis 2012. Dans quelle mesure l'hébergement en mode Airbnb a impacté ces arrivées hôtelières ? La question n'est toujours pas tranchée à l'appui de données fiables.

En deuxième lieu,les indicateurs disponibles (CRT, Insee, In Extenso, MKG) montrent une nette reprise de la croissance des arrivées hôtelières et plus largement de la fréquentation touristique en novembre et en décembre 2016. Selon le CRT Paris Région, le nombre d'arrivées aurait progressé de 12,5 % par rapport à 2015 (581 000 touristes en plus sur la période) et de 1,2 % par rapport à 2014. Une reprise qui se confirme en janvier 2017 (MKG avance un taux d'occupation en hausse de11,3 points sur Paris et de 6,5 points sur l'Ile de France).

Rare constat positif de cette année, le tourisme d'affaires est en forte progression par rapport à 2015 puisque les déplacements professionnels ont généré 31,5 millions de nuitées hôtelières (+ 9,4 millions de nuitées supplémentaires, soit 42,8 % de plus qu'en 2015), un chiffre supérieur à ceux des années record de 2011 et 2012.

"Avec près de 31 millions d'arrivées hôtelières au cours de l'année 2016, la fréquentation touristique de la destination Paris Île-de- France est en baisse de 4,7 % par rapport à 2015 du fait de la baisse des clientèles internationales (-8,8 %)", indique le Comité régional du Tourisme. Le nombre de touristes français est, pour sa part, resté quasi stable (-0,8 % à 16,7 millions).

La Chine est en recul de 21,5 %, avec une perte de 268 000 visiteurs, suivie par le Japon (-41,2 % soit 225 000 touristes en moins), l'Italie (-26,1 %, soit -215 000 touristes) et la Russie (-27,6 %, soit -65 000 touristes).

"Au total, les hôteliers franciliens ont ainsi accueilli 1,5 million de touristes français et internationaux en moins par rapport à 2015, soit une baisse moins importante que prévu", estime toutefois le CRT Paris Ile-de-France.

La fréquentation des musées et monuments franciliens a été "mitigée" en 2016. Certains sites "ont fortement subi la désaffection des touristes et l'annulation des déplacements des groupes scolaires" comme la Tour Montparnasse (-32 %), l'Arc de triomphe (-24 %), les musées du Louvre (-13,3 %) et d'Orsay (-12,9 %), ou encore le château de Versailles (-9,8 %).

Quelque 500 000 emplois sont liés au tourisme en Île-de-France, ce qui en fait la plus grosse industrie de la région. En France, le tourisme représente plus de 7 % du PIB, dont 13 % sont générés en Île-de-France et à Paris, toujours la ville la plus visitée du monde."
La baisse de la fréquentation a impacté le Château de Versailles en 2016. Le palais a perdu 726 000 visiteurs l'an dernier., soit près de 10 % de son visitorat. Photo Romain Babakin.
Evolution sur 10 ans des arrivées hôtelières sur Paris et sa région

Malgré l’impact des attentats, le nombre d’arrivées sur 2016 est resté supérieur à celui de 2009. Les arrivées hôtelières internationales sur la région parisienne reculent depuis 2012. Côté Français, le ralentissement s’est fait sentir à partir de 2013.

Le tourisme d’affaires a flambé sur la région en 2016


En 2016, la clientèle d’affaires a généré plus de 31,5 millions de nuitées hôtelières (+42,8% par rapport à 2015), soit 51,2% de la fréquentation totale enregistrée à Paris Île-de-France. Le volume de la clientèle d’affaires en 2016 aura été supérieur aux résultats obtenus en 2015 pour chacun des mois.
Bilan_janv-dec2016
 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

A lire dans la même rubrique

La baisse de la fréquentation a impacté le Château de Versailles en 2016. Le palais a perdu 726 000 visiteurs l'an dernier., soit près de 10 % de son visitorat. Photo Romain Babakin.